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douze signes, parceque le commencement du printemps est regardé toujours comme le commencement du signe du Belier; mais les étoiles de même nom qui s'y trouvoient autrefois, et qui ont fait nommer ainsi le premier signe, sont plus avancées actuellement.

L'été est le temps où le soleil va du solstice à l'équinoxe, entre le 22 juin et le 23 septembre, et quoiqu'il commence à descendre, la chaleur ne laisse pas d'augmenter; la plus grande est en général du 13 juillet au 7 août, suivant les observations faites à Paris: ainsi le milieu de l'été physique et sensible est vers le 26 juillet, au lieu que le milieu de l'été astronomique, compté du 22 juin au 23 septembre, est vers le août.

L'été est plus chaud dans notre hémisphère que dans celui du midi, parceque le soleil est huit jours de plus en-deçà de l'équateur qu'audelà; aussi trouve-t-on des glaces impénétrables à 70 degrés du côté du pôle austral, tandis qu'on ne les trouve qu'à 80 degrés vers le nord.

Quoique l'hiver soit marqué depuis le 22 décembre jusqu'au 21 de mars, on observe à Paris que le temps le plus froid de l'année

est du 25 décembre au 5 février: ainsi le milieu de l'hiver réel est vers le 15 de janvier, et non pas le 4 de février, comme on le compte astronomiquement; ainsi les saisons devancent les solstices de deux ou trois semaines.

Les astronomes comptent les longitudes dans le ciel le long de l'écliptique, et, partant du point de l'équinoxe, ou de l'intersection de l'écliptique avec l'équateur, ils jugent que le soleil est dans l'équinoxe même lorsqu'il est à la hauteur de l'équateur, ou à 41 degrés pour Paris, et ils jugent de la longitude du soleil dans les autres temps par la quantité dont il est plus haut ou plus bas que l'équateur. On peut voir sur un globe que quand le soleil est avancé de 30 degrés sur l'écliptique, il est à 11 degrés et demi de l'équateur. Pour déterminer la longitude des autres astres, on observe combien ils sont plus avancés que le soleil: ainsi quand une étoile paroît de 30 degrés plus loin que le soleil, et que le soleil est à 20 degrés du point de l'équinoxe, on est sûr que l'étoile en est à 50, ou qu'elle a 50 degrés de longitude. C'est ainsi que les astronomes ont fait des catalogues d'étoiles, où sont marquées des positions de plus de vingt mille étoiles;

elles servent à trouver celles des planètes, et par conséquent leurs révolutions, leurs mouvements, leurs inégalités, qui sont le principal objet des recherches des astronomes.

Pour distinguer les planètes, il faut connoître leur situation par une éphéméride ou almanach astronomique, ainsi que le lieu du soleil, et les rapporter sur un globe céleste aux points de l'écliptique où ils répondent ce jour-là; on met l'aiguille de la rosette sur midi quand le soleil est dans le méridien; on conduit le lieu de la planète sur l'horizon du côté de l'orient, et l'on voit sur le cadran l'heure du lever de la planète. Si elle se lève de jour, on ne peut pas espérer de la voir de ce côté-là. On fait passer le globe du côté du couchant, et quand la planète est dans l'horizon, l'aiguille marque l'heure du coucher.

pas

Si le lieu d'une planéte ne diffère pas de 15 à 20 degrés de celui du soleil, on ne peut la voir facilement à la vue simple. C'est ce qui a lieu toutes les fois que les planètes sont en conjonction, ou du même côté du ciel que le soleil. Pour que cela arrive, il faut à Saturne un an et 13 jours, à Jupiter 399 jours, à Mars 2 ans et 50 jours, à Vénus 584 jours ou 19

mois, et à Mercure 116 jours ou près de 4 mois ce sont là les révolutions synodiques ou les retours des planètes à leurs conjonctions avec le soleil; ce sont les seules qui soient remarquables pour nous; chacune, au bout du temps de sa révolution synodique, recommence à paroître à la même distance du soleil et à la même heure, quoique ce ne soit pas dans la même saison.

Voilà pourquoi Vénus, qui revient tous les dix-neuf mois, a ce grand éclat qui fait qu'on la voit en plein jour à la vue simple.

CHAPITRE V.

De la lune.

Après avoir considéré le mouvement du soleil, nous allons parler de celui de la lune, qui est encore plus facile à reconnoître, du moins dans ses principales circonstances. Tous les mois cet astre change de figure, et fait le tour du ciel dans un sens contraire à celui du mouvement général ; et tandis que chaque jour la lune paroît se lever et se coucher comme tous les autres astres, en allant d'orient en occident, elle retarde chaque jour, et reste de plus en plus en arrière des étoiles; elle recule vers l'orient d'environ 13 degrés (qui font à la vue l'effet d'une aune). Ce mouvement particulier, par lequel la lune se retire peu à peu vers l'orient, dans le temps même qu'elle va comme les autres astres vers le couchant, s'appelle le mouvement propre, ou mouvement périodique; et c'est un mouvement réel qui a lieu dans cette planète; il est si considérable

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