A VIS

DE L'IMPRIMEUR.

Co

Omme je commençois d'imprimer ce livre des Prejugez legitimes contre les Calviniftes, on m'a donné avis, que pour montrer le peu de raison qu'ont les Reformez de prendre avantage de ce que les Catholiques n'ont point repliqué à ce qu'a écrit M. Claude contre ce livre des Prejugez, dans fa Défenfe de la Réformation, je n'avois qu'à faire deux Additions qui feroient voir par des exemples fenfibles, que rien n'étoit plus facile à l'Auteur des Prejugez, que de détruire sette Réponse de M. Claude, s'il avoit cru que cela ent meritê, qu'il se détournât de travailler à d'autres ouvrages, qui lui ont parù plus importans.

La premiere Addition eft l'Examen de 4 endroits de M. Claude, dans la Défenfe de la Réformation. Cet Examen fait la feconde partie de la Refutation d'un Miniftre Lutherien, fur la conference de Luther avec le Diable. Et cela fut fait auffi-tôt après que la Defenfe de M. Claude fut publiée.

A

On

On a fait voir dans ces quatre endroits trois des principaux caracteres de l'esprit de ce Miniftre. Le premier, qui eft répandu dans tous les quatre. eft un air de fuffifante & de hardieffe, comme s'il ne difoit rien que d'indubitable, lorfqu'il ne dit que des chofes fanf fes on impertinentes. Le fecond qui paroit principalement dans les deux premiers eft une adreffe finguliere à inventer de ridicules chicaneries, pour fe tirer des plus mauvais par, Le troifiéme qui regarde particulierement les deux derniers, eft de ne point faire de confcience d'ufer de la plus manvaife foi du monde, pour combattre fes adverfaires foit en falfifiant leurs påroles, ou en leur impofant tout le contraire de leurs fentimens, quand il croit pouvoir tirer de ces calomnies quelque avantage pour fa cause.·

Voilà ce qui Ini far reproché avec aßez da force dès l'année 1673. aufitot après la publication de fou livre. Ces accufations étoient affez importantes pour le porter à les reponßer, s'il avoit pu, & l'impuiffance où il s'eft trouvé d'y rien répondre doit faire juger à ceux de fon parti, que fi on a laif Té là le reste de ce livre, c'est qu'on a preferé d'autres occupations à celle là,

& non qu'il ne fût très-facile d'en faire voir la foibleffe.

La feconde Addition eft prise d'un livre qui ne fait que de paroitre. C'eft la feconde partie de l'Apologie des Catholiques, contre le livre intitulé, la Politique du Clergé.

On y a fait voir dans le Chap. 26. qu'il ya un Chapitre très - important dans les Prejugez (c'est le Chap. 16.) contre lequel M. Claude n'a ofe dire un feul mot. Eft-ce donc répondre à un livre, que d'en laißer fans réponse les endroits les plus importans tels qu'eft celui-ci. Car on a montré deux chofes dans ce Chap. 16. des Prejugez, qui ruinent entierement la nouvelle. Religion des P. R. l'une qu'ayant attiré le monde à eux par la magnifique promef fe de ne rien enfeigner que la pure parole de Dien, ce n'a été que déguisemens & que fuites, quand on les a preffez de satisfaire à leur promeffe, & de prouver par l'Ecriture tous les articles de leur foi, comme ils s'y étoient engagez. L'antre que l'Ecriture n'a point la clarté, qu'ils lui attribuent à l'égard même des plus fimples.

On n'a rien davantage à dire fur cela. On n'a qu'à lire dans ce livre des Prejugez ce Chap. 16. & se souvenir en

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le lifant que le livre de M. Clande étant quatre fois plus gros, que celui auquel il répondoit, il n'a pu garder le filence fur de fi fortes objections, que parce qu'il a jugé plus avantageux de les diffimuler, que de les faire paroitre encore plus fortes, en n'y opofant que des réponses très-foibles, pour ne pas dire tout à fait deraifonnables.

Mais ce qu'on m'a confeillé de tirer de cette Apologie pour en faire une seconde Addition, eft une refutation trèsfolide de ce que dit M. Claude dans fa Défenfe de la Réformation, pour prouver contre l' Auteur des Prejugez,qu'ils n'ont point attribué à leurs premiers Réformateurs une vocation extraordi

naire.

Je mettrai doncici ces deux Additions, &je commencerai par la premiere prife de la Conference de Luther avec le Diable.

PREMIERE ADDITION.

JUSTIFICATION

Du livre des Prejugez, contre quatre endroits du livre de M. Clau de, intitulé: Réfutation de la réponse d'un Ministre.

PRISE

De la feconde Partie du livre intitulé: Réfutation de la réponse d'un Miniftre Lutherien, fur la Conference de Luther avec le Diable.

CHAPITRE I.

Examen du premier de ces quatre endroits, qui regarde la Conference de

Luther avec le Diable.',

Omme ce Traité de la Conference de Luther avec le Diable étoit déja tout imprimé, avant la publication du

nouveau Livre de M. Claude, intitulé : La Défenfe de la Réformation contre le

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livre