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les plus fimples. Quant à moi j'ai pu dans mes recherches me tromper quelquefois comme un autre; mais je fuis fûr de n'avoir rien à me reprocher, fur-tout, fi l'on convient, qu'il eft prefque impoffible, lorsqu'on entreprend un grand nombre d'expériences, de les conduire & de les exécuter toutes avec la même circonfpection. C'eft dans ce cas que les plus habiles & les plus clair- voyans n'ont pas toujours été exempts d'erreur. Quoi qu'il en foit, fi l'on me furpaffe, ce ne fera certainement pas dans la fincere difpofition à convenir des fautes dont on pourra me convaincre & comme la politeffe de notre fiécle ne me laiffe point appréhender qu'on le faffe d'une maniere qui puiffe blesser la bienféance, je me reconnois d'avance redevable aux personnes qui

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prendront la peine de me montrer en quoi je me fuis trompé. Je ne ferai pas le feul qui en retirerai de l'avantage; il me fera commun avec tous les amateurs de la connoiffance véritable de la nature; & ils ne pourront man. quer de fçavoir bon gré à ceux qui leur fourniront des expérien ces plus exactes & mieux fondées que celles qu'on avoit auparavant. Je commencerai moi-même par donner le fignal, en indiquant quelques fautes qui fe font gliffées dans ma Lithogéognofie, & que je n'ai découvertes qu'après coup; Dies diem docet. A la page 40 de cet Ouvrage, où je parle du mêlange de la Terre alcaline avec l'Argile, je juge qu'il eft néceffaire de reftreindre toutes les expériences que j'y rapporte au cas dans lequel les mêlanges font renfermés dans les

creufets; car l'expérience m'a appris par la fuite, que dans un feu imméd at, ouvert, & trèsviolent, deux parties d'Argile mêlées avec une partie de Pierre Calcaire, & même une partie d'Argile mêlée avec trois par◄ ties de Pierre Calcaire, entrent en fusion. Il eft bon de remarquer fur ce que j'ai dit à la p. 82, que les mêlanges de l'Argile avec la Terre gypleufe, acquiérent affi un degré de fufibilité beaucoup plus grand quand ils font expofés à l'action immédiate du feu, que quand ils font renfermés dans un creulet. J'ai reconnu qu'à feu nud l'Argile & le Gypfe entroient également en fufion; mais je me réserve d'en parler dans une autre occafion. En traitant des Terres qui tiennent de la nature des Cailloux, j'ai dit à la page 170, que le Liquor fili

cum ne fe précipitoit pas fi aifé ment par les acides nitreux du Sel, & du Vinaigre, que par l'Acide vitriolique, & il est vrai qu'il y résiste; mais, fi on met fuffisamment de ces acides concentrés, & qu'on étende enfuite toute la folution avec de l'eau, on parvient enfin à produire une précipitation.

Avant que de finir cette Préface, je crois devoir annoncer au Lecteur, que je travaille actuellement à un Ouvrage dans lequel je traiterai de la préparation des vaiffeaux qui résiste ont le mieux à l'action du feu le plus violent, lorsqu'on y aura mis des matiéres à fondre: ce travail doit contribuer à la perfection de la Lithogéognofie; il pourra même fervir à la rectifier & à l'éclaircir en plufieurs points. C'est par cet examen que

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l'on apprendra comment les Pierres ou Terres que l'on nomme Apyræ, réfractaires, font en état de foutenir l'action d'un feu immédiat très-violent & continué, non-feulement par elles-mêmes, lorfqu'on en a formé des vaiffeaux & des creufets; mais enco re lorsqu'on en a fait différentes compofitions dans lesquelles. il est entré des fubftances fufibles qui les rongent, telles que des Sels, des Verres, des Régules métalliques, & même des Chaux & des Terres qui entrent aifément en fusion.

Outre l'Ouvrage que je viens d'annoncer, je compte donner encore des recherches particulieres fur l'Asbeste: ces recherches tiennent auffi, comme on s'en apperçoit bien, au fujet que je traite ici. Je ne fouhaite rien avec tant d'ardeur que de voir

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