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De Bapt. l. 4. 6. Ej

De goffis

cum

Emer.

De Prom.f. &

celui-là n'aura point Dieu pour pere, qui n'aura point eu l'Eglife pour mere & qu'il ne lui fervira de rien d'avoir eu la foi & fait plufieurs bonnes cuvres, puifqu'il fera privé du fouverain bien.

Il dit que hors de l'Eglife Catholique on peut recevoir le Baptême ; mais que pour le falut & le bonheur éternel, on ne le peut ni recevoir ni conferver hors de l'Eglife.

Il dit en un autre lieu, que hors de l'Eglife Catholique on peut avoir toutes chofes excepté le falut.

S. Profper enfeigne de même, que celui qui communique à l'Eglife gene4. rale eft Chretien & Catholique, &

Bened.

Peir. c.

39.

que celui qui n'y communique point De fide ad eft beretique & antechrift. Et S. Fulgence exige, que l'on croie d'une foi ferme & inebranlable, que tout heretique ou fchifmatique baptife au nom du Pere, du Fils & du Saint-Esprit, qui ne fe réunit point à l'Eglife Catholique avant la fin de fa vie, quelques aumônes qu'il puiffe faire, quand même il répandroit fon fang pour le nom de Jefus-Chrift, ne peut être fauvé.

Que fi l'on ne peut parvenir au falut

hors

hors de l'Eglife Catholique, il eft in dubitable qu'il n'eft jamais permis de s'en feparer, puifqu'il n'eft jamais permis de s'exclure du falut, & de s'engager dans la damnation. Auffi c'eft la conclufion que S. Auguftin en tire en ters mes exprès: Il n'ya, dit-il contre Parmenien, nulle jufte neceffité de divifer l'unité

PRÆCIDENDE unitatis Liv. 2.

nulla eft jufta neceffitas.

Et dans le troifiéme livre contre Petilien chap. 5. il déclare encore generalement Que perfonne ne doit être fuivi contre l'unité de Christ, quoiqu'il prêche le nom de Jesus-Chrift, & qu'il adminiftre les Sacremens. NULLUS pradicans nomen Chrifti, & geftans ac miniftrans Sacramentum Chrifti, fequendus eft contra unitatem Chrifti,

Cette verité eft fi conftante, que les Calviniftes n'ofent pas la defavoiier entierement. Et s'ils tâchent de l'aneantir par de fauffes interpretations, ils la reconnoiffent au moins dans les termes mêmes dans lefquels elle eft conçue. Ph

Le Roi de la Grande Bretagne & le fieur Cafaubon accordent expreffement -aa Cardinal du Perton, qu'il ne refte G 6

апси

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Cypr
Aug. de

Unitate

aucune efperance de Jalur à ceux qui fone feparez de la foi de l'Eglife Catbolique, ou de la communion de la même Eglife. Les Miniftres de France en font un article exprès de leur Catechif me. Ainfi dit le Miniftre, hors de l'Eglife il n'y a que damnation & mort. A quoi l'enfant répond: Que tous ceux qui je separent de la communion des fideles pour faire fecte à part s ne doivent pas efperer de falut, pendant qu'ils font en certe divifion.

Ce ne font pas feulement les Peres qui comparent l'Eglife à l'Arche en ce Ecclef fens, que comme tous ceux qui ne fu rent point enfermez dans l'Arche périrent par le déluge, de même tous ceux qui ne font point dans l'Eglife periront par le peché. Ce font auffi les Calviniftes qui font &aprouvent cette comparaison.

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- Enfin, on ne fauroit en aparence reconnoître une verité d'une maniere plus forte & plus expreffe que Calvin reconnoit celle-là dans fon Inftitution: Infit. 1. Puifque notre dejjein, dit-il, eft de trai4“ ↳ jer maintenant de l'Eglise visible, a pre

anons combien la connoissance nous en eft neceffaire par un des titres qui lui con

vient. Car il n'y a point d'entrée à la vie, fi elle ne nous conçoit dans fon fein, fi elle ne nous enfance fi elle ne nous nourrit de fes mammelles. Ajoutez que hors de fon fein il ne faut efperer ni la remission des pechezni le falut. EXTRA ejus gremium nulla eft fperanda peccatorum remiffio nec ulla falus.

Ainfi les Catholiques & les Proteftans convenant dans ces termes qui leur font communs, qu'il n'y a point

falut hors de l'Eglife: Salus extra Ecclefiam non eft il s'enfuit neceffairement qu'il ne s'en faut jamais feparer. Il ne s'agit plus pour montrer que les Calvinistes font fchifmatiques, que de faire voir que cette Eglife, hors laquelle il n'y a point de falut, eft cellela même dont ils fe font feparez. Et pour cela il n'y a qu'à confiderer ce que les Peres ont entendu par cette Eglife, & les qualitez qu'ils lui attri buent.

Comme les Calviniftes ont aprehendé cet éclairciffement, ils ont tâché de l'éluder en nous donnant eux-mêmes diverfes notions de l'Eglife qu'ils ont cru pouvoir s'accommoder avec leurs opinions. Il y en a qui voudroient bien

que

ay Card

que l'on crut que cette Eglife, dont il ne fe faut jamais feparer, & hors laquelle il n'y a point de falut, eft l'ERepone glife des predeftinez. fe dis, dit du du Per- Moulin, que fi par le mot d'Eglife on ron. c. 7. entend l'Eglife ou affemblée des élus on predeftinez à falut, il eft clair & hors de difficultés que hors l'Eglife ainsi entendue, il n'y a point de falut car quiconque n'est point élu eft nécessairement reprouvé.

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Mais s'il eft clair que hors l'Ege des predeftinez il n'y a point de falur, il est encore plus clair que ce n'est pas dans ce fens que les Peres ont pris cette maxime, & qu'on ne le peut fupofer fans leur attribuer la plus infigne de toutes les extravagances. Car ils ne Font pas propofée comme une verité fpeculative, mais comme un fondement de preuve, par lequel ils ont pretendu convaincre les fchifmatiques qu'ils ne devoient point efperer de falut etant feparez de l'Eglife. La question qui eft entre nous, dit S. Auguftin, en parlant des des Donatiftes dans le Livre de l'Unité de l'Eglife, eft de favoir fi l'Eglife De unit. eft parmi eux ou parmi nous. Or cette Ecl. c. 2. Eglife eft le corps de fefus-Christ, com

me

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