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rieux à M. Corneille d'avoir traité ula $647 fujet fi beau, & en même-temps fi diffi cile, avec tout l'art qu'il eft poffible d'imaginer, qu'à Calderon de l'avoir inventé, pour le défigurer enfuite d'une maniere auffi informe.

Regiftres du 12. Aouft #644.

Cette année (a) fut entierement fa vorable à M. Corneille; il obtint à l'Académie Françoise une place qu'il avoit déja follicité deux fois inutilement. Nous ne ferons ici que tranfcrire le récit de l'Hiftorien de cette illuftre Compagnie.

«M. de Salomon, alors Avocat » Général du Grand Confeil, fut reçû » au lieu de M. Bourbon. Il fut préHiftoire de féré à M. Corneille, qui avoit de.. » mandé la même place. Le Protecteur

l'Académie

Françoise

Par M.Pellif. fit dire à l'Académie, qu'il lui laif

fon.

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foit la liberté du choix, & vous

jugerez par la fuite qu'elle fe dé- 1647. » termina de cette forte, pour cette

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raifon, que M. Corneille faifant » fon féjour à la Province, ne pouvoit prefque jamais fe trouver aux affem» blées, & faire la fonction d'Acadé » micien.

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» Je vous dis que vous le jugerez par la fuite: car depuis, M. Faret » étant mort, on propofa d'un côté » le même M. Corneille, & de l'autre "M, du Ryer, & ce dernier lui fut préféré. Or, le Regiftre en cet en- Registres du » droit fait mention de la réfolution 21. Novem » que l'Académie avoit prife, de pré»férer toujours entre-deux perfonnes,

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» dont l'une & l'autre auroient les qualités néceffaires, celle qui feroit » fa réfidence à Paris.

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» M. Corneille fut pourtant reçu » enfuite , au lieu de M. Maynard, » parce qu'il fit dire à la Compagnie, qu'il avoit difpofé fes affaires de » telle forte, qu'il pourroit paffer une partie de l'année à Paris. M. de » Ballefdens avoit été propofé auffi; » & comme il avoit l'honneur d'être à

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M. le Chancelier, l'Académie ent ce

bre 1646.

1647.

1647.

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refpect pour fon Protecteur, de dépu » ter vers lui cinq des Académiciens, » pour fçavoir fi ces deux propofitions » lui étoient également agréables. M. Regiftres du le Chancelier témoigna qu'il vouloit 22. Janvier,, laiffer une entiere liberté à la Compagnie. Mais lorsqu'elle commen» çoit à délibérer fur ce fujet, M. l'Abbé de Cérify lui préfenta une Lettre de M. de Ballefdens, pleine de beaucoup de civilités pour elle, & » pour M. Corneille; qu'il prioit la Compagnie de vouloir préférer à lui, proteftant qu'il lui déféroit cet honneur, comme lui étant dû par tou tes fortes de raisons,>>

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THEMISTOCLE,

TRAGEDIE

PAR M. DU RYER."

E n'eft pas dans les Ouvrages

C Dramatiques de M. du Ryer, ni

dans ceux de fes Contemporains, qu'il faut chercher des plans réguliers, des caracteres foutenus, & ce qu'on appelle économie du Théatre. Le Public alors ébloui par de longues tirades, femées de penfées brillantes, la plûpart fauffes, & de grands fentimens portés à l'excès, n'étoit point encore accoutumé à raisonner fur la jufteffe d'un Poëme, ni à remarquer fes défauts. C'est une circonftance auffi favorable qui a fait trouver des Spectateurs à Thémiftocle au Théatre du Marais, dans le même temps que l'Heraclius de M. Corneille, paroiffoit fur celui de l'Hôtel de Bourgogne quelle comparaison ? Ce n'eft pas cependant que nous voulions adop ter entierement la critique un peu dure, inférée dans une lettre adreffée à l'AuTome VII.

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I

1647.

teur du Mercure. (a) L'Auteur trop 1647. prévenu en faveur de l'Alcibiade de M. de Campiftron, paroît avoir eu deffein d'avilir la Tragédie de M. du Ryer, pour Poëte n'a pu faire ufage d'un Poëme auffi méprifable, en attendant que nous ayons occafion de difcuter ce fait, paffons à l'extrait de la Piéce, qui n'eft pas à beaucoup

moderne alte croire que!

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ρα

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d'interreffant, ni de » déterminé. Xercés foutient affez mal le ca»ractere de Roy. Arta baze, premier Miniftre, n'eft qu'un méchant, qu'on ne pu nie point; la feule >>> Roxane confidente » de Mandane, eft véri

(a) Elle eft datée, de
Paris du zo, Septembre
1721. & le trouve page
22. & fuivantes du fep-
tiéme Tome de la Biblio-»
chéque Françoife. « A
» Dieu ne plaife, dit
» l'Auteur, que je veuil-
du Ryer
le attaquer
» mais fon Thémistocle

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» eft peut-être le plus» tablement amoureufe

» mauvais & le moins

fuivi de

>vragesos fes Ou

Themiftocle
» n'aime ni fon pays,
» ni la Perfe ni la
» Maîtreffe que du Ryer'
» lui donne, c'est un
» perfonnage ambigu
» équivoque, qui ne

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de Themistocle; cette " paffion tombant fur » un perfonnage bas

fait un miférable effet. "Enfin Themistocle » contre la vérité de » l'Histoire époufe » Palmis & Xercés à Thémistocle

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2

promet

fçauroit attacher. Mande ne jammais faire dane, & Palmis, mere » & fille, parentes de - Xercés, font (ou peu » s'en faut ), deux vi» fionnaires dont les »» fentimens n'ont rien

la gudure à la Grece: voilà à peu près le ca»ractere des perfonnages, & la catastrophe » de Thémistocle. »

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