» Loix, & les plus faintes Ordonnan»ces, en forte que pour arriver aux » Maîtrises de cette Confrairie, il faut » faire tant de dépenfes, de beuvertes " " » & de feftins, que tous, ou la pluf demeurent incommodez le refte part » de leur vie. » Après cela on trouve un éloge de la Comédie, & des Acteurs qui la compofoient alors : & la Requeste finit par ce qui fuit. دو «Cette Confrairie au contraire, n'a و » jamais reçu, ni produit que de gros ❞ par par la raifon des anciens qui faifoient marcher les efclaves de pair avec les 1 » Artifans. " Cette Requête, qui paroîtra fans doute, affez mal arrangée, mais qui étoit paffable alors, fut affez favorablement écoutée. Les Comédiens furent maintenus à jouer fur le Théatre de l'Hôtel de Bourgogne, fans craindre d'être dépoffédés par les Confreres; & les premiers continuerent le procès qu'ils avoient commencé. Enfin en 1629: ils préfenterent une nouvelle Requête, à laquelle les Confreres répondirent, & fur lesquelles intervint un Arrêt du Confeil; c'est par ces trois Piéces que nous finirons l'Hiftoire du Théatre de l'Hôtel de Bourgogne, que nous reprendrons. dans l'ordre Chronologique de cet Ouvrage. 1629. Requête des Comed ens de la Troupe Royale. Hiftoire de la Ville de Paris, Tome V. pag. 798. AU ROY ET A NOSSEIGNEURS رو رو رو DE SON CONSEIL. SIRE, Obert Guérin dict la Fleur RHugues Guéru dict Flefchelles, Henry le Grand dict Belleville » Pierre le Meffier dict Bellerofe, » & leurs affociez, tous Comédiens de » Voftre Majefté, Vous remonftrent » très-humblement que depuis qu'il au»roit plû au feu Roy,que Dieu abfolve, » & à Vous, SIRE, les retenir pour » leur représenter, & au Public, la Co» médie, ils fe feroient, à l'exemple de leurs Prédéceffeurs, fervis d'une Maifon fcize en voftre Ville de Paris,vulgairement appellée l'Hostel de Bour» gogne, qu'ils avoient louée de quel»ques Particuliers prenans la qualité de وو دو رو 30 رو .Maiftres de la Confrairie de la Paffion » & Résurrection de N. S. J. C. qu'ils 1629. » difent leur appartenir, lefquels ayant » fait croire que par quelque laps de » temps, que c'étoit le lieu feul destiné » pour représenter toutes Hiftoires, & » Comédies; & ont fouventes fois empesché, non feulement les Supplians, » mais leurs devancièrs, & autres Co»médiens estrangers de représenter ail"leurs, pour s'attribuer de grands profits, & deniers qu'ils tirent & exigent, » tant pour ledit louable de la dicte Maifon, que pour la réserve de plufieurs Loges qui font en icelle, enforte qu'il » fe rencontre ordinairement que lesdits "prétendus Maiftres profitent du tra»vaildesdits Comédiens, qui bien fou»vent fe font trouvez fans profit,toutes charges faites, & payées; & non con» tens de ce, & dudict profit qu'ils » tirent de leur Bail, il s'eft encore » trouvée ainfy louée par les Comé- x » diens Italiens, & autres Eftran"gers, qui en payent grande fom» me outre les exactions: ils ont, par »Sentence, fait deffendre le Théatre auxdicts Supplians, qui s'accom» modoient en autres lieux, s'il ne » leur eftoit par eux payé un écu par دو وو رو » jour (a) lefquelles condamnations 1629. lefdicts Supplians ont efté forcez d'e» xécuter par le peu ou point de con"noiffance qu'ils avoient de l'ufurpa» tion defdicts lieux, & des mauvaises » actions qu'un grand gain qu'ils exi» gent, produisent journellement : ce qu'ayans appris lefdicts prétendus Maiftres, & que les Supplians avoient » tiré quelque lumiere par plufieurs perfonnes qui n'ont pû fouffrir la » mauvaife application de fi grands deniers, quoique levez fous prétexte رو دو (a) Par Sentence contradictoire du 16 Février 1622, & pour les caufes y contenues, Eftienne Rufin dit la Fontaine, Hugues Guéru dit Flefchelles, Robert Guérin dit la Fleur, Henry le Grand dit Belleville, & autres leurs Compagnons, Comédiens repréfentans à PHoftel d'Argent (l'Hôtel de Bourgogne étant alors Occupé par d'autres Comédiens) font condamnez de payer aux Doyen, Maîtres, & Gouverneurs de la Paffion, trois livres tournois par chacun jour de représentation, & aux dépens. Laquelle Sentence a été exécutée. Précé demment à cette Sentence, les Confreres en ayoient obtenu une autre le 13. Novembre 1621. portant deffemfe à Etienne Robin, Maistre du Jeu de Paume du Moutardier rue du Bourg-l'Abbé, de louer fon Jeu aux Comédiens pour y repréfenter : & en cas de contravention, permis d'abatre le Théatre. Le 4 Mars 1622. autre Sentence qui deffend audit Robin & à tous auPres Paumiers de louer leurs Jeux de Paume à aucuns Comédiens, pour y repréfenter : ladite def fenfe fignifiée à tous les dits Paumiers, |