Des trompeurs d'ici, & d'ailleurs, 1474. Des fors corbineurs, des bailleurs De paroles en payement A vendre au dernier jugement: Et un Bergier des champs me passe: Un bon Sergent, te feiffe prendre. Bée. PATHE LIN. Heu! bée, l'en me puiffe pendre Un bon Sergent: méfadvenir LE BERGIER. S'il me treuve, je luy pardonne. FARCE D U ROND ET DU CARRÉ. « Histoire du Rond & du Carré à cinq C » BONNE RENOMMÉE. Ette Farce ne nous eft connue que par un paffage de la Bibliothéque Françoife de Du Verdier Vauprivaz, qui ajoute, qu'elle contenoit plufieurs chofes fingulieres, touchant » le Sainct Sacrement de l'Autel. » Ces chofes devoient être orthodoxes, Molinet, qui en étoit Auteur a vécu, & eft mort dans la Religion Catho- 245 lique. 1500. FARCE DES FILS SANS PERE, ET DE COLIN CHANGE AU MOULIN. Ous ne connoiffons que -le titre N de cette Farce, dont Borel dit avoir fait ufage, lorfqu'il compofa fon Tréfor, Recherches, & Antiquités Gauloifes & Françoifes. Nous lui aurions plus d'obligation, s'il nous avoit fait connoître plus particuliérement un Ouvrage, dont le titre feul excite la cu riofité, & femble promettre une intri gue des plus divertiffantes. 津 LES SAVETIERS. N Tome II. p. V. p. 106,9 Ous avons tranfcrit cette Farce 145. & fuien entier, dans le fecond Volu- vantes, me de cet Ouvrage, pour donner une idée de ce genre de Poëfie. Celle-ci fut représentée à la fuite de la Moralité intitulée Mundus, Caro, Demonia. Ces deux pièces étoient précédées d'une Sozife, qui n'existe plus dans l'exemplaire unique qui nous en a été communiqué. Ce que nous en avons déja dit, nous difpenfe de rien ajouter ici. DIRE ET FAIRE. L A Farce dont on parle ici, parut pour la premiere fois le Mardi Gras de l'année 1511. fur un Théatre dresse aux Halles à Paris; à la fuite d'une Sotife, & de la Moralité de l'Homme Obftiné. Nous avons déja parlé de celle-ci, & nous rendrons compte de l'autre à fon rang. Ces trois Piéces étoient de la compofition de Pierre Gringore, qui y représenta un Rolle, auffi bien que le fameux Jean de Pontalais: Voici 1911. en deux mots l'Extrait de la Farce. (a), , Doublette femme de Raoullet Ployart, Vigneron fort âgé, fe plaint que fes vignes demeurent en friche, faute d'être façonnées. Taisez-vous, lui dit le mari. RAOULLET. Qui la vouldroit Servir à fon gré, il fauldroit Hoüer la vigne jour & nuyt. A peine Raoullet s'eft retiré, qu'ar rivent deux Ouvriers, dont l'un fe nom me Dire, & l'autre Faire. Doublette appelle le premier: mais comme tout fon mérite ne confifte qu'à jafer, elle le congédie, & fans perdre de tems elle ordonne à Faire de prendre fa place. Faire entreprend l'ouvrage, & l'exécute avec fuccès. Sur ces entrefaites Raoullet arrive, & fâché que fa femme, malgré les défenfes, employe des ouvriers, en porte fes plaintes au Seigneur de Valletreu. Le Valet Mausecret |