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De ce corps, rare prix du Ciel, & cent

oreilles

Pour escouter tes mots, tes mots pleins de merveilles.

A la fin de la Piéce, Electre fait ces reproches à Clytemneftre, au fujet du meutre d'Agamemnon.

ELECTRE.

Quel Nil Egyptien, ou quel Ob Afien,
Quel Tane Europien, quel Rhin Rauracien.
Quel fleuve efcreviffant, mais quel Perfien
Tigre,

Quel rage Ibérien, quel Romanefque Tibre,
Miférable! quelle cau lavera voftre main?

1580.

1580.

HISTOIRE TRAGIQUE

DE LA PUCELLE

DE

DOM-REMY,
AULTREMENT,

D'ORLÉANS,

Nouvellement départie par Actes, &
représentée par Perfonnages.

Vant de parler de cette Piéce, il

Avant

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l'Auteur, qui a été ignoré par tous les Ecrivains qui ont donné des Catalogues des Ouvrages Dramatiques : puifqu'il eft évident, par un Sonnet de C. Vallée, & par le propre témoignage de Jean Barnet, qui avoue n'être que le Reviseur, & l'Editeur de ce Poëme, & non l'Auteur, comme l'ont cru, fans fondement, ceux qui n'ont pas voulu prendre la peine de lire l'Epître dédicatoire. (4) Mais il eft certain qu'elle eft

(a) Voici comme l'Editeur Barnet en parle

dans cette Epître Dédi
catoire
au Comte de

de la compofition du R. P. FRONTON DU Duc, de la Compagnie de Jefus. 1580. Nous fommes redevables de cette dé- Mémoires

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à l'Hiftoire

XXVIII.

Couverte au P. Niceron, qui dans la pour fervir vie de ce Jéfuite, en parlant de l'Ou- des Hommesvrage en question, ajoute: Voici ce Illuftres, T. que je trouve fur ce fujet dans l'Hif toire manufcrite de Pont-à-Mouffon compofée en latin par Nicolas Abram, Jefuite, connu par d'autres Ouvrages imprimés. « L'an 1580. le Roy Henri » III. & la Reine Louife fa femme réfolurent de prendre les eaux de Plom» bieres vers le mois de Mai. Le Pere » Fronton, pour amufer leurs Majes»tés, voulut faire repréfenter devant Elles une Tragédie Françoife qu'il avoit compofé fous le titre, de Jeanne la Pucelle de Lorraine, mais les mala

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1580.

Ribadeneï

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» dies contagieufes qui fe firent fentir
>> en plufieurs endroits, firent avorter
» ce projet, & manquer tous les pré-
paratifs que l'on avoit fait pour cette
représentation. La Tragédie fut ce-
pendant représentée le feptiéme jour
» de Septembre, en présence de Char-
» les III. Duc de Lorraine. Ce Prince!
» continue l'Hiftorien, en fut fi fatif-
» fait, que voulant récompenfer l'Au-
»teur, qu'il voyoit couvert d'une pau
vre robe toute déchirée, qui carac-
»térifoit la pauvreté évangélique, lui
compter fur le champ cent écus
d'or, ajoutant qu'il vouloit qu'il em-
ployat cet argent en l'achat d'un ha
» bit neuf, dont il avoit un fi grand
befoin. » (a)

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دو

رو

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fit

Fronton du Duc naquit à Borra, Catalogue deaux. Si l'on en croit le R. P. Ribadedes plus illuftres Ecri

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feffionem discussi.....Tràgædia, que deinceps fuppreffo Authoris nomine lucem afpexit, Sereniffino Duci tantopere placuit, ur Poëta, quem detritâ toga, paupertatem Evanredolente, amietum videbat, aureos cen tum, nova veftis, ut aiebar, comparanda caufa juffit continuò numerari,

vains de la (a) Anno fuprà fefqui
Compagnie millefimo octogefimo, cum
de Jefus p. Rex Henricus ac Regina
74. feconde Ludovica ftatuiffent sub
édition à menfem Maium ad Ther-
Lyon chez
mas Plumberianas accede-
J. Pillehotte, re: M. Fronto Tragediam
1609.
Gallicam de Joanna Puel-gelicam
la Lotharinga Regni Chri-
ftianiffimi liberatrice, in
Theatrum inducendam pa-
raverat: Sed lues diver-
fis in partibus graffata pro-

neira, il étoit très-fçavant, profond Théologien ; & avoit au refte une parfaite connoiffance de. l'antiquité. Sans vouloir entrer dans un plus grand détail de la vie, & des Ouvrages de notre Auteur, paffons à l'Extrait de la Piéce qui nous oblige à lui donner une place dans cette Hiftoire.

1580.

EXTRA IT.

'ACTE PREMIER.

Lles malheurs où la France fe trou

Ouis, Comte de Bourbon, déplore

ve reduite, fous la tyrannie des Anglois. Saint Michel ordonne à la Pucelle d'aller fe préfenter au Roy, qui lui fait faire plufieurs questions.

L

ACTE I I.

A Pucelle ayant obtenu l'agré menu & ment du Roy & de fon Confeil, entreprend de faire lever le Siége d'Orléans, que les Anglois & les Bour

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