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tion de l'aliment des parties, & de l'action de leur propre reffort. En 1688 je commençai d'écrire les remedes & la methode dont je me fervois à chaque panfement; & comme j'avois quelque peine à quitter mon ancienne pratique, je ne m'en delivrai que peu à peu. On le remarquera par la fuite de ces obfervations dans lefquelles j'ai crû devoir fuivre l'ordre de leurs dattes, fans m'avifer de les réduire en differentes claffes, par rapport aux parties malades, & fans avoir égard aux differentes operations dont je parle.

On connoîtra par la fimple lecture hiftorique de cet ouvrage, de quelle maniere j'ai abandonné l'ufage des onguens & digef tifs, dont je ne me fuis fervi qu'en

certains cas,

& pendant peu de

jours;on verra l'abandon que j'ai fait des dilatans,ne panfant que rarement, & fort fimplement & à plat, & les raifons qui m'ont déterminé à ne plus mettre en ufage les remedes corrofifs.

La prompte guerifon des plaïes traitées par cette nouvelle methode, m'en faifoit toûjours plus connoître la bonté, mais ce qui acheva de m'y confirmer abfolument, ce fut un grand abfcès à la mammelle d'une femme qu'une autre femme traitoit ; cet abfcès avoit formé un grand vuide, par un gros paquet de glandes que la matiere avoit confumé ; l'ouverture n'en étoit pas fort gran de, on y mettoit deffus un plu maceau chargé d'un mélange

d'onguent fuppuratif avec un jaune d'œuf,on faifoit fur toute la mammelle une onction avec l'huile rofat, & on la foutenoit par un fimple bandage ; je suivis cet abfcès en applaudiffant à cette pratique, & je le vis gueri en peu de jours nonobftant la grande fuppuration que j'y avois remarqué.

و

Monfieur BELOSTE Chirurgien Major des hôpitaux de l'armée du Roy en Italie m'a fortifié dans la methode de panfer les plaïes bien plus rarement, que je ne faifois. Il donna en 1695, des obfervations foutenues d'un raifonnement fur cette methode qui me parût très convainquant. Je le trouvai fi conforme à la mechanique de l'union des parties, que

je n'hésitai point à le mettre en pratique, m'appuyant d'ailleurs fur la probité, & fur les experiences de ce fçavant pra

ticien.

En 1703. le Roy m'ayant honoré du Brevet de Chirurgien Real des Galeres & de leurs hôpitaux, je me trouvai dans la fuite un peu plus de loifir, pour pouvoir m'occuper à écrire, ainfi je ramaffai mes journaux, qui n'étoient qu'en feuilles volantes, pour en compofer cet ouvrage, pour l'utilité des jeunes Chirurgiens : fur tout pour ceux qui s'embarquent fur la Mer, & pour fervir de memorial aux Chirurgiens Majors des Galeres, fous la vûë defquels la plûpart de ces obfervations ont été faites,

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