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ta Résurrection glorieuse! Donne la preuve que j'attends, ô bien-aimé, désiré des nations, toi dont la vie est notre vie, toi dont la mort est notre salut. Établis tes titres, affirme ta parole.

Tu nous dis que tu es le Fils de Dieu, tu te proclames Dieu lui-même; mets-nous cette vérité dans le cœur, grave-la dans notre esprit, et fais-nous tomber à genoux devant ta Croix, au pied de laquelle l'humanité tout entière, se joignant à nous, s'écriera :

- Nous t'adorons, Seigneur, et nous te bénissons, parce que, par ta sainte Croix, tu as sauvé le monde! Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi, quia per sanctam Crucem tuam redemisti mundum.

Amen.

DEUXIÈME CONFERENCE

VALEUR DE L'AFFIRMATION

DEUXIÈME CONFÉRENCE

VALEUR DE L'AFFIRMATION

M. L'ABBÉ POULIN

MESSIEURS,

Vous avez présente à l'esprit la magnifique profession de foi de l'apôtre saint Pierre à Césarée de Philippe. Au Christ demandant: « Qui dit-on que je suis? » saint Pierre répond de toute son âme : « Vous êtes le Christ, le fils du Dieu vivant. » C'est alors que le Sauveur confère à saint Pierre la primauté: << Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. »

Ce titre de Fils de Dieu, Jésus ne l'a reçu volontiers de ses disciples, de ses apôtres, que parce que lui-même se l'était donné, plus ou moins nettement,

auparavant, en leur présence. Dans la suite, il a pris maintes fois ce titre de Fils de Dieu.

Il ne faut pas entendre seulement par ces mots que Jésus est l'enfant de Dieu, comme nous pouvons l'être, mais bien qu'il est son Fils dans un sens spécial, mystérieux, transcendant, surnaturel. C'est le Fils que, du haut du ciel, Dieu envoie au monde; c'est la réponse qu'il donne à l'attente universelle de la détresse humaine.

Dieu, que l'homme coupable appelait, s'est penché, Et voyant l'univers sanglant, mort, desséché,

Il a dit : « Va, mon Fils. » Et son Fils est allé (1).

Les paroles de Notre-Seigneur nous ont permis d'établir qu'il est le Fils de Dieu, dans le sens absolu de ce mot. Là-dessus, les trois premiers Évangiles, appelés synoptiques, écrits pendant les trente ou quarante ans qui suivirent la disparition du Sauveur, sont formels et ne laissent pas de doute.

La leçon qui se dégage de ces documents primitifs apparaît encore plus nette vers la même époque, et peut-être un peu avant, dans les Épîtres de saint Paul; plus tard saint Jean la donnera avec une grande hardiesse à la foule des fidèles, dans le magnifique

(1) VICTOR HUGO.

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