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M. DCC. XXXI.

Avec Approbation & Permission.

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DISCOURS

A L'OCCASION

D'un Difcours de M. D. L. M.

Sur

LES PARODIES.

L'occafion de Romulus, dit M. D. L. M. *j'ai parlé des critiques; à l'occafion d'Inez, je dirai auffi quelque chofe des Parodies. Ceci prouve démonstrativement que M. D. L. M. n'attaque les Parodies qu'en paffant, & qu'il ne faut pas s'imaginer qu'il ait fait fon Difcours exprès pour déclamer contr'elles comme on pourroit l'inferer du long procès qu'il leur intente; la courte réponfe qu'on lui oppofe, n'eft furement faite

* Oeuvres de Théâtre de M. D. L. M. Page 126. Tome II.

que par occafion, & n'auroit jamais vû le jour, fi l'Editeur du nouveau Théâtre Italien n'avoit pas voulu y joindre l'impreffion des Parodies. Les Auteurs. de ces Piéces n'ignorent pas combien elles perdent lorfqu'elles font éloignées de l'objet de leur critique; ils fçavent fort bien que tout ce qui eft relatif, ne peut être fenti qu'à proportion de la connoiffance des raports; mais la réfolution étoit prife de les imprimer, ils n'ont pû fe difpenfer de fubir leur def tinée; ainfi, que le Public & M. D. L. M. (tout differens qu'ils font quelquefois d'opinion) s'accordent aujourd'hui, s'ils le jugent à propos, pour condamner l'Edition des Parodies leur cenfure ne regardera point du tout les auteurs de ces bagatelles.

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On ne comprend pas trop fur quoi: peut être fondée l'extrême averfion que M. D. L. M. laiffe éclatter contre les Parodies; il déclare hautement dans fa. Préface d'Inez, qu'il a ry d'Agnès de Chaillot, & que fa Mafcarade lui a paru réjouiffante c'eft-là nous rendre un compte fincere du plaifir qu'il a goûté à la Comédie Italienne, d'où vient qu'il n'a jamais parlé de celui que lui a pro

curé Momus fabulifte à la Comedie Frangoife? eft-ce que cette efpece de Paro die de fes fables ne l'auroit pas diverti ? apparemment M. D.L. M. n'eft pas si aifé à réjouir que le Public?

Venons au fait. M. D. L. M. s'efforce par des raifonnemens plus artificieux, que folides, d'infinuer à fes lecteurs, que les Parodies tournent la vertu en Paradoxe, & effayent fouvent de la rendre ridicule. Si cela étoit démontré, les Parodies feroient certainement très condamnables; mais fi les Parodies, bienloin de tourner la véritable vertu en paradoxe, ne decréditent feulement que la vertu chimerique & romanefque, fr bien-loin d'effayer de rendre la vertu ridicule, elles n'apoftrophent que la vertu veritablement ridicule, alors ces ouvrages ne doivent plus être regardés comme une efpece de bouffonnerie, mais comme une critique fenfée & même utile pour les mœurs : ils ne doivent plus être regardés comme les ennemis de la vertu mais comme fes deffenfeurs ; n'eft-ce pas la deffendre que d'attaquer ce qui la contrefait ?

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Il femble à la gravité auftere des dif*Tome I. Page 133.

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