¨«uvres de Denis Diderot, 6±Ç

¾ÕÇ¥Áö
A. Belin, 1819
 

¼±ÅÃµÈ ÆäÀÌÁö

ÀÚÁÖ ³ª¿À´Â ´Ü¾î ¹× ±¸¹®

Àαâ Àο뱸

370 ÆäÀÌÁö - Il aime, selon l'attrait de son c©«ur, à mêler ses pleurs au cristal d'une fontaine ; à porter des fleurs sur un tombeau ; à fouler d'un pied léger l'herbe tendre de la prairie; à traverser à pas lents des campagnes fertiles; à contempler les travaux des hommes ; à fuir au fond des forêts. Il aime leur horreur secrète. Il erre. Il cherche un antre qui l'inspire. Qui est-ce qui mêle sa voix au torrent qui tombe de la montagne? Qui est-ce qui sent le sublime d'un lieu désert? Qui est-ce...
341 ÆäÀÌÁö - Nous nous sommes assez épr-ouvés, le sort et moi. Il ne s'agit plus de bonheur Je hais le commerce des hommes; et je sens que c'est loin de ceux mêmes qui me sont chers, que le repos m'attend — Madame, puisse le ciel vous accorder sa faveur...
415 ÆäÀÌÁö - C'est le pur sang du Dieu qui lance le tonnerre... J'entends gronder la foudre, et sens trembler la terre. Un Dieu vengeur, un Dieu fait retentir ces coups.
458 ÆäÀÌÁö - ... fait répandre. Mon c©«ur s'épanouit en voyant en vous un ami que la nature me donnait. Je vous reçus entre mes bras du sein de votre mère : et vous élevant vers le ciel , et mêlant ma voix à vos cris , je dis à Dieu...
402 ÆäÀÌÁö - ... impossible que vous n'ayez tremblé pour vos parents, vos amis, pour vous-même ? Un renversement de fortune, la crainte de l'ignominie, les suites de la misère, une passion qui conduit l'homme à sa ruine, de sa ruine au désespoir, du désespoir à une mort violente, ne sont pas des événements rares ; et vous croyez qu'ils ne vous affecteraient pas autant que la mort fabuleuse d'un tyran, ou le sacrifice d'un enfant aux autels des dieux d'Athènes ou de Rome?...
165 ÆäÀÌÁö - On ne pense , on ne parle avec force que du fond de son tombeau ; c'est là qu'il faut se placer, c'est de là qu'il faut s'adresser aux hommes.
393 ÆäÀÌÁö - Je demande dans quel genre est cette pièce? Dans le genre comique ? il n'ya pas le mot pour rire. Dans le genre tragique? la terreur, la commisération et les autres grandes passions n'y sont point excitées. Cependant il ya de l'intérêt; et il y en aura , sans ridicule qui fasse rire , sans danger qui fasse frémir , dans toute composition dramatique...
405 ÆäÀÌÁö - C'est du caractère qu'on tirait toute l'intrigue. On cherchait en général les circonstances qui le faisaient sortir, et l'on enchaînait ces circonstances. C'est la condition, ses devoirs, ses avantages, ses embarras, qui doivent servir de base à l'ouvrage.
216 ÆäÀÌÁö - La passion et la raison ne se contredisent pas toujours; l'une commande quelquefois ce que l'autre approuve. La raison est tranquille ou furieuse. La différence que Sénèque met entre la colère et la cruauté me paraît juste. L'homme colère est violent; l'homme cruel est froid. Mais si le spectacle de l'injustice excite la colère , Socrate ne rapportera jamais dans sa maison le visage avec lequel il en est sorti.... Tant mieux; Socrate ne m'en paraîtra que plus vertueux.
404 ÆäÀÌÁö - Il n'ya dans la nature humaine qu'une douzaine tout au plus de caractères vraiment comiques et marqués de grands traits.

µµ¼­ ¹®ÇåÁ¤º¸