féquent ni les écouter, ni entrer en difpute avec eux fur le fens des Ecritures Sain tes. L'Auteur prouve son sujet par plufieurs raisons folides; ou comme il s'exprime lui-même, par les Prefcriptions fuivantes. 1o. L'Apôtre nous défend d'avoir aucun commerce avec les Hérétiques, à moins qu'il ne foit queftion de les convertir. 2o. L'Eglife feule eft la dépofitaire de la Foi, qu'elle a reçûe des Apôtres, comme les Apôtres l'ont reçûe de Jefus-Chrift. 3°. Quand un très-grand nombre d'Eglifes differentes s'accordent una nimement fur la Doctrine, c'est un figne évident, que cette Doctrine eft la feule conforme à la verité. 4°. Les héréfies font postérieures à l'ancienne créance de l'Eglife. 5o. Il n'y a de veritable Eglife, que là où se trouve la fucceffion conftante des Evêques: ce qui n'eft point chez les Hérétiques. 6o. Ce que l'Eglise enseigne aujourd'hui, eft la même chofe que ce qu'ont enfeigné autrefois les Apôtres. 7o. Au contraire les héréfies préfentes ont été déja condamnées autrefois. 8°. Toute Doctrine, qui n'est au fentiment des pas conforme Eglifes A poftoliques, & en particulier au fentiment de l'Eglife Romaine, doit être rejettée comme une Doctrine fauffe & erronée. 9o. Les Hérétiques corrompent ordinairement les Ecritures Saintes, à deffein de corrompre l'integrité de la Foi. 10o. La conduite & lės mœurs des Hérétiques achevent de convaincre, que leur Doctrine eft fondée fur l'er reur. Avant que d'expliquer toutes ces Prescriptions,l'Auteur fait une espece de Prélude affez long, où il avertit d'abord de n'être point furpris qu'il y ait des héré fies ; & qu'elles foient capables de faire perdre la Foi à quelques-uns. Il détruit enfuite l'objection, que les Novateurs fondent fur ces paroles de Jefus - Chrift: Cherchez, vous trouverez. Point de curiofité, dit-il, point d'examen après l'Evangile il faut croire, cela fuffit. Il raporte, après cette réponse, le Symbole, ou la Regle de notre Foi. : A la fin de cet excellent Ouvrage, on trouve un Catalogue des principaux Hérétiques, qui avoient paru depuis la naiffance de l'Eglife jufques vers la fin du fecond Siécle. Quelques-uns |