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LA RECONNUE,

A

COME DI E.

le Ma

La prise de Poitiers par réchal de Saint André (1), un Capitaine François

1563.

ou

15.64.

(2) Le pre

nommé Rodo- mier Aquit

mont, obtint pour fa part du pillage, 1562.
une jeune Religieufe, qui après fept
années de profeffion, quitte le voile,
pour embraffer la Religion prétendue
réformée. Le Capitaine conduit cette
belle à Paris, mais rappellé pour le fer-
vice du Roi, il remet Antoinette (c'est
le nom de la Demoiselle ) entre les
mains d'un vieil Avocat de fes coufins,
homme riche & fans enfans. Après let
départ de Rodomont, l'Avocat éprist
des charmes de fa nouvelle hôteffe
n'oublie rien pour s'en faire aimer:
mais elle auffi peu fenfible aux careffes
importunes de ce vieillard, qu'à ce
qu'elle doit au Capitaine, écoute avec
plaifir les vœux d'un jeune Avocat,
fils d'une voifine. Voilà de quelle façon
la Scene s'ouvre.

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D'abord Jeanne, fervante de l'Avocat, vient fe plaindre du mal qu'elle fouffre en fervant un vieil extravagant, & une maîtreffe querelleuse & jalouse.

Ce monologue eft interrompu par l'ar 1563. rivée de cette maîtreffe, qui de retour ou de l'Eglife, commence par donner des 1564. preuves de fa mauvaife humeur ; &

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emmene la fervante, afin de prendre avec elle des mesures pour rompre les intrigues de fon mari. Cette Scene eft fuivie d'un monologue d'Antoinette qui déplore fa fituation, d'autant plus. fâcheufe , que depuis quelque tems elle n'a aucune nouvelle de fon Capitaine. Elle fort à l'approche de l'Avocat & de fa voifine, dont la converfation roule fur la paffion du mari de la premiere. A peine font-elles forties qu'arrive Maître Jean, Clerc de l'Avocat, revenant du Palais avec un grand appétit.

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Sur mon Dieu je ne viens jamais
Toft ou tard de nostre Palais,

Que je n'apporte la famine.

Après une defcription affez comiqué de la vie à laquelle lui & fes camarades font affujétis, il se ressouvient que l'Avocat lui a parlé d'un certain mariage, & rentre pour refléchir pendant le dîner à une chofe de cette importance. Cependant le vieil Avocat, dont la paffion augmente de plus en

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Ou

1564.

plus, pour donner quelque couverture, & tranquillifer en même-tems 1563. l'efprit de sa femme, propose à Maître Jean une charge d'Huiffier, ou de Clerc du Greffe, pour la dot d'Antoinette qu'il faut lui donner en mariage.Maître Jean accepte cet offre avec joie. Alors l'Avocat sûr de ce côté, fait une faufle confidence à fa femme, & lui dit qu'il vient de recevoir la nouvelle que le Capitaine Rodomont a été tué à la prife du Havre; & que dans cette conjoncture, il croit qu'il eft de fon devoir de fonger à pourvoir la pauvre Antoinette, en la mariant à Maître Jean, à qui il veut faire préfent d'une petite charge, en faveur de ce mariage. La bonne Dame donne aisément dans ce paneau, & preffe fon mari pour la conclufion de cette affaire. D'un autre côté, le jeune Avocat instruit par Potiron fon valet, de tout ce qui fe trame, veut s'opposer à cette union, tandis que la défolée Antoinette, ajoutant foi à la fauffe nouvelle de la mort de Rodomont, se réfout d'épouser Maître Jean, plûtôt que de vivre dans le célibat. Les chofes font en cet état, lorf

que Rodomont arrive, & par La préfence renverse tous ces projets. Dans

l'inftant un Gentilhomime entre chez 1563. l'Avocat pour s'informer d'un procès: de conséquence, qu'on lui affure auffi

ou

1564. tôt qu'il a gagné avec dépens. Ce Gentilhomme fe trouve être le pere d'Antoinette. Après quelques démonftrations de tendreffe paternelle, & une légere information touchant la famille du jeune Avocat ; ce Gentilhomme qui connoît le caractere de fa fille, confent à la lui donner en mariage, avec une charge de Confeiller au Parlement pour fa dot, & fe fait fort d'obtenir une dispense du Pape, qui relévera Antoinette de fes voeux. Pour confoler

Rodomont, il promet de l'unir avec une fort aimable niéce, & de lui faire avoir l'agrément pour entrer dans la Compagnie des Gendarmes de la Garde du Roy. Il fait préfent au vieil Avocat de tous les dépens du procès, & de cent écus à fa femme pour les épingles. Il oblige enfuite l'Avocat de céder à fon Clerc la petite Charge, dont jufqu'alors il n'avoit été que le Prete-nom. Ainfi tout le monde fe trouve content, même les Domestiques que l'on fait habiller de neuf, pour honorer la fête des Noces.

LUCRE CE,

TRAGEDIE

DE NICOLAS FILLEUL, Représentée au Château de Rouen le 29. Septembre 1566.

Ctrait, ni Critique.

Ette Tragédie ne mérite ni Ex

LES OMBRES,

PASTORALE

DE NICOLAS FILLEUL

Représentée au Château de Rouen le même jour 29. Septembre 1566. après la Tragédie de Lucrece.

L

E titre de cette Paftorale n'a aucun rapport au fujet de la pièce. MeHiffe, & Myrrine, Bergeres, font aimées du Berger Tircis, & d'un Satyre. Après

1566

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