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Fleury, Inflitut. au Droit eccle

fiaftique,part.2.

C.

55 prébende, par exemple, dans une telle cathédrale AN. 1436. quand elle viendroit à vaquer : ce qui s'étoit introduit par dégrez. Au commencement ce n'étoit de fimples recommandations que le pape faifoit aux prelats en faveur des clercs qui avoient été à Rome, ,, ou qui avoient rendu quelque fervice à l'églife. Com,, me les prélats y déferoient fouvent par le refpect dû ,, au faint fiege, elles devinrent trop frequentes & fu,, rent quelquefois négligées. On changea les prieres is. ,, en commandement, & aux premieres lettres que l'on nommoit monitoires, on en ajoûta de précep,, toires : & enfin on y joignit des lettres exécutoires », portant attribution de jurifdiction à un commiffaire ,, pour contraindre l'ordinaire à exécuter la grace accordée par le pape, ou conferer à fon refus, & ,, cette contrainte alloit jufqu'à l'excommunication. Cette procedure étoit en ufage dès le douzième fiecle.

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La réserve proprement dite étoit une déclaration, ,, par laquelle le pape prétendoit pourvoir à telle cathédrale, telle dignité, ou tel autre benéfice quand il viendroit à vacquer, avec défense au chapitre de proceder à l'élection, ou à l'ordinaire de conferer. De ces réserves spéciales, on passa aux genérales ; & Jean XXII. vers le commencement du quatorziéme par ,, fa premiere regle de chancellerie réferva toutes les cathédrales de la Chrétienté. Les conciles de Pife, de Constance & de Bafle y mirent des bornes, défendant les réserves tant genérales que fpéciales, & confervant feulement quelques expectatives Ce droit passa du concile de Bafle à la pragmatique, & de la pragmatique au concordat; & le nom de réferves y eft pris genéralement pour toutes ces for

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AN.1436. „tes de graces anticipées. Enfin le concile de Trente les a toutes abolies. Les peres de Bafle exceptent les réferves comprises dans le corps de droit ce que l'usage a réduit à la vacance in curia, qui fe trouve établie dès le tems d'innocent III. Le pape donc a feul la collation des benéfices dont les titulaires meu,, rent au lieu où il tient fa cour, ou à deux journées aux environs.

VII.

Vingt-quatrié

tom.x11.p.567.

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La vingt-quatriéme feffion fut tenue le dix-huime lion du tiéme des calendes de Mai, c'est-à-dire, le venconcile de Bafle. dredi quatorziéme d'Avril, l'on y confirma les proLabbe, concil. meffes que les députez du concile avoient faites à l'empereur des Grecs & au patriarche de Conftantinople, & l'on y approuva l'acte projetté entre eux & les députez de Bafle. Après quoi on lût le faufconduit que le concile accordoit aux Grecs qui viendroient au concile, & une bulle par laquelle on accordoit des indulgences plénieres une fois pendant la vie & à l'article de la mort, à tous ceux qui contribueroient de leurs aumônes à l'affaire de la réunion des deux églifes. Les actes d'Auguftin Patrice rapportent qu'il ne fe trouva dans cette feffion que dix évêques & Les légats du treize abbez; & que les cardinaux de fainte-Croix & pape s'oppofent de faint-Pierre-aux-Liens légats du pape Eugene, s'opindulgences. poferent fortement à ce decret des indulgences, dans Concil. gener. une congrégation genérale tenue l'onzième de Mai. actis Patricii, Les raifons de leur oppofition étoient, que c'étoit donner lieu de croire qu'on accordoit ces indulgences en vûe d'avoir de l'argent. 2. Que fi ces indulgences n'étoient suspendues, les ifles de Chypre & de Rhodes, les deux plus fortes places que les Chrétiens euffent, feroient en danger d'être perdues; & que fi ces indulgences étant publiées, quelques Grecs retenus par

VIII.

au decret des

tom. XIII. in

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quelque accident ne venoient pas au concile, on jette- AN.1436. roit la faute de leur abfence fur le concile & furle pape. Qu'ainfi avant de les accorder, il falloit être affuré de l'arrivée des Grecs. Les deux légats prefferent auffi les peres de la part d'Eugene de choifir au plutôt un lieu tel qu'on le demandoit pour le concile, & dirent qu'en cas qu'ils s'accordaffent avec lui pour le choix de ce lieu, il promettoit de contribuer de fa part foixante mille écus pour défrayer l'empereur des Grecs & toute fa fuite. Ils ne fe plaignirent pas avec moins d'amertume du decret touchant les élections, la confirmation & les annates; ils dirent qu'il n'étoit pas fupportable & que le pape en étoit aufli justement irrité que de celui des indulgences. Les peres répondirent à ces plaintes que leurs decrets étoient bien donnez, qu'ils n'avoient rien fait que dans l'ordre, que pour le lieu du plaintes du concile, ils y pourvoiroient en fon tems, & qu'ils n'omettroient rien de ce qui pourroit contribuer à l'avancement de l'union.

Les actes de cette congrégation & le résultat qui en fut fait, ayant été portez à Conftantinople; l'empereur des Grecs tira les procurations néceffaires des patriarches & des métropolitains des églifes d'Orient, des procurations pour envoyer des perfonnes en leurs noms au concile d'Occident; & cependant le concile de son côté se mit en état de fatisfaire à ce qu'il avoit promis aux Grecs, & traita avec Nicolas de Montone, lequel moyennant la fomme de trente mille huit cens ducats, s'obligea de fournir les quatre galeres & les trois cens arbalétriers, qu'on avoit promis aux Grecs. pour garder Conftintinople. La difficulté fut de convenir du lieu où le tiendroit le concile en Occident, & Fafaire ay tur dié propofée dans plufieurs congréga

IX.

Réponse du concile aux

Раре..

X.

Congregations, pour le choix. cile, touchant

du lieu du cor

la réunion..

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AN.1436. tions tenues à ce fujet, on ne put rien conclure du reste de cette année; on arrêta feulement, fuivant les fuffrages de plus des deux tiers des prélats, que le concile fe tiendroit à Bafle fi les Grecs vouloient accepter cette ville, finon qu'on feroit fon poffible pour leur faire aggréer la ville d'Avignon, ou en tout cas que l'on fe réduiroit à la Savoie, qui étoit un des lieux que les Grecs avoient propofez; mais cela ne fut reglé que

X 1.

chaffé de l'Italie
par Vitelefqui.

l'année fuivante.

Cependant Alphonfe roi d'Arragon, n'oubliant rien de ce qui pouvoit inquieter le pape Eugene, avoit prefque investi la ville de Rome & étoit fur le point de s'en rendre maître; lorfque Vitelefqui archevêque de Florence & patriarche d'Alexandrie, qui entendoit Alphonfe eft très-bien la guerre & qui avoit beaucoup d'experience dans cette profeffion, quoique peu convenable à fon état, s'oppofa heureufement à fes deffeins. Il eut fur Alphonfe des avantages confidérables, & il l'auroit pu aifément chaffer du royaume de Naples, s'il eût un peu plus menagé fes amis, & n'eût pas été fi facile à foulager fes ennemis. Cette double complaisance nuifit à René d'Anjou, qui se fût bientôt vû poffeffeur du royaume de Naples, fi Eugene eût pu en disposer. Les Blond. 3. dec. 7. Romains furent fi reconnoiffans des fervices que Vitelefqui leur rendit en cette occafion, qu'ils érigerent en fon honneur une ftatue équestre dans le capitole ; & l'année fuivante le pape brouillé avec le concile de Bafle, le fit cardinal pour récompenfer les merites, & fon zele pour fecourir l'état de l'églife. Eugene ayant ainfi recouvré Boulogne, s'y en alla afin de mettre ordre plus facilement à ses affaires. Il établit à Florence an feminaire de un college de clercs avec un maître pour les inftruire dans le chant de l'église & dans la langue latine. Ils

XII.

Eugene établit

clercs à Boulo

gne.

Antonin. tit. 21.6.10. §.6.

étoient choifis depuis l'âge de dix ans jufqu'à quinze, AN.1436. & devoient être nez de légitime mariage & de bonnes mœurs, pour y demeurer jufqu'à ce qu'ils fuffent prêtres. L'évêque étoit obligé de leur fournir ce qui étoit neceffaire pour leur entretien. Pierre archevêque de Bourdeaux établit un pareil college de douze pauvres qu'on enfeignoit pendant dix ans, pour être enfuite ordonnez prêtres & fervir l'églife. Ces établiffemens fi pieux & fi utiles donnerent occafion plus de cent ans après aux peres du concile de Trente d'ordonner des feminaires dans tous les diocefes.

XIII. Affemblée à

Iglaw, pour les Bohémiens

l'accord avec

XIV.
On leur acco

Ce fut dans cette année qu'on conclut le traité avec les Bohémiens dans l'affemblée d'Iglaw diocese d'Olmutz. L'empereur Sigifmond y affifta avec Albert duc d'Autriche fon gendre, & les mêmes députez du concile de Bafle, Philibert évêque de Coutances, Jean Polemar & fes collegues. Les Bohémiens ne fe contenterent pas d'avoir réduit à quatre les quarante-cinq articles de leur créance, ils en abandonnerent encore trois & fe retrancherent dans le feul article de la communion fous les deux efpeces; & il fut reglé: Que ceux de Bohême & de Moravie, vivroient dans la paix & dans l'unité, & le conformeroient à la foi & aux cerémonies de l'église univerfelle en toutes chofes, excepté la maniere de participer à l'euchariftie s'ils étoient dans tom. XIII. cones. l'ufage de la recevoir fous les deux efpeces, jufqu'à ce que le concile genéral qui étoit assemblé fe fût expliqué là deffus. Qu'après la définition du concile, s'ils perfeveroient à demander la permiffion de communier fous les deux especes, les états du royaume envoyeroient fur ce fujet une folennelle ambassade au concile de Baffe, qui laifferoit la liberté à leurs prêtres de communier ainfiles perfonnes parvenues à l'âge de difcre

de la commu nion fous les deux especes.

Patric, acta

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