AUX CONSEILS RAISONNABLES; POUR SERVIR De Supplément à la Certitude des Par M. BERGIER, Docteur en Théo- Chez HUMBLOT, Libraire, rue Saint Jacques M. DC C. LXIX. Avec Approbation & Privilége du Roi. * RÉPONSE AUX CONSEILS RAISONNABLES, &c. POUR SERVIR De Supplément à la Certitude des Preuves du Chriftianifme, &c. LORSQUE l'Examen critique des Apologistes de la Religion chrétienne fut pu blié fous le nom de M. Freret, il fut regar dé par tous les Philofophes comme un ouvrage invincible, auquel les Théologiens ne pourroient jamais répliquer. Voila le plus grand coup qu'on leur ait porté, difoit le plus célébre de nos Ecrivains : déja l'on fe flattoit que le Chriftianisme étoit terraffé. A Cependant la Certitude des Preuves du Chriftianifme, ou la Réfutation de l'Examen critique, ne tarda pas à paroître; & l'on vit du moins que le coup porté à la Religion n'étoit pas mortel. Le prompt débit de cet ouvrage, trois éditions furtives qui en ont été faites, outre celles de Paris, l'honneur qu'on lui a fait de le traduire en Italien, la peine que l'on prend aujourd'hui d'y répondre fous le titre de Confeils raifonnables, femblent prouver que cette Réfutation n'eft pas abfolument méprifable, aux yeux mêmes des Philofophes, & que leur triomphe a été prématuré. Malgré le déguisement fous lequel on a donné les Confeils raisonnables, le Pu blic a cru y reconnoître la même main de laquelle font déja parties tant de brochures lancées contre la Religion; c'eft un myftere qu'il feroit inutile de dévoiler. Dans la profeffion de foi des Theiftes, on a vanté les Confeils comme un petit livre excellent (a). D'autres ont dit que c'est un écrit le plus ferme qui ait encore paru fur ces matieres: n'en eftil pas de ces éloges comme de ceux (4) Page 23. |