Le Cid

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American Book Company, 1908 - 256ÆäÀÌÁö

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119 ÆäÀÌÁö - Sire, mon père est mort : mes yeux ont vu son sang Couler à gros bouillons de son généreux flanc; Ce sang qui tant de fois garantit vos murailles, Ce sang qui tant de fois vous gagna des batailles, Ce sang qui tout sorti fume encor de courroux De se voir répandu pour d'autres que pour vous, Qu'au milieu des hasards n'osait verser la guerre, Rodrigue en votre cour vient d'en couvrir la terre.
100 ÆäÀÌÁö - Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées La valeur n'attend pas le nombre des années...
88 ÆäÀÌÁö - Qu'à l'honneur de tous deux il porte un coup mortel : D'un soufflet. L'insolent en eût perdu la vie, Mais mon âge a trompé ma généreuse envie, Et ce fer, que mon bras ne peut plus soutenir, Je le remets au tien pour venger et punir.
80 ÆäÀÌÁö - Les exemples vivants sont d'un autre pouvoir ; Un prince dans un livre apprend mal son devoir. Et qu'a fait après tout ce grand nombre d'années Que ne puisse égaler une de mes journées ? Si vous fûtes vaillant, je le suis aujourd'hui, Et ce bras du Royaume est le plus ferme appui. Grenade et l...
85 ÆäÀÌÁö - Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ; Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ; Et ton jaloux orgueil, par cet affront insigne, Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne. Et toi, de mes exploits glorieux instrument, Mais d'un corps tout de glace inutile ornement, Fer jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense...
163 ÆäÀÌÁö - J'allais de tous côtés encourager les nôtres, Faire avancer les uns et soutenir les autres, Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour, Et ne l'ai pu savoir jusques au point du jour.
78 ÆäÀÌÁö - Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes . IIs peuvent se tromper comme les autres hommes ; Et ce choix sert de preuve à tous les courtisans Qu'ils savent mal payer les services présents.
145 ÆäÀÌÁö - Fait bien revivre en toi les héros de ma race; C'est d'eux que tu descends, c'est de moi que tu viens; Ton premier coup d'épée égale tous les miens, Et d'une belle ardeur ta jeunesse animée Par cette grande épreuve atteint ma renommée. Appui de ma vieillesse et comble de mon heur, Touche ces cheveux blancs à qui tu rends l'honneur, Viens baiser cette joue, et reconnais la place Où fut empreint l'affront que ton courage efface.
159 ÆäÀÌÁö - Mais deux rois tes captifs feront ta récompense. Ils t'ont nommé tous deux leur Cid en ma présence : Puisque Cid en leur langue est autant que seigneur, Je ne t'envierai pas ce beau titre d'honneur.
92 ÆäÀÌÁö - Et l'autre indigne d'elle; Mon mal augmente à le vouloir guérir, Tout redouble ma peine: Allons, mon âme, et puisqu'il faut mourir, Mourons du moins sans offenser Chimène. «•* Mourir sans tirer ma raison...

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