¨«uvres de Molière, 2±Ç

¾ÕÇ¥Áö
Lefèvre, 1838

µµ¼­ º»¹®¿¡¼­

¼±ÅÃµÈ ÆäÀÌÁö

±âŸ ÃâÆǺ» - ¸ðµÎ º¸±â

ÀÚÁÖ ³ª¿À´Â ´Ü¾î ¹× ±¸¹®

Àαâ Àο뱸

374 ÆäÀÌÁö - Jourdain. Par ma foi, il ya plus de quarante ans que je dis de la prose, sans que j'en susse rien; et je vous suis le plus obligé du monde de m'avoir appris cela.
45 ÆäÀÌÁö - Qui, brûlants et priants, demandent chaque jour, Et prêchent la retraite au milieu de la cour; Qui savent ajuster leur zèle avec leurs vices, Sont prompts, vindicatifs, sans foi, pleins d'artifices, Et, pour perdre quelqu'un, couvrent insolemment De l'intérêt du ciel leur fier ressentiment...
45 ÆäÀÌÁö - Ces gens qui, par une âme à l'intérêt soumise, Font de dévotion métier et marchandise, Et veulent acheter crédit et dignités A prix de faux clins d'yeux et...
45 ÆäÀÌÁö - Ils trouvent trop d'orgueil dans ces corrections, Et, laissant la fierté des paroles aux autres, C'est par leurs actions qu'ils reprennent les nôtres. L'apparence du mal a chez eux peu d'appui, Et leur âme est portée à juger bien d'autrui. Point de cabale en eux, point d'intrigues à suivre; On les voit, pour tous soins, se mêler de bien vivre.
44 ÆäÀÌÁö - Il est de faux dévots ainsi que de faux braves; Et, comme on ne voit pas qu'où l'honneur les conduit Les vrais braves soient ceux qui font beaucoup de bruit , Les bons et vrais dévots, qu'on doit suivre à la trace , Ne sont pas ceux aussi qui font tant de grimace.
218 ÆäÀÌÁö - N'est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête. (A lui-même, se prenant par le bras.) Rends-moi mon argent, coquin... Ah ! c'est moi ! Mon esprit est troublé, et j'ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas ! mon pauvre argent ! mon pauvre argent ! mon cher ami ! on m'a privé de toi ; et, puisque tu m'es enlevé, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie : tout est fini pour moi, et je n'ai plus que faire au monde. Sans toi, il m'est impossible de vivre.
576 ÆäÀÌÁö - Mes gens à la science aspirent pour vous plaire, Et tous ne font rien moins que ce qu'ils ont à faire : Raisonner est l'emploi de toute ma maison, Et le raisonnement en bannit la raison.
101 ÆäÀÌÁö - Sosie , à quelle servitude Tes jours sont-ils assujettis! Notre sort est beaucoup plus rude Chez les grands que chez les petits. Ils veulent que pour eux tout soit, dans la nature. Obligé de s'immoler. Jour et nuit, grêle, vent, péril, chaleur, froidure. Dès qu'ils parlent, il faut voler. Vingt ans d'assidu service N'en obtiennent rien pour nous; Le moindre petit caprice Nous attire leur courroux.
564 ÆäÀÌÁö - Je consens qu'une femme ait des clartés de tout : Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante afin d'être savante; Et j'aime que souvent, aux questions qu'on fait, Elle sache ignorer les choses qu'elle sait : De son étude enfin je veux qu'elle se cache, Et qu'elle ait du savoir sans vouloir qu'on le sache, Sans citer les auteurs, sans dire de grands mots, Et clouer de l'esprit à ses moindres propos.
576 ÆäÀÌÁö - Les leurs ne lisaient point, mais elles vivaient bien a ; Leurs ménages étaient tout leur docte entretien ; Et leurs livres, un dé, du fil et des aiguilles, Dont elles travaillaient au trousseau de leurs filles. Les femmes d'à présent sont bien loin de ces m©«urs : Elles veulent écrire et devenir auteurs.

µµ¼­ ¹®ÇåÁ¤º¸