is envoyérent des députés après lui pour lui dire: Nous ne voulons point que cet homme foit notre Roi. Cependant après qu'il eut pris poffeffion du royaume, il revint, & fit appeller les ferviteurs aufquels il avoit donné fon argent, afin de favoir combien chacun l'avoit fait valoir.Le premier qui fe préfenta, dit: Seigneur, votre marc en a produit dix autres. Le maître lui dit: Voilà qui est bien, bon ferviteur; puifque vous avez été fidéle dans peu de chofe, vous aurez le gouvernement de dix villes. Celui qui vint le fecond,dit: Seigneur, votre marc en a produit cinq autres. Pour vous, lui répondit-il, vous aurez le gouvernement de cinq villes. Il en vint un autre, qui dit: Seigneur, voici votre marc que j'ai tenu enveloppé dans un mouchoir; car je vous ai appréhendé, fachant que vous êtes un homme févere: vous prenez où vous n'avez pas mis, & vous moiffonnerez où vous n'avez pas femé. Méchant ferviteur, lui dit-il, je vous condamne par votre propre bouche; vous faviez que je fuis un homme févére, qui prends où je n'ai pas mis, & qui moiffonne où je n'ai pas óderant eum ; & misérunt legationem poft, illum, dicentes: Nolumus hunc regnáre fuper nos. Et factum est ut rediret, accepto regno; & juffit vocári fervos quibus dedit pecuniam, ut fciret quantum quifque negotiátus effet, Venit autem primus,dicens: Dómine, mna tua decem mnas acquisívit. Et ait illi: Euge, bone ferve; quia in módico fuifti fidélis, eris poteftátem habens fuper decem civitátes. Et alter venit, dicens : Dómine, mna tua fecit quinque minas. Et huic ait: Et tu esto fuper quinque civitátes. Et alter venit, dicens: Dómine, ecce mna tua quam habui repófitam in fudário; tímui enim te, quia homo austérus es: tollis quod non pofuifti, & metis quod non feminafti. Dicit ei: De ore tuo te júdico, ferve nequam ; fciébas quòd ego homo auftérus fum, tollens quod non pofui, & metens quod non feminávi: & quare non dedifti pecúniam meam ad men fam; ut ego véniens, cum ufuris útique exegiffem illam ? Et aftántibus dixit; Auferte ab illo mnam, & date illi qui decem mnas habet. Et dixérunt ei: Dómine, habet decem mnas. Dico autem vobis quia omni habenti dábitur, & abundábit; ab eo autem qui non habet, & quod habet auferétur ab eo, femé: d'où vient done que On dit le Credo. ? De omni corde fuo Il loua le Seigneur de tout laudávit Dóminum & dilexit Deum qui fecit illum: dedit in celebratiónibus decus, ut laudárent nomen fan&tum Dómini, & amplificárent manè Dei fanctitátem. fon cœur, & il aima le Dieu qui l'avoit créé : il rendit les fêtes plus célébres,afin qu'on loûat le faint nom du Seigneur, & que dès le matin on rendît gloire à sa sainterć. SECRETE. Ꭰ A nobis, quæfu- A Ccordez, Seigneur, à vos Dmus mus, Dómine, ferviteurs qui vous ofper hæc múnera quæ frent ces dons, la fermeté tibi offérimus, eam d'ame que vous avez donnée ánimi conftantiam à faint Louis; enforte qu'ils quam beáto Ludovico ne s'élevent point dans la tribuifti; ut nec próf- profpérité, & qu'ils ne foient peris efferámur, nec point abbatus dans l'adverdejiciámur adverfis;Per fité: Nous vous en fupplions Dóminum noftrum. par notre Seigneur J. C. Le jour de la Fête, & le jour de l'Octave, on dit la Préface des Patrons, ci-devant dans l'Ordinaire de la Messe. COMMUNION. Pf. 5. 137. J'entrerai dans votre Introíbo in domum Aaifon, Seigneur: je vous adorerai dans votre faint temple, & je bénirai votre nom. O tuam, Dómine: adorábo ad templum fan&tum tuum, & confitébor nomini tuo. POST COMMUNION. Dieu, qui avez accorà faint Louis la grace de n'avoir l'efprit & le cœur occupésque de la félicité éternelle, au milieu des délices trompeufes d'un royaume temporel: faites-nous aimer de tout notre cœur cette même félicité, dont nous venons de recevoir le gage dans ce Sacrement adorable: Nous vous en fupplions par notre Seigneur Jelus-Chrift votre Fils, &c. DEus qui beáto Ludovico inter falláces temporális regni delícias veram : ætef regni felicitátem toto corde concupifcere tribuifti fac nos, quæfumus, ejusdem felicitátis amatóres, cujus in hoc Sacramento pignus accépimus; Per Dóminum noftrum Jefum Chriftum, &c. A SEX T E. O Dieu, venez à mon aide: . Hâtez-vous, Seigneur, de me secourir. Gloire au Pere, &c. Deus, in adjutórium meum intende: R. Domine, ad adjuvandum me feftina. Ps. 69. Glória Patri, &c. HYMNE. E foleil dans fa Plus JAM folis excelfum à préfent de toute fa lumiére: il étale fur nous l'or éclatant de fes magnifiques rayons, & lance de toute part fes traits enflammés, O Jefus, vrai foleil des ames fidelles, répandez fur jubar Toto corufcat lúmine; Sinufque pandens áu reos, Igníta vibrat spícula. Tu,Chrifte,qui munë Sol verus, accendis nous ce nouveau feu que face; Fac noftra plenam cá ritas. Crefcendo furgat ad diem. DEO Patri fit glória, Ejufque foli Filio, Sancto fimul cum Spíritu, Vous avez apporté fur`la terre: faites qu'il s'allume de plus en plus, & qu'il croiffe jufqu'au plein jour d'une parfaite charité." Gloire à Dieu le Pere: gloire à fon Fils unique: égale gloire à vous, & faint Elprit, en tout tems, en tous lieux, & dans tous les fiécles des fiécles. Amen. Ant. 8. G. Fecit judicium. PSEAUME 118. Nunc, & per omne féculum. Amen. D Efécit in falutáre tuú ánimamea;* & in verbum tuum fuperfperávi. Defecérunt oculi mei in eloquium tuum dicentes : Quando confoláberis me? M On ame languit dans l'attente de votre fecours falutaire, & j'espére en vos promeffes. Mes yeux fe font affoi*blis à force d'attendre le fecours que vous m'avez promis; ils vous disent: Quand me confolerez-vous ? Je fuis devenu auffi fec qu'une peau expofée à la gelée; mais je n'ai point oublié vos ordonnances. Combien de jours restet'il encore à votre ferviteur ? quand éxercerez-vous votre juftice fur ceux qui me perfécurent? Les méchans m'ont conté des fables; & ce qu'ils difent, eft bien contraire à votre loi. Toutes vos ordonnances font la vérité même: les hommes me perfécutent injustement, fecourez-moi. Peu s'en eft fallu qu'ils ne m'aient fait perir fur la ter re; mais je n'ai point abandonné vos préceptes. Rendez-moi la vie par votre bonté, & je garderai les ordonnances de votre bouche. Votre parole, Seigneur, fubfifte éternellement dans le Ciel. Votre vérité paffe de fiécle en fiécle: vous avez affermi la terre, & elle demeure inébranlable. Les jours fe fuivent dans l'ordre que vous leur avez marqué; car tout vous obéit. Si votre loi n'avoit fait mes délices, il y a long-tems que j'aurois fuccombé à mon affliction. Je n'oublierai jamais votre loi; parceque c'eft par elle que vous m'avez rendu la vie. Sauvez-moi, puifque je fuis tout à vous, & que je ne cherche que votre loi. Les pécheurs m'attendent pour me perdre: mais je me fuis occupé de l'intelligence de vos ordonnances. J'ai reconnu que les chofes les plus parfaites avoient des bornes: mais l'étendûe de votre loi eft infinie... Paulò minùs confummavérunt me in terra;* ego autem non derelíqui mandáta tua. Secundùm mifericórdiam tuam vivífica me, * & cuftodiam teftimónia oris tui. In æternum, Dómine, * verbum tuum pérmanet in cœlo. In generatiónem & generatiónem véritas tua: *fundafti terram, & pérmanet. * Ordinatione tuâ perfévérat dies ; quóniam ómnia férviunt tibi. |