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A COMPLIES.

Pfeaumes de la Féric, fous les Ant. propres, comme à Complies de la Fête, pag. 108. & 110.

LE SAMEDI.

A VESPRES, Pfeaumes de la Férie fur la feule® Ant. Quia diligit. Les Capitule, Hymne, V. & Ant. à Magnificat. Je difent comme aux I. Vêpres de la Fête, avec Mémoire du Dimanche.

LE DIMANCHE DANS L'OCTAVE. L'Office comme au jour de la Fête, avec les Pfeanmes du Dimanche; les Leçons propres. Mémoire du Dimanche à tout l'Office.

AV I. NOCTURNE.

Les Leçons de l'Ecriture occurrente.

AU 11. NOCTURN E.

Du livre de S. Bernad Abbé Ex libro fancti Bernar

J

aux Templiers.

C. I. n. I.

di Abbátis ad Míli tes Templi.

iv. LECO N.

E n'eftime ni merveilleux, ni rare de voir un homme aidé des feules forces de la nature réfifter avec courage à un ennemi homme comme lui. J'avoue qu'il eft louable de combatre avec vigueur contre les vices ou les démons; mais il n'ya rien en cela d'étonnant le monde eft plein de moines qui livrent de ces fortes de combats. Ce qui eft extraofdinaire, & par conféquent admirable, c'eft de voir un guerrier également brave &

:

UB

Bi folis viribus corporis corporeo fortiter hofti resíftitur, id quidem ego tam non júdico mirum, quam nec rarum exiftimo. Sed & quando ánimi virtúte vitiis five dæmoniis bel lum indícitur, ne hoc quidem mirábile, etfi laudabile dixerim, cum plenus monachis cer nátur mundus. Cæterùm, cùm uterque ho mo fuo quifque gládio

potenter accingitur, religieux, armé de l'épée, & fuo cingulo nobiliter paré de la ceinture militaire. infignítur, quis hoc Un Soldat eft intrépide, & non æftimet omni ad- inacceffible aux coups, miratione digniffi- quand il fait fe couvrir le mum, quod adeò li- corps d'une cuiraffe de fer, quet effe infolitum? & l'ame du bouclier de la foi. Impávidus profectò Sous ces doubles armes il ne Miles, & omni ex parte craint ni les hommes, ni les fecurus, qui ut corpus démons: la mort même n'a ferri, fic animum fidei pour lui rien de redoutable; loricâ indúitur. Utrif- elle fait au contraire l'objet que nimirùm muní- de fes defirs. Car qu'auroit à tus armis, nec dæmo- craindre pendant la vie, ou à nem timet, nec hómi- la mort, celui qui vit pour nem. Nec verò mor- Jefus-Chrift, & pour qui la tem formidat, qui mo- mort eft un gain? Il vit, il ri desiderat. Quid e- eft vrai, & combat avec nim, vel vivens, vel confiance pour Jesus-Chrift; móriens métuat, cui mais il aimeroit mieux la vivere Chriftus eft, & diflolution de fon corps,pour mori lucrum ? Stat qui- vivre avec Jefus-Chrift: ily dem fidenter libenter- trouveroit plus d'avanta que pro Chrifto; fed magis cupit diffolvi, & effe cum Chrifto: hoc enim mélius. n. 1. & 2. & C. 3. n. 4. v. LEÇON. Ecúri igitur procéElite, Milites, & intrépido ánimo inimicos crucis Chrifti propéllite; certi quia neque mors, neque vita poterunt vos feparáre à caritáte Dei, quæ eft in Chrifto Jefu, illud fanè vobifcum in omni periculo replicantes Sive vivi

ge.

Archez donc avec affuMrance, Soldats de feSoldats de Jefus-Chrift ; & perfuadés que ni la mort, ni la vie ne pourront vous détacher de l'amour de Dieu, qui eft en Jefus-Chrift, allez attaquer avec intrépidité les ennemis de fa croix. Redites-vous fouvent à vous-mêmes, dans quelque danger que vous vous trouviez, que foit que

nous

nous vivions, ou que nous mourions, nous appartenons au Seigneur. Réjouiffez-vous, genereux Athlétes, s'il vous conferve la vie, & vous donne la victoire; mais réjouiffez-vous encore plus, & faites-vous une gloire de mourir pour lui, & de lui être uni. La vie a des charmes, la victoire eft glorieuse; mais une mort fainte leur eft préférable. Car s'il est heureux de mourir dans le Seigneur, il l'eft bien davantage de mourir pour lui. Les dangers & la victoire d'un Chrétien ne fe mefurent pas fur les événemens de la guerre, mais fur la difpofition de fon cœur. La mort qu'il donne, eft un gain pour J. C. celle qu'il reçoit, en eft un pour lui. Le Chrétien fe réjouit de la mort de l'infidéle, parcequ'elle fert à la gloire de J. C. le Roi célef te fait paroître fa libéralité à la mort du Chrétien, en le faifant fortir du combat pour couronner fon courage.

L

mus, five morimur Dómini fumus. Gaude, fortis Athléta, fi vivis & vincis in Dómino; fed magis exulta & gloriáre, fi móreris & júngeris Dómino. Vita quidem fructuófa, & victória gloriófa; fed utrique mors facra jure præponitur. Nam fi beáti qui in Dómino moriuntur, num nultò magis qui pro Dómino moriuntur? Ex cordis nempe affectu, non belli eventu, penfátur vel perículum, vel victoria Chriftiáni. Mors ergo quam írrogat,Chrifti eft lucrum ; quam éxcipit, fuum. In morte pagáni Chriftiánus gloriatur, quia Chriftus glorificátur in morte Chriftiáni Regis liberálitas aperítur, cùm Miles remunerandus edúcitur.

Chap. 4. n. 8. vj. LEÇON.

Quites Chrifti in

Es Chevaliers de Jefus-Eus fide, foris fer

Chrift munis au dans des armes de la foi, font au dehors couverts de fer, & non pas d'or. Ils ne fe troublent point aux appro

ro, non auro se múniunt: non turbulenti, aut impetuofi, & quafi ex levitáte præcí

* F

pites; fed confultè, atque cum omni cautéla & providéntia feipfos ordinantes, & difponentes ináciem, juxta quod de pátribus fcriptum eft: veri profectò Ifraelitæ, procédunt ad bella pacifici. At verò ubi ventum fúerit ad certámen, tum demum priftinâ lenitáte poftpofitâ, tamquam fi dícerent: Nonne qui odérunt te, Dómine, óderam, & fuper inimícos tuos tabefcébam? írruunt in adverfários hoftes, velut oves réputant; nequáquam, etfi pauciffimi, vel fævam barbáriem vel numerófam multitúdinem formidantes. Novérunt síquidem non de fuis præfúmere viribus, fed de virtúte Dómini fábaoth fperáre victória. Ita dénique miro quodam ac fingulári modo cernuntur, & agnis mitiores, & leónibus fe

ches d'un coinbat. Ils ne vont point à l'ennemi par legéreté, avec précipitation, ni par le mouvement d'une aveugle impétuofité; mais ils prennent leurs rangs avec prudence, & fe mettent en bataille avec précaution. Véritables Ifraélites, comme il eft écrit de leurs peres, ils portent à la guerre un efprit de paix. Mais font-ils au combat, ils oublient la douceur qui leur eft naturelle; & comme s'ils s'écrioient: N'ai - je point haï, Seigneur, ceux qui vous haïffoient ? & vos ennemis ne font-ils pas les miens? ils s'élancent fur leurs adverfaires; ils regardent les armées qu'ils ont à combattre comme des troupeaux de brebis; & en quelque petit nombre qu'ils foient, ils ne redoutent ni la fureur ni la multitude des infidéles. C'est qu'ils ne préfument pas de leurs propres forces,& qu'ils attendent la victoire de la puiffance du Dieu des armées. Ainfi par un affemblage admirable de force & de douceur, on les voit tantôt plus doux que des agneaux, tantôt plus féroces que des lions.

rociores.

1

AU 111. NOCTURNE. Lecture du faint Evangile Léctio fancti Evangé

felon S. Luc.

lii fecundùm Lucam.

vij LEÇON. Chap. 19.

N ce tems-là; Jefus dit Efes difciples cette pa

rabole: Il y avoit un homme de grande naiflance qui s'en alloit dans un païs fort éloigné, pour y prendre poffeffion d'un Royaume, & s'en revenir enfuite. Et le refte. Homélie de faint Jean Chryfoftome.

vit Jefus difcipulis N illo témpore; Difuis parábalam hanc : Homo quidam nóbilis ábiit in regiónem longinquam, accipere fibi regnum, & reverti. Et réliqua.

Homília fancti Joannis
Chryfoftomi.

Sur la Pénitence, Hom. 7. n. 3, Ed. Bened. an. 1718.

L

Es péchés font regardés comme des dettes: Dieu remet aux pécheurs la fomme entiére; mais il éxige des juftes, & principal, & interêts. Il remet dans la parabole du pere de famille toute la fomme à celui qui lui étoit redevable de dix mille talens; mais il déclare qu'il redemandera aux juftes l'interêt de ce qu'il leur aura prêté. Pourquoi, dit-il, n'avez-vous pas donné mon argent à la banque j'en aurois retiré l'intérêt à mon retour. Je ne dis pas cela pour faire entendre que Dieu en agit durement à l'égard des juftes; car rien n'eft plus agréable à Dieu que le jufte mais par-là il confole le pécheur, pour l'amimer; & il inspire de la

Q

Uóniam peccáta, quafi débita at

cribuntur, peccatóribus quidem totam fummam concédit Deus; à juftis verò étiam ufuras éxigit. Debitori decem mil lium talentórum ómnia remifit, totamque fummam; à juftis verò étiam ufuram fe repe titúrum édicit. Quare non dediftis argentum meum nummuláriis▸ & ego véniens cum ufuris exegiflem. Hæc porrò dico, non quafi Deus erga juftos inimico fit ánimo; Deo enim nihil jufto accéptius: fed confolátur peccatórem, ut éxcitet ; juftum terret, ut confir

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