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DE 381
L'ORIGINE
DU MAL,

OU

EXAMEN
Des principales Difficultés de BAYLE,
fur cette Matiere, &c...

DE DIE'

A MONSEIGNEUR
LE DAUPHIN
Par M. le Vicomte D'ALÈS.

TOME PREMIER.

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A PARIS;

Chez DUCHESNE, Libraire, rue Saint Jacques,
au-deffous de la Fontaine Saint Benoît,
au Temple du Goût.

MDCCLVIII.

Avec Approbation & Privilége du Roi.

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Si quis alius eft locus in rebus Humanis, fcrutatu difficilis naturâ Inter hos meritò numerari poteft Malorum imago.Orig. Cont. Cels. lib. 4,

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EPITRE

DEDICATOIRE

A MONSEIGNEUR

LE DAUPHIN.

MONSEIGNEUR,

ATTACHÉ de bonne heure au Service militaire, je dirigeois toutes mes vûes du côté des objets qui pouvoient m'y faire acquérir quelques

talens.

Céfar, Polibe, Santacrux & le Marquis de Feuquieres étoient mes Maitres; & me délaffoient des leçons de Mathématiques, que je prenois avec foin. Dès-lors je connoiffois affez la Religion pour lui vouer un attachement inviolable, mais elle me dictoit elle-même l'ordre des devoirs que j'avois à remplir, & ne me permettoit pas de confacrer à fon étude un tems que je devois à celle de ma profeffion. La Providence m'ayant par plufieurs maladies mortelles, mis hors d'état de la fuivre plus de dix ans, m'a ramené vers ce grand objet auquel une forte inclination me faifoit tendre.

J'ai vu, MONSEIGNEUR, avec autant de furprife que d'indignation, qu'on osat méconnoître, qu'on fe fit gloire d'attaquer une Religion qui, à tous les caracteres de Divinité, joint ceux qui font les plus propres à faire le bonheur des hommes, & à affermir les Empires.

Vous l'aimez, MONSEIGNEUR, & vous la faites aimer. Les vertus & les lumieres d'un fi grand Prince en feroient une apologie fuffifante, fi elle en avoit befoin. Cet amour même excufe la liberté que je prends de vous offrir un effai fi peu digne d'elle & de vous. Mais, MONSEIGNEur, coup d'œil favorable que vous voudrez bien y jetter, fera plus d'impreffion que toutes les raifons qui y font employées, & eft capable de me donner la force & l'énergie convenables pour traiter dignement de fi grandes matieres..

le

Je fens qu'elles me manqueront toujours, MONSEIGNEUR, pour peindre les qualités de votre efprit & de votre cœur, qui vous attachent par tant de liens ceux qui ont le bonheur de vous approcher. Mais fi quelques-uns d'eux m'en entretiennent, ils ne me laiffent pas ignorer que cette peinture, fût-elle bien faite, ne pourroit vous plaire.

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