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*A U TRE.

DESMARETS 4, qui reffens une céleste flâme,
Et que la vertu régle à son juste compas,
Ta haute piété par fes divins appas
Tecouronne de gloire, & nous couvre de blâme.

Je veux me retirer de cette route infâme, Où les triftes pécheurs précipitent leurs pas, Et difpofant ma vie à fouffrir le trépas, Confacrer tous mes foins au falut de mon ame.

Que fert de tant former d'inutiles defirs, Pour les vaines douceurs des profanes plaisirs,' Dont la foif nous tourmente, & l'excès nous ac

cable?

Enfin je reconnois leur charme dangereux;
Quand on les veut chercher on fe rend miférable,
Quand on les a trouvés, on eft plus malheureux.

a Un des premiers Academiciens.

Tome I.

B

* A U TRE.

DANs le fombre chaos de la masse premiére

Une funefte nuit régnoit confufément,

Lorfque du Créateur le prompt commandement De cette obscurité fit sortir la lumiére.

C'est par l'ordre de Dieu que l'humide Courriére,

Quand fon frére eft couché, pare le Firmament, Et que l'Aftre des cieux fournit fi conftamment. L'invariable tour de fa longue carriére.

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Les flots impétueux n'écoutent que fa voix; Le feu, la terre, & l'air fe réglent par fes loix,. Et tout le monde enfin reconnoît sa puissance.

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Toi qui l'as outragé par cent crimes divers,
Rebelle, fors des lieux de fon obéiffance,
Et va-t'en, fi tu peux, dans un autre Univers

*A U TRE.

HRETIENS

CHR

avantures,

il faut borner toutes nos

Et fouffrir que le vent nous jette dans le port; Il faut enfin tomber au fond des fépultures, Après avoir long-temps chancelé fur le bord.

Vous regardez toujours de flateuses peintures, Qui changent vainement un fi fragile fort; Le Démon vous abuse, & par fes impostures Eloigne de vos yeux l'image de la mort.

Rompez l'enchantement de votre erreur profonde.

Où pensez-vous entrer au fortir de ce monde,; Infenfibles efprits, cœurs de bronze & de fer?

Si malgré tant de maux qui vous livrent la

guerre,

Vous préférez au ciel le féjour de la terre,
Ne lui préférez pas le féjour de l'enfer.

A

STANCES.

IMABLES Roffignols qui toutes les années
Revenez chanter dans ces bois,

Confacrez vos charmantes voix,

A la gloire de Dieu qui vous les a données.

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Brillantes Fleurs de la faifon nouvelle,
Ceffez de paroître à mes yeux;
Vous rendez la Terre trop belle,
Je ne veux aimer que les Cieux.

Rofes que les Aftres jaloux
Se repentent d'avoir fait naître,
Vous mourrez bien-tôt ; mais peut-être
Je dois mourir plutôt que vous.

Le bel Aftre que nous voyons

Attire notre amour par un charme invincible; Rendez, mon Dieu, votre beauté visible, Et terniffez l'éclat de fes raions.

Il eft temps de brûler d'une plus belle flâme; Ta Bergére eft mortelle, & d'un sexe léger; Alexis, fais régner un objet dans ton ame, Qui ne puiffe jamais ni mourir ni changer.

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POEM E.

ONSIEUR PELLISSON Compofa ce Poëme, étant à la Batille; il en forma le deffein, dans le temps même qu'on l'interrogeoit, perfuadé qu'il

ne pourroit écarter que par une grande contention d'efprit les ennuis qui font nféparables d'une rigoureufe prifon. L'Auteur voulut depuis brûler ce Poëme; mais il en fut empêché par M. de Meaux,a qui lui en arracha une Copie, & qui le lifoit exactement tous les ans.

4 M. Boffuet Evêque de Meaux,

« ÀÌÀü°è¼Ó »