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APPROBATION.

·J 'AI lu, par ordre de Monfeigneur le Garde des Sceaux, les Œuvres complettes de M. de BELLOY, & je n'y ai rien trouvé qui m'ait paru devoir en empêcher l'impreffion.

A Paris, le 19 Septembre 1777. Suard.

PRIVILEGE DU ROI.

OUIS, par la grace de Dieu, Roi de France &

les Gens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand Confeil, Prévôt de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils, & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra SALUT. Notre amé le Sieur SORIN, Libraire à Paris, Nous a fait expofer qu'il défireroit faire imprimer & donner au Public: les Œuvres complettes de M. DB BELLOY, s'il Nous plaifoit lui accorder nos Lettres de Privilége à ce néceffaires. A CES CAUSES, voulant favorablement traiter l'Expofant, Nous lui avons permis & permettons par ces Préfentes, de faire imprimer ledit Ouvrage autant de fois que bon lui femblera, & de le vendre, faire vendre & débiter par-tout notre Royaume, pendant le temps de fix années confécutives, à compter de la date des préfentes. FAISONS défenfes à tous Imprimeurs, Libraires & autres perfonnes de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impreffion étrangère dans aucun lieu de notre obéiffance; comme auffi d'imprimer ou faire imprimer, vendre, faire vendre, débiter ni contrefaire ledit Ouvrage, fous quelque prétexte que ce puiffe être, fans la permiffion expreffe & par écrit dudit Expofant, ou de ceux qui auront droit de lui, à peine de

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confifcation des Exemplaires contrefaits, de trois mille livres d'amende, contre chacun des contrevenans, dont un tiers à Nous, un tiers à l'Hôtel-Dieu de Paris, & l'au tre tiers audit Expofant, ou à celui qui aura droit de lui, & de tous dépens, dommages & intérêts: A la charge que ces Préfentes feront enrégiftrées tout au long fur le Regiftre de la Communauté des Imprimeurs & Libraires de Paris, dans trois mois de la date d'icelles ; que l'impreffion dudit Ouvrage fera faite dans notre Royaume & non ailleurs, en beau papier & beaux caractères conformément aux Réglemens de la Librairie, & notamment à celui du ro Avril 1725, à peine de déchéance du préfent Privilége; qu'avant de l'expofer en vente, le Manufcrit qui aura fervi de copie à l'impreffion dudit Ouvrage, fera remis dans le même état où l'Approbation y aura été donnée és mains de notre très-cher & féal Chevalier, Garde des Sceaux de France, le fieur HUE DE MIROMESNIL; qu'il en fera enfuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliotheque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, un dans celle de notre très-cher & féal Chevalier, Chancelier de France, fe fieur DE MAUPEOU; & un dans celle dudit fieur HUE DE MIROMESNIL. Le tout à peine de nullité des Préfentes: du contenu defquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir ledit Expofant, & fes ayant caufes, pleinement & paifiblement, fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement. Voulons que la copie des Préfentes, qui fera imprimée tout au long, au commencement ou à la fin dudit Ouvrage, foit tenue pour duement fignifiée, & qu'aux copies collationnées par l'un de nos amés & féaux ConfeillersSecrétaires, foi foit ajoutée comme à l'original. Commandons au premier notre Huiffier ou Sergent fur ce requis, de faire, pour l'exécution d'icelles, tous actes requis & néceffaires, fans demander autre permiffion, & nonobftant clameur de Haro, Charte Normande, & Lettres à ce contraires: Car tel eft notre plaifir. DONNÉ à Paris, le dixieme jour du mois d'Octobre, l'an de grace mil fept cent foixante-dix- fept, & de notre Regne le quatrieme. Par le Roi en fon Confeil.

LE BEGUE.

Regiftré fur le Regiftre XX de la Chambre Royale & Syndicale des Libraires & Imprimeurs de Paris, No. 1154, fol. 441, conformément au Réglement de 1723. A Paris, ce 14 Octobre 1777. A. M. LOTTIN l'aîné, Syndic.

JE reconnois avoir cédé à M. GAILLARD, de l'Académie Françoife, le Privilége par moi obtenu le 10 Octobre 1777, pour les Euvres complettes de M. DE BELLOY, lequel Privilége n'avoit été expédié fous mon nom, que du confentement de mondit Sieur GAILLARD, relativement à un Traité fait entre nous, & qui n'aura point lieu. Fait à Paris, ce 4 Décembre 1777.

SORIN.

JE reconnois avoir cédé à M. MOUTARD, Imprimeur

Libraire de la REINE, le même Privilége, fuivant les conventions faites cejourd'hui entre nous. Fait à Paris le 4 Décembre 1777•

GAILLARD.

VIE

DEM. DE BELLOY,

ÉCRITE.

PAR UN HOMME DE LETTRES,

SON AM I.

CE n'eft point un Panégyriste qui va louer un indifférent; c'eft un ami qui va parler d'un ami. L'obligation d'être hiftorien fidèle en devient, s'il fe peut, plus forte. L'amitié a toutes les délicateffes de l'amour-propre ; on rougit pour fon ami, comme pour foimême, d'un éloge démenti par la confcience: c'est parce que l'amitié eft jalouse de juftifier fon choix, qu'en defirant pour celui qui en fut l'objet, les fuffrages du Public, elle veut ne les devoir qu'à la vérité.

Pierre-Laurent Buirette de Belloy naquit à Saint Flour en Auvergne, le 17 Novembre 1727, & ne fut baptifé que le 6 Janv. 1729: circonftance qui l'a trompé toute fa vie fur fon âge, en lui perfuadant qu'il avoit treize TOME I,

A

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VIE

à quatorze mois de moins, parce qu'il prenoit l'époque du baptême pour celle de la naissance.

Il étoit fils de Jean-Laurent Buirette, Receveur du tabac à S. Flour, & d'Antoinette Beaufils, fille de Pierre Beaufils, Avocat du Roi auffi à S. Flour, foeur de feue Madame la Comteffe de Jonchères & d'un Chanoine de la Cathédrale de S. Flour, actuellement vivant.

Les Buirette font originaires du Soiffonnois, d'une famille honnête & diftinguée depuis long-temps dans ce pays. Nous voyons dans le tréfor des Chartres, Registre 29, depuis 1641 jufqu'à 1646, que Philippe Buirette, du Soiffonnois, fut ennobli en 1643. Un Buirette de cette branche étoit Notaire à Paris vers le commencement de ce fiécle.

L'ayeul paternel de M. de Belloy étoit Procureur au Châtelet, & diftingué dans cette profeffion par fa probité. Il laiffa entr'autres enfans, trois fils, dont l'aîné fut le de pere M. de Belloy; le fecond fut premier Commis de la Police fous M. Hérault; le troifième Philippe-Henri Buirette, fut un Avocat célèbre au Parlement de Paris, dont nous aurons à rappeler & les bienfaits & les rigueurs envers M. de Belloy; tous deux ont laiffé des enfans; nous aurons occafion de parler de ceux du dernier,

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