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A WAKE, my ST. JOHN ! leave all meaner things To low ambition, and the pride of Kings.

Let us (since Life can little more supply

Than just to look about us, and to die)
Expatiate free o'er all this scene of Man;
A mighty Maze! but not without a plan;

A Wild, where weeds and flow'rs promiscuous shoot;
Or Garden, tempting with forbidden fruit.

Together let us beat this ample field,

Try what the open, what the covert yield;
The latent tracts, the giddy hights explore
Of all who blindly creep, or sightless soar;
Eye Nature's walks, shoot Folly as it flies,
And catch the Manners living as they rise;
Laugh where we must, be candid where we can,
But vindicate the ways of God to man.

I. Say first, of God above, or Man below,
What can we reason, but from what we know?
Of Man, what see we but his station here,

From which to reason, or to which refer?
Thro' worlds unnumber'd tho' the God be known,
'Tis ours to trace him only in our own.

He, who thro' vast immensity can pierce,
See worlds on worlds compose one universe,
Observe how system into system runs,
What other planets circle other suns,
What vary'd Beings people every star,

May tell, why Heav'n has made us as we are.

Vignand

10-27-30

EPITRE I.

Réveillons nous, MILORD: laissons les petits objets à la basse ambition et à l'orgueil des Rois. Puisque la vie se borne à regarder ce qui nous environne et à mourir, parcourons donc au moins cette scène de l'Homme : prodigieux labyrinthe, mais qui a pourtant sa régularité; campagne où la fleur croît confondue avec le chardon; jardin qui tente par des fruits défendus. Parcourons ensemble ce vaste champ, et voyons ce qu'il découvre ou ce qu'il tient caché. Pénétrons les routes les plus secrètes; trans portons-nous aux points les plus élevés; et remarquons également ce qui rampe dans l'aveuglement, et ce qui se perd dans l'élévation. Examinons la marche de la nature frappons la folie dans sa course, et saisissons les mœurs dans leur naissance. Rions quand il le faut; montrons de la candeur lorsqu'on le peut mais justi fions aux hommes les voies de Dieu.

I. Que dire de Dieu ou de l'homme, qu'en raisonnant d'après ce que nous connaissons? Et nous ne connaissons de l'homme, que sa demeure ici bas : c'est d'où partent, et où aboutissent tous nos raisonnements. Quoique Dieu se manifeste par des mondes innombrables, c'est à nous de le rechercher dans celui où il nous a placés. Celui qui pourrait percer au travers de la vaste immensité, voir les mondes sur les mondes former la totalité de l'univers, observer le rapport des règles systématiques d'une partie aux régles systématiques d'une autre, reconnaître d'autres planètes, d'autres soleils; quels sont les différents êtres qui peuplent chaque étoile : celui-là pourrait dire pourquoi Dieu nous a formés tels que nous sommes. Notre ame transcendante a-t-elle pénétré les ressorts de cet univers, les supports mutuels, et les liens de ses différentes parties, leurs

But of this frame the bearings and the ties,
The strong connections, nice dependencies,
Gradations just, has thy pervading soul
Look'd thro'? or can a part contain the whole?
Is the great Chain that draws all to agree,
And drawn supports, upheld by God, or thee?

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II. Presumptuous man! the reason wouldst thou find,35 Why form'd so weak, so little, and so blind?

First, if thou canst, the harder reason guess,

Why form'd no weaker, blinder, and no less?

Ask of thy mother earth, why oaks are made

Taller or stronger than the weeds they shade?
Or ask of yonder argent fields above,

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Why Jove's Satellites are less than Jove?

Of Systems possible, if'tis confest

That Wisdom infinite must form the best,

Where all must full, or not coherent be,

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And all that rises, rise in due degree;

Then, in the scale of reas'ning life, 'tis plain,

There must be, some where, such a rank as Man;
And all the question (wrangle e'er so long)
Is only this, if God has plac'd him wrong?

Respecting Man, whatever wrong we call,
May, must be right, as relative to all.

In human works, though labour'd on with pain,
A thousand movements scarce one purpose gain;
In God's, one single ean its end produce;
Yet serves to second too some other use.
So Man, who here seems principal alone,
Perhaps acts second to some sphere unknown,
Touches some wheel, or verges to some goal;

'Tis but a part we see,

and not a whole.

When the proud steed shall know why Man restrains Ilis fiery course, or drives him o'er the plains;

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connexions, leurs dépendances et leurs gradations? Petite partie de ce tout, pouvons-nous le comprendre?

Cette grande chaîne qui attire et réunit toutes les parties, et qui par cette harmonie conserve l'ensemble, est-elle entre les mains de Dieu, ou entre celles de l'homme?

II. Homme présomptueux, prétends - tu découvrir la raison. pourquoi tu a été formé si faible, si petit, si aveugle? Trouve d'abord, si tu le peux, pourquoi tu n'as pas été formé plus faible, plus petit, et encore moins éclairé. Fils de la terre, demande-lui pourquoi les chênes sont plus hauts et plus forts que les ronces auxquelles ils donnent de l'ombrage: ou demande aux plaines azurées pourquoi les satellites de Jupiter sont moindres que Jupiter.

Si l'on convient que de tous les systèmes possibles la sagesse infinie doit préférer le meilleur, où tout doit être rempli, parce qu'autrement il n'y aurait point de cohérence; et où tout ce qui est, est dans le degré où il doit être : il est donc évident que dans les divers degrés de la vie et des sens, il doit y avoir quelque part un être tel que l'homme. Et toute la question (que l'on dispute tant qu'on voudra) se réduit à ce point: si Dieu a fait injustice à l'homme en le plaçant dans le degré où il est ?

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Cela même que nous appelons injustice par rapport à l'homme, étant considéré comme relatif au tout, non seulement peut, mais encore doit être juste. Dans les ouvrages humains, poursuivis avec un travail pénible, mille mouvements produisent à peine une seule fin. Dans les ouvrages de Dieu, un simple mouvement non-seulement produit sa fin, mais encore seconde une autre opération. Ainsi l'homme, qui paraît ici le principal Etre, ne joue peutêtre qu'un rôle secondaire par rapport à une sphère inconnue, est le mobile de quelque roue, le moyen de quelque fin: car nous ne voyons qu'une partie, et non le tout.

Quand un fier coursier connaîtra pourquoi l'homme le modère dans sa course orgueilleuse, ou le pousse au travers des plaines; quand le bœuf stupide saura pourquoi il sillonne la terre, ou pour

When the dull Ox, why now he breaks the clod,
Is now a victim, and now Aegypt's God:
Then shall Man's pride and dulness comprehend
His actions', passions', being's use and end;

Why doing, suff'ring, check'd, impell'd, and why
This hour a slave, the next a deity.

Then say not, Man's imperfect, heav'n in sault;
Say rather, Man's as perfect as he ought :
His knowledge measur'd to his state and place;
His time a moment, and a point his space.
If to be perfect in a certain sphere,

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What matter, soon or late, or here or there?
The blest to-day is as completely so,

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As who began a thoussand years ago.

III. Heav'n from all creatures hides the book of Fate,

All but the page prescrib'd, their present state;

From brules what men, from men what spirits know :
Or who could suffer Being here below?

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The lamb, thy riot dooms to bleed to-day,
Had he thy Reason, would he skip and play?
Pleas'd to the last, he crops the flow'ry food,
And licks the hand just rais'd to shed his blood.
Oh blindness to the future! kindly giv'n,
That each may fill the circle mark'd by Heav'n :
Who sees with equal eye, as God of all,

A hero perish, or a sparrow fall,

Atoms or systems into ruin hurl'd,

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And now a bubble burst, and now a world.

Hope humbly then; with trembling pinions soar;
Wait the great teacher Death; and God adore.
What future bliss, he gives not thee to know,
But gives that Hope to be thy blessing now.
Hope springs eternal in the human breast:
Man never is, but always to be, blest:

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