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▲ Mde. DE***. à fon retour de Suiffe, fa patrie, où elle étoit allée pendant l'hiver.

TON

ON cœur tendrement agité
D'un bel amour patriotique,
Te fit quitter ce Paris enchanté
Pour parcourir le pays helvétique,
Pays, pour toi, des dieux favorisé.

Ce voyage, à nos yeux, étoit un peu folie...
Eh bien! avions-nous tort, ou non?

Il eft doux, j'en conviens, de revoir fa patrie,
Quand on a comme toi, l'Amour pour Phaeton
Mais qu'as-tu vu fous ce climat fauvage?

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Eft-il un temple à la beauté,
Un autel à la volupte?..

En France feule on fait leur rendre hommage.
On ne cefle de répéter,

Qu'en ce pays, l'amant atrabilaire

Ne fait que triftement aimer,

Mais à l'Amour nous joignons l'art de plaire.

Dis-nous un mor de tes exploits,

De tes fuccès, de tes conquêtes ;
Il eft fi doux de faire tourner les têtes;
Et de l'Amour faire adorer les loix !
As-t-on connu le pouvoir de tes charmes?
As-tu vaincus par tes ponpons
La république, & les cantons?

A tes attraits a-t-on rendu les armes?
De tes amis n'afflige plus le cœur

Du chagrin douloureux que caufe ton abfence :
Tu fais, Thais, qu'à ta préfence
Ils attachent tous leur bonheur.

Au nom de l'amitié reftes donc parmi nous;

Fixe l'Amour, le plaifir fur res traces; Tout te promet ici les inkans les plus doux Puifque Paris eft legéjour des Graces.

Far M. BASSET,

A Mile..... en l'invitant à déjeuner, & à s'y rendre en négligé.

PENSEZ que l'amitié toujours kmple & fans fard

Rejette ornemens & parure,

Que c'est manquer à la nature
Quand on feduit par le fecours dé l'árt,
N'empruntez point les inútiles armes
Ni des atours fe preftige impofteur;
Pour captiver & les yeux & le cœur
N'avez-vous pas vos talens & vos charmes?
Dans le défordre du matin

Venez embellir ma retraite,

L'air y fera doux & ferein

Puifque de l'Amitié nous y ferons la fête.

Par le même.

PRIERE A L'AMOUR.

Toi qu'on encenfe en nos cités,

Et qu'on embraffe a la campagne;

Amour, parmi tint de beautés
Choisis-moi donc une compagne.

Fort peu m'importe quels feront
Ses biens, fon rang ou fa naiffance,

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Si l'objet répond à mes vœux,
N'observe pas fa chevelure,
Aujourd'hui les plus beaux cheveux
Sont le plus loin de la nature.

Grace pour un fourcil trop blond,
Et pour des levres peu vermeilles :
Nous avons la mine de plomb
Et du carmin qui fait merveilles.

Sur-tout n'exige pas un fein
Dont le jeu ravifle en extafe.
On fait maintenant à la main
De fi jolis...... de gaze!

Je veux fur-tout qu'elle ait un cœur,
Et, s'il fe peut, qu'elle le fente.
Selon moi le plus grand malheur
Seroit d'aimer une indolente.

Je voudrois bien que fon défir
Se réglât fur fon opulence;
Qu'elle pât parler fans mentir
Et parfois garder le filence.

Pour me fubjuguer il faudroit
Qu'elle ignorât l'art de médire ;
Tome IX.

N.

Qu'elle fût porter un fecret

Ou refufer de s'en inftruire.

En un mot veux-tu tout favor?
Il me faudroit fille ingénue,
Qui trois fois devant un miroir
Paffât fans y fixer fa vue.

Mon cœur n'attend que ce tréfor
Pour devenir tendre & fenfible.
Dieux des amans, j'espere encor,
Car tu peux, dit-on, l'impoffible.

Par CLAUDE FRANÇOIS,

ACADÉMIE S.

SÉANCES

DE DIVERSES SOCIETÉS.

I..

FACULTE de médecine de Paris.

LA faculté a tenu, le 15 de juillet; fa

féance publique fondée par M. Malouin. M. le doyen ouvrit cette affemblée par un discours fur la véritable caufe du progrès des fciences, ce qui le conduifit à démontrer que les travaux des membres de cette compagnie ont contribué à perfectionner, pour la plus grande partie, toutes les branches de cet art.

Il annonça enfuite que la faculté, dans fa féance du 29 décembre dernier, avoit propofé, pour fujet du prix d'un jetton d'or, la queftion fuivante : Décrire l'itere des nouveaux-nés, & diftinguer les circonstances où cet illere exige les fe cours de l'art, & celles où il faut tout attendre de la nature. Ce prix a été décerné à un mémoire de M. Baumes, docteur en médecine aggrégé

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