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puifqu'ils les apellent eux-mêmes de faux Evêques & des Prêtreaux, Pfeudoepifcopos & facrificulos; qu'ils foutiennent que leur ordination n'eft autre chofe qu'un infame commerce de la paillarde Romaine, & qu'elle eft plus fonillée que le prix d'une débauchée ; & qu'ils ne permettent point qu'ils exercent aucun miniftere parmi eux fans une nouvelle ordination. C'eft ce qu'on a fait voir avec plus d'étendue dans un autre ouvrage ; mais cependant il fuffit de preffer M. Claude, ou de nous alleguer des paffages clairs de l'Ecriture qui prouvent cette maxime, ou de reconnoître que le bâtême des Calvinistes, qui eft encore fondé fur ce principe, eft incertain.

C'eft fur quoi on le prie de nous éclaircir. S'il n'a pu fe taire, comme il dit lui-même, lorfque l'on a fait des reproches beaucoup moins confiderables à quelques-uns de fes confreres ; il auroit grand tort, au cas qu'il eût quelque bonne réponse à faire de demeurer dans le filence, lorsqu'on lui conteste fon bâtême même, & que l'on publie hautement qu'il ne peut être affuré d'être bâtifé, qu'en renonçant aux princi

,

pes

pes de fa fociete, & en embraffant l'autorité de la tradition qu'il fait profeffion de rejetter.

Mais comme tous ceux de la Religion Prétendue Reformée qui ont de l'intelligence & de la fincerité, peuvent aifément fe convaincre en confultant leur confcience & leur lumiere, qu'il eft impoffible de prouver par l'Ecriture aucun de ces points que nous avons marquez, fur lefquels néanmoins la validité de leur bâtême eft apuïée ; je ne puis m'empêcher de les prier de fe fervir de cet exemple pour découvrir l'illufion où ils font, en croïant qu'ils n'établiffent leur foi que fur l'Ecriture.Car il eft certain d'une part, qu'il n'y a point de Calvinifte qui ne croye que le bâtême de ceux de fa communion eft bon; & il n'eft pas moins clair de l'autre, que cette certitude n'eft point fondée sur l'Ecriture, qui n'en dit rien, ou qui ne dit rien de clair fur la plupart des maximes dont cette verité dépend. Il faut donc qu'elle ait quelque autre fondement ; & ce ne peut être que le confentement de l'Eglife Catholique, & l'au torité de la tradition. Ainfi quoiqu'ils proteftent en general de ne reconnoître

que

que la feule Ecriture pour regle de la foi; ils ne fuivent néanmoins nullement ce principe dans la pratique, & ils ne laiffent pas d'établir le fondement de leur Eglife, qui eft la validité de leur bâtême, fur des maximes qu'ils ne tirent point de l'Ecriture.

Cependant comme ce principe & cette pratique font contraires, il faut necellairement renoncer à l'un ou à l'autre. S'ils veulent s'attacher uniquement à l'Ecriture, il faut qu'ils doutent de leur bâtême: & s'ils veulent être affurez de leur bâtême, il faut qu'ils renonçent à leur principe. Mais l'un & l'autre les oblige également à renoncer à une focieté qui leur propose un principe de Religion, qui les porteroit à douter de leur bâtême, ou qui leur veut faire tenir leur bâtême pour veritable contre les principes mêmes qu'elle établit. Et ils ne fauroient s'exempter raisonnablement d'en conclure qu'elle ne peut être l'Eglife de JESUS-CHRIST, puifqu'elle ne peut donner par les principes fur lefquels elle eft fondée, une affurance raifonnable du bâtême qu'elle confere, & qu'il n'eft pas permis de fe joindre à une communion dont le bâtême eft incertain. CHA

CHAPITRE XVIII. Qu'il n'y a point de Calviniste qui ait Suivi pour embraffer fa Religion, les principes de la Religion qu'il embraf fe: Qu'ils font tous condamnez par eux-memes; & qu'ils ont tort de vouloir engager les autres dans une voie dans laquelle ils ne marchent pas eux-mêmes.

I

L ne s'enfuit pas feulement des principes établis dans les chapitres precedens, qu'il n'y a aucune aparence de s'engager dans la voie que les Calviniftes propofent,puifqu'il eft clair qu'elle eft incapable de nous conduire à la verité; mais il s'enfuit qu'ils font prefque tous condamnez par leur propre bouche, parce qu'ils ne fuivent pas leurs propres principes, & que faifant profeffion d'établir leur foi fur la feule Ecriture examinée avec un foin raifonnable, il se trouve en effet qu'il n'y en a prefque point qui fatisfafle feulement en aparence à cette loi, & qu'ils fe font tous determinez au parti qu'ils fuivent, par des raifons qu'ils jugent eux-mêmes infuffifantes.

Car

Car où font les Calviniftes qui puiffent dire en confcience qu'ils aient aporté dans l'examen qu'ils ont dû faire de leur Religion, les conditions que nous avons montrées être effentielles & indifpenfables à ceux qui voudroient prendre la voie que leurs principes pref

crivent ?

par

Où font ceux qui puiffent dire qu'ils ont examiné avec le foin neceffaire, fi c'est l'autorité de l'Eglife, ou par l'efprit interieur, que Dieu veut que l'on difcerne les Livres canoniques de ceux qui ne le font pas ?

Où font ceux qui puiffent dire qu'ils aient affez lû l'Ecriture pour faire ce difcernement, & qui ofent affurer qu'en la lifant, ils ont fenti ces mouvemens interieurs qui leur ont fait reconnoître que ces Livres étoient canoniques ?

Où font ceux qui ont examiné avec le foin neceffaire la queftion generale de la regle de la foi, & toutes les difficultez qui en dependent, & qui puiffent fe rendre ce temoignage, qu'ils ont vû tout ce qu'on allegue de l'EĒcriture de part & d'autre ; qu'ils ont écouté les divers Interpretes, & qu'ils n'ont formé leur jugement qu'après avoir pris

tous

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