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que

pourquoy prions Dieu, & je vous reponds qu'il nous en envoyera ; car il est écrit quand deux prieroient enfemble, Dieu les exauceroit. Quelque temps aprés fouillant dans fa poche, il en tira quinze fols dont il donna la moitié au Paifan, qui de fon cofté dit toûjours qu'il n'avoit rien. Sur quoy il le fouilla, & trouvant vingt écus fur luy, il le reprit aigrement, difant qu'il meriteroit bien qu'il prit_tout pour luy, qu'il eftoit bienheureux d'eftre tombé entre les mains d'un homme d'honneur qui vouloit bien luy en laiffer la

moitié.

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99. Une fort belle Damoiselle fe fit une loy irrevocable d'obeir à fon pere

à fa mere en tout ce qu'ils voudroient luy ordonner. Voicy que Dieu permit qu'ils voulurent par un égard purement humain qu'elle époufa un Payen très - opulent qui l'aimoit à cause de fa grande beauté. Quoy que ce commandement luy parut fort rude, elle ne laiffa pas de l'accepter ; mais comme fon Mary fe plaifoit uni. quement dans fes richeffes, il ne fçut approuver la pieté de fa chafte épouse,

quifieffe embiarles algo; porque dezia que ado dos en nombre de Dios rogarian al Padre celeftial, los oyrya. A un rato les bufcò a cueftas y tomò la media parte por fuya, pero haziendo refiftencia, no les dexò nada.

99. Una hermofiffima virtuofa Donzella era refolutamente determinada de obedecer fin contradicion a fus parientes, quando el todo poderofo permitio que le ordonaron por confiança humana de cafarfe con un riquiffimo Pagano enemorado en ella por fu eftremada hermofura, aunque effa apremiadura le parecio afpera, la ha con todo effo acetada para conformarfe al querer de fu padre. Mas como fu marido fe holgò unicamente en fus

ne voulut luy accorder tant de liberalité envers les pauvres. Delà elle prit l'occafion de luy affurer judicieusement que fon Dieu rendoit l'aumône cent pour un, par où elle perfuada à fon mary avare de diftribuer la plupart de fes biens parmy les indigens, dans l'esperance de furpaffer tous les autres en richeffe mais ne voyant point le retour de cette liberale promeffe, il refolut de la maltraitter pour l'avoir trompe. La bonne Dame eut recours à la priere, & luy dit enfuite : allons à l'Eglife où l'argent a efté diftri bué, là Dieu tiendra fa parole. Pas loin de l'Eglife, ils apperçurent dans la bouë quelque chofe luifante, ils la ramafferent, & la prirent pour une pierre fine, la montrant à un Lapidaire, il leur en offrit un écu. Le Payen ne croyant pas qu'elle valoit tant, fourit fans répondre &le Marchand en offrit deux, trois, jufques à cent écus. Pour lors le Payen fe mit en colere & le menaffa, s'il vouloit continuer à fe mocquer de luy. Je vois prefentement, dit-il, que vous connoisse la bonté de la pierre, elle vaut dix mille

riqueças, no quifo aprovar la piedad de fu cafta muger, no queriendo permitir que ayudaffe los pobres con tanto focorro. Entonces tomò ocafion de afirmarle a ello tan cuerdamente que fu Dios bolvia toda limofna ciento por uno. Con eftas palabras perfuadio a fu avariento marido de repartir la mayor parte de fu hazienda entre los pobres, y efperò affi fobrepujer los demas en riquezas. Mas la buelta delos bienes no veniendo y hallandofe el poftrero efcudo en las manos' el Pagano meditò crueldades para fu muger, por averlo engañado tan vergonçadamente. La buena muger tomò fu focorro ala oracion, defpues le dixo al marido : vamos pues en la Yglefia ado diftribuimos nueftros bienes, y ally Dios tendra fus palabras. No lexos dela Yglefia apercibieron en el lodo algo rayofo, lo tomaron en creyendolo una joya; le moftraron a un Lapidario quien les ofrecio un efcudo, el Pegano preciandola menos reyo, quando el Lapidario prefentò dos, tres, hafta cien cfcudos

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écus que je vous donneray comptant fi vous voulez me la vendre. Ayant touché cette fomme, le Payen ouvrit les yeux de l'entendement, fe fit Catholique, & gagna comme un liberal aumofnier avec fa digne époufe la vie éternelle.

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