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l'étude sans l'avoir offert à Dieu et l'avoir prié d'y donner sa bénédiction.

VI. Le Repas.

Sanctifiez cette action en la rapportant à la gloire de Dieu. Buvez et mangez pour réparer vos forces, et mieux remplir vos devoirs; faites, avant et après, une courte prière; évitez l'intempérance, la sensualité et l'avidité; abstenez-vous, par un esprit de mortification, de ce qui n'est propre qu'à satisfaire le goût; pensez quelquefois aux jeûnes rigoureux des saints, au fiel et au vinaigre qui furent présentés à Notre-Seigneur sur la croix.

VII. La Lecture spirituelle.

Donnez chaque jour quelque temps à la lecture d'un bon livre; lisez en la présence de Dieu, qui vous parle lui-même; pénétrez-vous de ce que vous lisez, goûtezle, appliquez-vous-le; demandez à Dieu la grâce d'exécuter les bons désirs qu'il vous inspire par cette lecture. Une lec

ture faite de la sorte est une espèce de méditation aisée, et tient lieu de sermon quand on ne peut pas y assister.

VIII. La Visite au Saint-Sacrement.

A moins que des occupations pressantes, ou la soumission que vous devez aux personnes dont vous dépendez, ne vous en empèchent, vous ne pouvez vous dispenser d'aller à quelque heure de l'après-dînée rendre ce devoir à Notre-Seigneur. Pour faire cette visite avec plus de fruit vous pourrez vous servir en divers temps de diverses considérations capables d'inspirer une ferveur nouvelle. Faites usage de l'excellent petit ouvrage de S. Liguori, intitulé Visites au Saint Sacrement. (Voyez encore ci-après le jeudi, Prière au trèssaint Sacrement, page 449.)

IX. Le Recueillement en la présence de Dieu. Ayez une attention fréquente dans toutes Vos occupations, premièrement à Dieu,

afin de lui en rapporter la gloire, de le consulter, de n'agir que selon ses lumières et de vous appuyer sur les secours de sa sainte grâce; secondement à vous-même, pour observer les retours continuels de l'amour-propre, qui se glisse imperceptiblement dans les meilleures actions. Elevez votre cœur à Dieu au commencement de chaque action; offrez-la-lui; renouvelez votre intention au son de l'horloge; faitez-vous un usage fréquent et familier des oraisons qu'on nomme jaculatoires: Seigneur, j'espère en vous; Seigneur, ayez pitié de moi; mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur ; pardonnez-moi, mon Dieu, la faute que je viens de commettre, etc.

X. L'Esprit de mortification.

La vie du chrétien doit être un exercice continuel de pénitence: mortifiez-vous dans les choses communes et ordinaires; rien n'est plus nécessaire pour établir l'empire de la grâce dans l'ame et détruire celui de la nature. En voici quelques pratiques:

Renoncer à l'inclination que l'on aurait de faire une chose inutile; garder soigneusement sa vue; réprimer la curiosité d'apprendre certaines nouvelles; retenir une raillerie, un bon mot qui serait contraire à la charité, ou qui contenterait l'amourpropre; ne point chercher ce qui flatte la sensualité; régler les plaisirs innocents; s'abstenir quelquefois, par esprit de pénitence, des plaisirs les plus permis; modérer la tendresse excessive que nous avons pour nous-mêmes; dégager son esprit du sentiment du plaisir; parler peu, et le faire sans chaleur; avoir des manières honnêtes à l'égard des personnes pour qui l'on se sent de l'antipathie; gar der le silence dans les croix; les porter avec résignation.

XI. La Prière du Soir.

Faites-la en commun; vous la rendez plus efficace auprès de Dieu, vous la faites avec plus de ferveur, et vous remplissez l'obligation que vous avez de faire ac

quitter de ce devoir vos domestiques et vos enfants. N'y omettez jamais l'examen général ni l'examen particulier, si vous voulez déraciner vos mauvaises habitudes et mettre votre salut en assurance. Instruisez-vous de la pratique de l'un et l'autre de ces examens. Couchez-vous avec de saintes pensées, et offrez à Dieu votre repos.

XII. La Confession.

Quiconque veut avancer dans la perfection doit se confesser tout les huit jours; quiconque veut travailler sérieusement à son salut doit le faire tous les mois, et si l'on ne veut pas s'exposer au danger de se perdre on doit se confesser dès qu'on sent sa conscience chargée d'un péché mortel. Sachez bien de quelle manière il faut s'approcher de ce sacrement, et, sans vous en tenir à la pénitence que le prêtre vous y donne, en voici différentes pratiques que vous pourrez faire de vous-même.

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