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FARCE.

Joyeufe & profitable à un chacun, contenant la rufe, mefchanceté

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& obftina

» tion d'aucunes femmes: par

כם

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C

Personnages; fçavoir,

» LE MARY,

» LE SERVITEUR,

» LAFEMME,

» LE SERRURIER.

Par un Auteur Anonyme.

Ette Farce eft dans le goût des
Femmes Salées, dont nous avons

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donné l'Extrait. Dans celle-ci, le Mari trouve fa femme fi aigre, & fi méchante, qu'il eft obligé d'envoyer fon ferviteur chercher un Serrurier, pour inventer un moyen capable de mettre fa femme à la raison : ce qui s'exécute au grand contentement du mari, & des Spectateurs qui voudroient fe fervir de cet exemple.

1596.

1596.

L'ARIMENE,

PASTORALE

DE NICOLAS DE MONTREUX.

Ette Piéce fut représentée le 25. CFévrier 1596. en préfence du

Duc de Mercœur, à qui l'Auteur la dédia. Nous ignorons fi elle eut alors un grand fuccès, mais nous en doutons fort, car quoique Montreux fut un affez méchant Poëte, il femble qu'il ait encore renchéri dans la compofition de cette Paftorale.

САМ МАТЕ,

TRAGEDIE

DE JEAN HAY S. (a)

'Eft moins

donner un extrait

C de cette Tragédie, dont le fujet

affez connu, a été traité avec fuccès par Thomas Corneille, que pour faire voir ce que notre Auteur a ajouté de fon invention, & la façon dont il a diftribué les fept Actes, qui compofent fa Piéce. Cette connoiffance pourroit n'être pas tout-à-fait inutile aux Auteurs qui voudroient imiter Hays, & qui s'étant propofé une pareille diftribution d'Actes, feroient fort aifes d'avoir un exemple, & une autorité.

(a) JEAN DE HAYS, né au Pont de l'Arche, Ville de Normandie, fut Confeiller, & Avocat du Roy au Bailliage, & Siége Préfidial de Rouen. Il compofa cette Tragédie de CAMMATE, dont le fujet eft tiré d'un

Opufcule de Plutarque.
intitulé: Les vertueux
fairs des Femmes. On ne
connoît rien de plus de
cer Auteur, qu'une mau-
vaife Paftorale, ou Ber-
gerie funébre, appellée
AMARYLLE, qui n'a
jamais parue auThéatre.

1597.

Le premier Acte s'ouvre par Sinate 1597. & Cammate fon épouse, qui fe témoignent réciproquement leur vive affection, qui n'eft troublée que par le regret qu'ils ont de n'avoir aucun gage de leur hymen. Pour obtenir cette grace, ils vont faire leurs prieres au Temple de Diane.

Au fecond. Synnoris, amoureux de Cammate, lui fait une déclaration en forme mais rebuté par cette fiere épouse de Sinate, il prend la cruelle réfolution d'affaffiner cet époux trop chéri ce qu'il exécute peu de tems après, tandis que Sinate est seul à la chaffe.

:

Un Payfan qui trouve au troifiéme Acte le corps de Sinate fur le chemin, s'abandonne à une foule de réflexions morales, & tache enfuit ede confoler Cammate, qui ne fçachant ce qu'est devenu fon mari, vient le chercher dans ce même lieu.

Acte IV. Synnoris n'ofant aborder cette Princeffe, fait part de fes craintes à fon Valet, qui eft en même-tems fon confeil,& le complice de fon crime. Ce Valet va trouver Cammate, & lui remet une Lettre de fon Maître. Comme la Veuve de Sinate lui parle, fans

faire

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paroître aucune aigreur, le Valet revient tranfporté de joye annoncer cette nouvelle favorable à fon maître.

Au cinquiéme Acte, Cammate découvre les fecrets fentimens, & qué si elle s'eft contrainte en présence du Meffager de Synnoris, c'eft pour le venger plus facilement de ce perfide.

Synnoris s'imaginant que la douleur de Cammate commence à diminuer, va rendre visite à cette Princeffe au fuivant, & employe toute fon éloquence, pour l'engager à lui donner la main. Cammate continuant de feindre, lui dit qu'elle y confent, & qu'il peut tout faire préparer.

Enfin au feptiéme & dernier Acte, Synnoris fe rend au Temple avec empreffement. Polite, Nourrice de Cammate lui préfente, de la part de fa Maîtreffe une coupe, cet Amant en boit la moitié, & la remet à la Princeffe, qui acheve le refte. A peine la cérémonie est achevée, que le perfide Synnoris reffent les effets du poison qu'il vient de prendre, & s'exhale en injures contre Cammate: cette derniere, affurée de fa vengeance & de la mort du coupable, expire fatisfaite d'avoir achevé ce facrifice aux manes de fon époux. Le ServiTome III.

Z

1597.

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