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MÉDECIN E.

CHIRURGIE.

I.

QUESTION D'HYGIEN E.

Le melon eft il d'un ufage falutaire ou nuifible?

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Le melon, par la nature de fa pulpe qui

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eft douce & fucculente, eft très propre à tempérer & à rafraîchir. Mais fi on le mange feul & en trop grande abondance, il peut produire des flux de ventre, des vomiffemens, des fievres intermittentes, & d'autres maladies graves. Cufpinianus, dans la vie de Frédéric III, remarque que quatre empereurs d'Allemagne avoient péri pour avoir trop mangé du melon, ou pour en avoir fait usage à contre - tems; mais d'un autre côté, Pline nous apprend que l'empereur Tibere en mangeoit chaque jour (*) durant toutes les faifons, & que fes jardiniers, pour fatisfaire ce goût naturel, avoient formé comme des jardins ambulans plantés de melons

(*) Ce n'eft point de melons, mais de concombres, dont parle Pline, liv. XIX.

& faciles à transporter au moyen de roues. Ils les laiffoient expofés dans la belle faifon aux rayons du foleil, & les confervoient durant l'hiver dans des ferres.

Le meilleur moyen de rendre le melon fa lutaire eft d'en ufer durant le cours du repas, en mangeant alternativement de la viande & en y joignant la boiffon d'un peu de vin pur. On corrige ainfi par des qualité oppofées, la nature de ces fubftances. L'appétit en devient plus vif, & la digeftion en général en eft aifée. Les melons varient beaucoup pour l'o deur & la faveur, fuivant le fol & le climat. Il y en a d'exquis dans nos provinces méri dionales en Espagne & en Italie. Plus au nord ils font plus aqueux & moins aromatifės, fur tout durant les années pluvieuses. C'eft alors qu'il faut être plus circonfpect fur leur ufage, & les allier avec d'autres alimens qui poffedent des qualités oppofées.

Les anciens prétendoient avoir un moyen de #rendre le melon plus agréable & plus aromatique; c'étoit de conferver long-tems leurs fe mences mêlées avec des rofes feches & de les femer enfuite dans la faifon convenable avec ces mêmes roles. On croyoit auffi qu'en les faifant digérer trois jours dans du lait ou de l'hydromel avant de les mettre dans le fein de la terre, les melons qui en réfultoient étoient plus doux & plus tendres. Quoiqu'il en foit de cette pratique, qui paroît peu fondée, mais qu'il feroit facile de vérifier, on pourroit tenter un autre genre d'expérience pour aromatifer

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le melon. On fait que la furface inférieure des feuilles des végétaux a la propriété de pom per l'humidité de la terre, & de contribuer à la nutrition de la plante. Ne pourroit-on point, quand les melons mûriffent, appliquer par leur furface inférieure quelques-unes de fes feuilles fur des infufions aromatiques, comme de noix mufcade, de fleurs de rofes, de fleurs d'orangers, &c. De pareils effais dėja tentés fur d'autres végétaux par M. Bonnet feroient curieux; on trouveroit toujours quel que résultat piquant, & on feroit quelques pas vers la connoiffance de l'économie végétale. (Gazette de fanté.)

I I.

OBSERVATION d'un effet de la frayeur fur ba mémoire.

Cette obfervation a été envoyée par M. Wichmann, médecin de Hanovre, à M. Murrai, conseiller - aulique, qui l'a communiquée à la fociété de Gottingue.ni

Une jeune fille de quatorze ans, fut extrê mement effrayée par la chûte d'une bouteille, qui tomba d'une table, par terre. Pendant les huit premiers jours qui suivir ent cet accident, tous les objets lui paroifferent bleus. Au moin dre bruit, ou lorfqu'on lui paffoit la maio promptement devant les yeux, elle s'effrayoir & fuyoit. Elle perdoit la mémoire au point úe¡ fans donner la moindre marque d'aliénaon d'ef prit, elle ne pouvoit pas nommer les

objets qui lui étoient les plus familiers; elle avoit même oublié à lire en allemand & en françois, & ne favoit plus écrire; elle avoit la plus grande peine, même à copier quelques monofyllabes; elle y mêloit toujours quelques lettres inutiles, & dans les mots de plufieurs fyllabes, elle mettoit conftamment une après chaque fyllabe. Pour obferver le progrès ou la diminution de cette maladie extraordinaire, M. Wichmann demanda que la malade lui écrivit un billet tous les jours. Les premiers contenoient fans ordre ni fuite, les noms de quelques perfonnes qu'elle avoit vue dans la journée, mais fi altérés par le mélange des let tres inutiles, qu'il étoit impoffible de les lire. A mesure que fon écriture eft devenue plus réguliere, la difficulté de nommer les objets & de parler a diminué, ainfi que la difpofition à l'effroi, & dans l'efpace de fix femaines tous les fymptômes de cette finguliere maladie ont difparu. Le traitement a été fimple. M. Wichmann n'a employé que les fleurs de zinc avec la magnéfie blanche.

(Journal des favans.)

I I. I.

REMEDE contre la piquûre des guêpes.

A l'inftant où cet animal incommode vient de vous piquer, on mettra fur la piquûre quelques gouttes d'huile de tartre par défaillance. Cette liqueur arrêtera fur le champ l'inflammation, l'enflure & la douleur. On la trouve chez

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tous les apothicaires, & l'on doit toujours en porter un flacon dans fa poche lorsqu'on eft à la campagne.

(Journal polytype des fciences & des arts.)

IV.

REMEDE anti-fcrophuleux, dont l'efficacité a été reconnue par des fuccès répétés parmi les enfans du peuple.

Prenez eau de vie commune, vingt-onces.

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alkali fixe végétal concret, de chacun an racine de gentianne, gros & demi. faites infufer la liqueur 24 heures avant d'en commencer l'ufage, & laiffez là fur la racine où elle ne peut que le fortifier à mesure qu'elle y féjourne. On donne avant le déjeûner, le dîner & le fouper une cuillérée à bouche de cette teinture. Elle a un effet fondant, elle donne du reffort aux folides, & rétablit les fonctions. La nature guérit enfuite d'elle-même les ulceres, même avec carie.

(Gazette de fanté.)

V..

COMPOSITION du remede de Guy contr le cancer.

Voici la compofition de ce remede, telle que M. Fifcher la tient de M. Girerson, docteur en médecine de Bath, à qui elle a été communiquée par la famille de Plunket en Irlande, qui

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