Monn. fur Touloufe, ce qui a attiré beaucoup ETIENNE d'injures à Forcadel de la part de PaFORCADEL pire Maffon. Le fameux du Moulin qui Notes de la blâme & louë quelquefois un peu trop les jugem. légérement, n'y fongeoit pas lorfque. des Sav. de dans fon Extricatio Labyrinthi, il louë l'élégance & les agrémens d'un livre de ce Poëte Jurifconfulte, intitulé, Necromantia Jurifperiti. Mornac à la fin de fes obfervations fur le quatriéme livre. du Code, en a mieux jugé, & avant lui l'Auteur anonime de ce dizain.. Baill, t. IV. Quand Forcadel fon livre publia Auquel il mit par titre Nigromance;' Ses poëfies ne lui donneront pas en effet un rang plus diftingé fur le Parnaffe. C'étoit, je veux le croire, le fruit de fes heures perdues: c'eft lui-même qui le dit ne pouvoit-il pas les mieux employer? Il dit à fon ami Sofigenesqui l'avoit engagé à mettre ces poëfies petits_ETTENNE au jour, qu'il convient qu'elles font mal limées, mais qu'il efpéroit que ces petits labeurs feroient pris en plus dextre partie qu'il ne penfoit. Ne pourroit-on pas répondre que c'étoit, felon la devife qu'il avoit adoptée, Efpoir fans efpoir? Ces poëfies n'ont la plupart ni flyle, ni fel: file Chancelier de l'Hôpital a eu la complaifance d'en faire l'éloge, c'étoit pour le payer dans la même monnoie qu'il en recevoit, Forcadel ayant fait en toute occafion le panégyrique de ce Chanchelier. Le recueil des poëfies de Forcardel contient le Chant des trois Seraines filles d'Acheloüs & Calliope; Chant d'excellence divine, comprenant la chayne d'or du très-favant Poëte Homere; Chant comparant l'Amour à un Fleuve ; Chant trifte de Médée abandonnée de fon aymé Jafon autres chants amoureux, entremêlés de deux autres, fur Jefus-Chrift & fa Loi & fur l'unité d'un Dieu, & d'une troifiéme piéce fur la naiffance de Jefus Chrift que le Poëte appelle le nouveau Phénix; deux Elégies pour un amant; des Epigrammes, des Complaintes des Epitaphes, le Blafon de la nuit ; le pleur d'Heraclitus, & le riz de Démoaritus Philofophes; Diffencion des quatre FORCADEL Elémens; Epiftre à jon amy Jean Breton, ETIENNE Docteur ; le Baiser de la Lune & du PafFORCADEL teur Endymion, fur la montagne de Latmus en Carye; quelques traductions fort courtes de Pétrarque & de Virgile; & enfin un Dialogue ruftique & amoureux entre un Berger & une Bergere. Ce recueil fut réimprimé en 1551. augmenté de fix Epîtres, de quelques endroits traduits de Lucien, d'Ovide, de Lactance, & autres; de plufieurs Sonnets; de quelques piéces intitulées, la Foreft de Dodone ; la beauté de Clitie; le Triomphe de la Dieffe Nomique, & l'entrée d'icelle en la cité d'Hofie; de plufieurs Elégies nouvelles ; des éloges de la Mort, de la Pomme, de la Croix, du Corbeau, &c. Tout cela eft fort peu de chofe & ne mérite pas cet éloge qu'en fait François Habert dans fon Epitre à Mellin de Saint Gelais, fur l'immortalité des Poëtes François : Dedans Beziers Eftienne Forcadel Fut eftimé avoir los immortel, Biens que n'ayons qu'un bien petit volume Digne labeur, veu fes vers beaux & meurs, L'Auteur ne s'étant défigné que par ces deux premiéres lettres de fon nom E. F. il s'eft nommé dans les lettres ini- ETIENNE tiales de cette Epigramme à Elian : Fuy, Elian, l'oyfive négligence: On voit affez les beaux Soleils efteints De jour & nuict font en voie gliffante: Dans une autre Epigramme, il deman Loy n'eft rien qu'un commun Decret, Qui les crimes punit & tance, FORCADEL Dans d'autres Epigrammes, il louë Jean Luller, Protonotaire, les trois. freres du Faur, Touloufains, M. de Cruffol, en fon vivant Viceroy en Languedoc, & quelques autres qui avoient eu de fon tems quelque réputation mais dont nous ignorons aujourd'hui les actions. Je ne connois pas plus le Docteur Jean Breton à qui Forcadel i adreffe une de fes Epîtres: on voit feu ETIENNE lement par cette piéce que ce Docteur FORCADEL étoit très- verfé dans la fcience du Droit Civil & Canonique. Les Epitaphes, au- Vois-tu, paffant, le fepulcre paré Le Piedmont deult: la France le fouhaire: Sçais tu qui eft, qui plus fe fantaisie Mufes ceffez, effuyez vos beaux yeux, |