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SUR L'INCOMPATIBILITÉ

DE

L'ATTRACTION

ET DE SES DIFFÉRENTES LOIX, AVEC LES
PHENOMÉNES;

ET SUR

LES TUYAUX
CAPILLAIRES.

Par le P. GERDIL, Barnabite, Profeffeur de
Philofophie-Morale en la Royale Univerfité
de Turin & de l'Inftitut de Bologne.

XIOTECA

TALIUKALE

DI TORINO

A PARIS,

Chez DESAINT & SAILLANTrue
S. Jean-de-Beauvais, vis-à-vis le Collége.

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PREFACE.

Es Préfaces fubfiftent mal

Lgré tout ce qu'on a dit pour

les décrier. Peut-être en eft-il à cet égard comme des complimens, on en eft ennuyé, & on en veut. En vain un Auteur fe croiroit-il difpenfé de cet appareil par le peu d'importance de fa production : ce feroit encore pour lui un devoir de bienféance de le faire fçavoir au Public, pour ne pas fe donner des airs de fingularité: & cet aveu que feroitil autre chofe qu'une Préface? N'eft-il donc pas plus à propos de mettre à profit ce qu'on ne peut refuser à un ufage autorifé pour préfenter du premier abord avec le plus de netteté qu'il eft poffible,le deffein qu'on a en vûe & écarter, s'il fe peut, les im

preffions, fouvent peu juftes & toujours à craindre, que le titre feul d'un Ouvrage eft capable de faire fur les efprits, relativement à leur differente difpofition?

Celui de ma premiere Differtation, (que j'avois intitulée Difcours ou Differtation, pour qu'on choisît des deux termes celui qui conviendroit le mieux, & non pour qu'on les y mît tous deux) pourroit faire penfer à bien des gens, qu'elle ne fçauroit être qu'une inutile répétition de cont objections frivoles & déja cent fois confondues, contre une théorie démontrée, en un mot, contre les prétendus principes de Newton. On fe tromperoit : je n'avance rien d'auffi fort contre les Attractions, que ce qu'en a dit Mac-laurin, l'un des Géometres qui a le mieux entendu Newton, qui a le plus approfondi sa théorie & qui l'a expliquée avec le plus de précision. On peut voir

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dans fon Expofition des Découvertes Philofophiques de Newton, Liv. II. chap. 1. art. 15. & 16. avec combien de vivacité il reproche aux adverfaires de ce grand homme d'avoir pris le prétexte injufte de l'usage qu'il fait du terme d'Attraction pour déprétier fa doctrine, en lui imputant fauffement des opinions femblables à celles de quelques ignorants, qui s'imaginent que les corps peuvent s'attirer les uns & les autres par quelque charme ou quelque vertu inconnue ou bien qu'une tendance mutuelle eft effentielle à la matiere; tandis que Newton affure ou infinue toujours qu'un corps ne peut agir fur un autre qui eft éloigné, que par l'intervention des autres corps. Cependant le Public ne laiffe pas d'honorer du nom de Newtoniens des Philofophes qui ne craignent pas de prêter de telles idées à Newton non pour déprétier fa doctrine par leur ab

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