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The Symbolists employ such rimes with still greater freedom.

Most liberty among modern poets is taken in the case where the final mute consonants are preceded by a nasal vowel, frequent rimes being:

sang: champ plomb: sillon lien: vient

commun : emprunt, &c.

VI. It follows from the general principle, that two riming words should be perfectly homophonous, that a short vowel does not constitute a good rime with the corresponding long vowel. Such rimes, however, are used even by the most exact poets of the seventeenth century:

Je sais sans me flatter, que de sa seule audace
Un homme tel que moi doit attendre sa grâce.

(Racine, Bajazet, 1. 1393.)

Et, dans tous ces écrits la déclarant infâme,
Par grâce lui laissa l'entrée en l'épigramme.

(Boileau, Art Poét., Canto ii. 1. 125.)

Also quite commonly by those of the eighteenth and nineteenth century :

Rivale de personne et sans demander grâce,
Vient, le regard baissé, solliciter sa place.

(A. Chénier, Poésies, p. 199.)

Et rien ne reste là qu'un Christ pensif et pale,
Levant les bras au ciel dans le fond de la salle.

(V. Hugo, Contemplations, i. p. 136.)

The first French poet to raise a distinct objection to

such rimes was Jean Bouchet in the Epistres Morales et Familieres (1545)1:

J'entends qui veult toutes reigles garder

De rimerie, & bien y regarder,
Voire doit on sans que le vers on griefve
Avoir regard a la longue & la briefve,
Qu'on congnoistra par le parler commun
Sur la voyelle, ou ne pense chascun,
En bon français ce mot cy advertisse
Est long sur i, & brief ce mot notice.

(Epistre, cvii.)

Du Bellay also protested in the Deffence et Illustration de la Langue Françoyse 2, and Malherbe in the Commentary on Desportes' poems, but, probably because they saw that their protests were of no avail, theorists became more lenient in this respect, and were content to recommend a sparing use of such rimes. Thus in Port-Royal (ch. ii. art. 3) we read: Il faut éviter autant qu'on peut d'allier les rimes féminines qui ont la pénultième longue avec celles qui l'ont brève. Néanmoins il y en a de supportables, surtout dans l'a, parce que cette voyelle étant toujours assez pleine de sa nature la différence du bref au long n'est pas si grande qu'elle ne puisse être facilement aidée et corrigée par la prononciation.

Rimes between è:é, not uncommon in modern poets, but never found in the classicists, also infringe the rule of strict homophony:

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It should be noticed that the spelling ai does not invariably denote an open pronunciation, notably in the future and preterite of verbs in -er. Thus the following rimes fulfil the conditions of the most exact prosody:

1

Epistres morales et familieres du Traverseur (nom de plume of Jean Bouchet). Poitiers, 1545, fol. xxi. vo.

2 Cf. p. 133 (ed. Person) : Et feray fin à ce propos, t'ayant sans plus averty de ce mot en passant, c'est, que tu te gardes de rythmer les motz manifestement longs avecques les brefz, aussi manifestement brefz, comme un' pásse,' et trace,' un máitre,' et' mettre,' une ' chevelúre,' et 'hure,' un bast,' et' bat, et ainsi des autres.

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VII. Diphthongs can perfectly well be made to rime with. the simple vowels which correspond to their second element— ie : é, ui: i, &c.:

Un juge, l'an passé, me prit à son service;
Il m'avait fait venir d'Amiens pour être Suisse.

(Racine, Plaideurs, l. 4.)

Enfin qu'il me renvoie, ou bien qu'il vous le livre.
Adieu. S'il y consent, je suis prête à vous suivre.

(Id., Andromaque, 1. 590.)

La licence à rimer alors n'eut plus de frein;
Apollon travesti devint un Tabarin.

(Boileau, Art Poét., Canto i. 1. 85.)
Frappait ton pâle front dans le calme des nuits.
Là tu fus sans espoir, sans proches, sans amis.

(A. de Musset, Prem. Poés., p. 149.) Ce que j'écris est bon pour les buveurs de bière Qui jettent la bouteille après le premier verre.

(Ibid., p. 137.)

Sans peser, sans rester, ne demandant aux dieux Que le temps de chanter ton chant libre et joyeux! (V. Hugo, Contemplations, p. 39.) VIII. Diphthongs can also be coupled with the corresponding dissyllabic combinations of the same vowel, naturally without the latter ceasing to be dissyllabic:

Je ne vous ferai point ce reproche odi-eux,

Que si vous aimiez bien, vous conseilleriez mieux.

(Corneille, Edipe, 1. 91.)

Je te fis prisonnier pour te combler de biens:
Ma cour fut ta prison, mes faveurs tes li-ens.

(Id., Cinna, 1. 1447.)

N'en doutez point, Seigneur, il fut votre soutien.
Lui seul mit à vos pieds le Parthe et l'Indi-en.

(Racine, Esther, 1. 1114.)

Rayonne, étourdissant ce qui s'évanou-it;
Eden étrange fait de lumière et de nuit.

(V. Hugo, Contemplations, p. 112.)

Les harpes s'emplissaient d'un souffle harmoni-eux ;
Le chœur mâle des voix s'épandait sous les cieux.

(Leconte de Lisle, Poèm. Barb., p. 130.) IX. Two final syllables, although spelt alike, do not form a correct rime if they are differently pronounced. Some liberty, however, is allowed in the case of words of rare

occurrence for which there are no rimes or only very few rimes. This is especially the case with masculine rimes that have a final sounded consonant. As such words are rare in French, poets not infrequently couple them to other masculine words the final consonant of which is silent, so that lines like the following really only satisfy the conditions of assonance but not of full rime:

Que de fois sur vos traits, par ma muse polis,
Ils ont mêlé la rose au pur éclat des lis!

(A. Chénier, Poésies, p. 274.)

Il tombe de cheval, et, morne, épuisé, las,
Il dressa ses deux mains suppliantes; hélas!

(V. Hugo, Légende des Siècles, ii. p. 148.)
Et sur ce, les pédants en choeur disent: amen!
On m'empoigne; on me fait passer mon examen.

(Id., Contemplations, i. p. 66.)

Une corne de buffle ou de rhinocéros;
Le mur était solide et droit comme un héros.

(Id., Légende des Siècles, i. p. 45.)

To the same category belong the following:

L'éléphant aux pieds lourds,

Le lion, ce grand front de l'antre, l'aigle, l'ours.

(V. Hugo, Contemplations, i. p. 164.) Jette tout à ses pieds; apprends-lui qui je suis ; Dis-lui que je me meurs, que tu n'as plus de fils.

(A. Chénier, Poésies, p. 55.)

In the last case, however, it is possible to read the word as fi, adopting a pronunciation that is now old-fashioned, but which was the usual one at the end of the eighteenth century. Still more frequent are the instances in which one of the two words is a proper (chiefly classical) name:

Le Tibre, fleuve-roi; Rome, fille de Mars,
Qui régna par le glaive et règne par les arts.

(A. Chénier, Poésies, p. 182.)

Il se passa deux ans, durant lesquels Cassius
Et son ami l'abbé ne se parlèrent plus.

(A. de Musset, Prem. Poés., p. 138.)
Et quand elle montrait son sein et ses bras nus,
On eût cru voir la conque, et l'on eût dit Vénus.

(V. Hugo, Contemplations, i. p. 60.) Et qui peuvent, baisant la blessure du Christ, Croire que tout s'est fait comme il était écrit.

(Gautier, Poés. Compl., i. p. 204.)

Others of the same kind are: Pathmos: mots, Cydnus:

inconnus, Atropos: repos, Adonis : punis, &c.—all in Victor Hugo.

Numerous examples can be quoted from the classical poets, although it is not certain that the final consonant of such proper names was sounded in the seventeenth century.

The following cases occur in Racine alone: Porus: perdus, Titus: vertus, Lesbos: flots, Joas: soldats, Pallas: pas, &c.

X. If in two riming words the identity of sound comprises also the consonant preceding the accented vowel, then the rime is said technically to be rich. Thus :

main: demain prit: esprit

violence: balance, &c.

Even such rimes as peuplier: sanglier or trembler : parler, in which the accented syllable begins with a mute (c, t, p, g, d, b, f, v) followed by a liquid (1, r), but in which the identity of sound does not extend to the mute, are likewise regarded as rich rimes.

Rich rime is left to the option of the poet, but it is almost compulsory in modern poetry when ordinary rime (rime suffisante) is formed by endings of frequent occurrence, such as the following: é(s), ée(s), er(s); ié(s), iée(s), ier(s), i, ¿(s), ie(s); u, ue, ue(s).

Rich rime is also required for most words ending in -a, -ir, -on, -ent, -ant, -eur, -eux, except, however, in the case where one of the riming words is a monosyllable. Thus, peur humeur is irreproachable. This remark concerning monosyllabic words also applies to the other endings, quoted above, and which ordinarily require rich rime. Accordingly the following are blameless:

Mais à qui prétend-on que je le sacrifie?

La Grèce a-t-elle encor quelque droit sur sa vie?

(Racine, Andromaque, Act i. Sc. 2.) Ame lâche, et trop digne enfin d'être déçue, Peux-tu souffrir encor qu'il

paraisse à ta vue?

(Id., Bajazet, Act v. Sc. 3.)

Et d'avoir quelque part un journal inconnu
Où l'on puisse à plaisir nier ce qu'on a vu!

(A. de Musset, Poés. Nouv., p. 115.)

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