d'oblation & du facrifice du corps Jefus-Chrift. de Ils font les feuls qui ne prient point pour les morts. Ils font les feuls qui condamnent les vœux monaftiques comme des inventions du diable. Ils font les feuls qui ôtent à l'Eglife le pouvoir d'interdire certaines viandes à certains jours. Ils font les feuls qui n'obfervent point le Carême, & qui pretendent qu'il n'est pas permis à l'Eglife d'impofer à fes enfans des jeûnes reglez. Il n'y a que les Calviniftes qui enfeignent que la juftice une fois reçue ne fe perd jamais. Il n'y a qu'eux qui aient ofé publier que les pechéz énormes étoient compatibles avec la qualité de jufte & d'enfant de Dieu. Ils font les feuls qui promettent le fa"lut aux enfans non bâtisez.` Ils font les feuls qui enfeignent que des enfans bâtifez mourant avant l'âge de raifon, peuvent être damnez. Toutes les fectes d'Orient font unies à l'Eglife Romaine dans la condamnation de tous ces dogmes, & de plufieurs autres autres foutenus par les Calviniftes. Et ce confentement general forme un fi violent prejugé contr'eux, & les rabaifle tellement au-deffous des autres fectes, que c'eft leur faire beaucoup de grace que de les mettre au dernier rang. Or ce dernier rang ne pouvant être écouté qu'après tous les autres, it ne le peut être jamais. On peut donc les condamner juftement fans les entendre. C'eft la conclu fion que tous ces prejugez nous donnent droit de tirer, & que j'ai eu deffein d'établir par tout ce livre ici. Quand on la fuivroit, les Calviniftes n'auroient aucun fujet de s'en plaindre, & ils feroient obligez de reconnoître que l'on ne leur fait en cela aucune injuftice. Mais après leur avoir fait voir les droits que la raifon & la juftice nous donnent, je veux bien leur declarer que l'on n'en ufer en leur endroit, & que l'on efpere leur donner dans les ouvrages qui fuivront celui-ci, toute la fatisfaction qu'ils demandent en leur accordant une audience auffi pleine que s'ils avoient toutes les raifons du monde de l'exiger. Si elle eft inutile au Cathotholiques pour les inftruire de la verité, veut pas elle peut être avantageufe aux Calviniftes pour les tirer de l'erreur. Elle peut d'ailleurs être utile pour fatisfaire ceux qui s'imagineroient que c'eft une marque de défiance, que de refufer d'entrer dans la difcuffion de leurs preuves. C'est donc dans cette vuë que nous l'entreprendrons, & que nous tâcherons de diffiper les tenebres qui ôtent la vue de la vraie foi à tant de perfonnes, pour leur temoigner par là le defir fincere que nous aurions de contribuer à leur falut par toutes les voies qui nous font poffibles. FIN. |