Réflexions critiques sur la poësie et sur la peinture, 2±Ç

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Pissot, 1755 - 427ÆäÀÌÁö

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11 ÆäÀÌÁö - Arts consiste dans un arrangement heureux des organes du cerveau, dans la bonne conformation de chacun de ces organes, comme dans la qualite du sang, laquelle se dispose a fermenter durant le travail...
404 ÆäÀÌÁö - ... ôté à la langue Latine l'avantage d'être cette langue que les nations apprennent par une convention tacite, pour fe pouvoir entendre.
1 ÆäÀÌÁö - ... poète place ses personnages, le pathétique des images qu'il a conçues avant que de prendre la plume ou le pinceau , sont donc le plus grand mérite des poésies , ainsi que le plus grand mérite des tableaux. C'est...
325 ÆäÀÌÁö - Le sentiment dont je parle, est dans tous les hommes, mais comme ils n'ont pas tons les oreilles et les yeux également bons, de même ils n'ont pas tous le sentiment également parfait. Les uns l'ont meilleur que les autres, ou bien parce que leurs organes sont naturellement mieux composez, ou bien parce qu'ils l'ont perfectionné par l'usage fréquent qu'ils en ont fait, et par l'expérience.
220 ÆäÀÌÁö - ... dispositions nécessaires pour exceller en certaines professions, ainsi qu'il est des pays où certaines plantes ne peuvent réussir ? Ne pourrait-on pas soutenir ensuite que, comme les graines qu'on sème et les arbres qui sont dans leur force ne donnent pas toutes les années un fruit également parfait dans les pays où ils se plaisent davantage, de même les enfants élevés sous les climats les plus heureux ne deviennent pas dans tous les temps des hommes également parfaits...
326 ÆäÀÌÁö - Quand on en cr»it fon premier mouvement, on juge de la portée des fens des autres, par la portée de fes propres fens. Il arrive donc que ceux qui ont la vue courte, héfitent quelque tems à fe rendre au fentiment de celui qui a les yeux meilleurs qu'eux ; mais dès que la perfonne qui s'avance, s'eft approché à une diftance proportionnée à leur vue, ils font tous d'un pareil avis.
137 ÆäÀÌÁö - La feconde réflexion, c'eft que les Arts & les Lettres ne parviennent pas à leur perfection par un progrès lent & proportionné avec le tems qu'on a employé à leur culture, mais bien par un progrès fubit. Ils y parviennent, quand les caufes morales ne font rien pour leur avancement qu'elles ne fiflent déja depuis longtems, fans qu'on apperçût cependant aucun fruit bien fenfible de leur activité.
115 ÆäÀÌÁö - Paftiches, disje , ne fçauroient contrefaire l'ordonnance, ni le coloris, ni l'expreffion des grands Maîtres. On imite la main d'un autre , mais on n'imite pas de même, pour parler ainfi, fon efprit, & l'on n'apprend point à penfer comme un autre, ainfi qu'on peut apprendre à prononcer comme lui.
299 ÆäÀÌÁö - ... l'impression qu'il doit faire, que toutes les dissertations composées par les Critiques, pour en expliquer le mérite et pour en calculer les perfections et les défauts. La voie de discussion et d'analyse, dont se servent ces Messieurs, est bonne, à la vérité, lorsqu'il s'agit de trouver les causes qui font qu'un ouvrage plaît ou qu'il ne plaît pas; mais cette voie ne vaut pas celle du sentiment lorsqu'il s'agit de décider cette question.
180 ÆäÀÌÁö - Romains ne fe drefîbient que pour éternifer la mémoire d'un triomphe réel, les ornemens tirés des dépouilles qui avoient paru dans un triomphe, & qui étoient propres pour orner l'Arc qu'on dreffoit, afin d'en perpétuer la mémoire, n'étoient point propres pour embellir l'Arc qu'on élevoit en mémoire d'un autre...

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