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LA FABLE

DE DIANE,

PASTOURELLE

DE NICOLAS DE MONTREUX. N ne doit pas être étonné fi ce fujet qui a été traité plufieurs fois par différens Auteurs, & toujours avec un fuccès médiocre, a été fi miférablement eftropié par Nicolas de Montreux, plus capable, qu'aucun autre, de gâter les plans les plus favora

bles.

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1593.

1594.

ISABELLE,

TRAGEDIE

DE NICOLAS DE MONTREUX.

CE

,

E fujet est tiré de l'Ariofte, l'Auteur n'a fait que le mettre ei mauvais vers François, & lui donner une forme Dramatique à la maniere de fon tems introduifant au commencement de la Piéce l'Ombre de Zerbin, époux d'Isabelle, qui vient inftruire le Spectateur de la cause de fa mort, & de la triste destinée que cette Princeffe va éprouver. Ifabelle, pour fe délivrer de l'importune paffion de Rodomont, meurtrier de Zerbin, lui fait accroire qu'elle a le fecret d'une recette qui rend invulnérable, & s'offre à en fouffrir l'épreuve fur elle-même. Le Roy d'Alger accepte la propofition, & ôte malgré lui la vie à labelle. Un ennuyeux Mellager vient faire le récit de cette trifte avanture à Fleurdelys, & en difant qu'il eft fort preffè, il reprend toute l'Hi

toire de Zerbin & de fa tendre Epoufe, depuis le combat de ce Prince avec Mandricard, jufqu'à l'iffue de celui où il fuccomba fous les coups de Rodomont.

ין

1594.

CLEOPATRE,

TRAGEDIE

DE NICOLAS DE MONTREUX.

'Auteur fuppofe dans cette Piéce,

Lqu'après la mort d'As ceinte

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patre devint captive d'Augufte, qui la fit garder étroitement. La Reine après avoir déploré ses malheurs, (a) ne trouve pas d'autre moyen de les terminer, qu'en quittant la vie, ce qu'elle ne peut faire, encore que trèsfecrettement, en fe fervant d'un afpic, qu'un Payfan lui apporte, caché au fonds d'un panier de figues. Au

(a) On peut juger du pathétique des plaintes de Cléopatre, par les deux vers fuivans.

Eft-ce encor ce Soleil,
dont s'allume la flâme
Qui fit luire autrefois le
Soleil de mon ame

cinquiéme Acte, Epaphroditus vient 1594 raconter fa mort à Augufte.

EPAPHRODITU S.

Lors tenant le panier, en fa main affeurée, Defcouvre de l'afpic la tefte exorée,

Qui fiffloit à facquets; elle rit doucement, Ha! dit-elle, es-tu-là, remede à mon tourment, &c.

CESAR.

O conftance admirable, &c.

Quoique cette Tragédie foit des plus mauvaises, on y peut encore remarquer le caractere du Philofophe Arée, que Montreux donne pour Confident à Augufte, & qui joue le perfonnage d'un indigne flateur, & du valet le plus détestable.

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LA FRANCIADE, 1594.

TRAGEDIE

DE JEAN GODARD.

EAN GODARD, Poëte François, na- GODARD

Jquit à Paris le 15 de Septembre

1564. comme il nous l'apprend dans le trente-deuxième de fes Sonnets, fur les Trophées du Roy Henry le Grand. Droit au quinziéme jour de ce prochain Septembre,

A quatre heures au matin, j'aurai vefcu.

trente ans.

Car nature me fit fortir en un tel temps

Hors des flancs maternelz, ma naturelle chambre.

Mais, ajoute-t'il, ce qui me flatte

le plus,

C'est pour ce que je vis deffous le regne heureux

De Henry de Bourbon, Roy jufte, & valeureux,

Dont j'efpere eftre un jour le Virgile & l'Homere.

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