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les chofes qu'il fait lui-même, & qu'il “ lui en communiquera de plus grandes “ que ne font celles-ci, afin que vous “ les admiriez. Car comme le Pere ref- " fufcite les morts & leur donne la vie, le Fils auffi donne la vie à qui il veut. " Le Pere ne juge perfonne, mais il « donne au Fils le pouvoir de tout ju- “ ger; afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Pere. Au reste,« celui qui n'honore point le Fils, n'ho- « nore point le Pére qui l'a envoyé. En “ verité je vous le dis, celui qui écoute “ ma parole, & qui croit à celui qui m'a envoyé, il a la vie éternelle, & " n'encourt point la condamnation ; " mais il a paffé de la mort à la vie. Le". tems vient, & il est déja venu, où les “ morts entendront la voix du Fils de “ Dieu, & ceux qui l'auront entenduë, “ recevront la vie. (Le Sauveur parle "< là de la converfion des pecheurs & « des Gentils.) Car comme le Pere a " la vie en lui-même, auffi a-t-il don- " né au Fils d'avoir la vie en lui-même, " Que cela ne vous furprenne point; cr car le tems approche que tous ceux " qui font dans le tombeau entendront " la voix du Fils de Dieu; & ceux qui “ auront fait de bonnes actions, reffuf.."

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›, ceux qui en auront fait de mauvai,, fes, reffufciteront auffi, mais pour être condamnez à mort. Au refte, fi ,, je rends feul témoignage de moi, ,, mon témoignage pourroit ne vous ,, paroître pas legitime; mais il y en a un autre qui rend témoignage de moi, & je fçai qu'il dit vrai. Vous ,, avez envoyé Jean, & il a rendu témoignage à la verité; cependant ce ,, n'eft pas de l'homme que j'emprun,, te un témoignage, j'ai un témoi ,, gnage au-deffus de celui de Jean; outre que les œuvres que je fais, témoignent affez que je fuis envoyé du Pere; le Pere même qui m'a ,, envoyé, a rendu lui-mê.ne témoignage de moi. Lifez avec attention les Ecritures, & vous trouverez que ,, tout ce qu'elles ont dit du Meffie, ,, s'accomplit en moi. Ne penfez point ,, que ce foit moi qui doive vous accu,, fer devant mon Pere: vous avez un ,, autre accufateur, & c'eft Moïse mê ,, me, en qui vous esperez; car fi vous croyiez Moïse, peut-être me croiriez, vous auffi, puifque c'eft de moi qu'il Joan. 7. », a écrit tout ce que vous lifez.

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Vous vous scandalisez de ce que j'ai

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Matth.

gueri les malades le jour du Sabbat, “ & de ce que mes Difciples preffez de « 12. la faim le jour du Sabbat, arrachent Marc. 200 quelques épis, & les égrainent & " froiffent dans leurs mains, pour trou- “ ver dans leurs grains, quelque legere nourriture. N'avez vous pas lû que « David dans le befoin mangea les " pains qui avoient été offerts au Sei- « gneur, quoique cela ne fût pas per- " mis aux Laïques. Les Prêtres mêmes " & les autres Miniftres dans le Tem- " ple, ne violent-ils pas le repos du Sab- " bat, dans les diverfes fonctions de "< leur miniftere. Si donc la Loi qui in. " terdit ce jour-là tout travail, ne re- « garde point les Prêtres qui font oc- "< cupez au fervice du Temple; elle « regarde encore moins mes Disciples, " que la neceffité de me fuivre, & leur « application aux fonctions Evangeli- « ques empêchent de pourvoir par " avance à leurs befoins, pour le jour " du Sabbat. Certainement je fuis bien" plus que le Temple. Sçachez donc " que je fuis le Maître de la Loi du " Sabbat, & que je puis en difpenfer, " tout comme mon Pere en dispense.

Le

chox

que Jetus

Chrift

douze

Apô

tres.

§. XXI.

A la verité Jefus-Chrift ne pouvoit pas ce femble, declarer plus pofitivement, & en termes plus clairs, qu'il étoit le Meffie proinis, qu'il étoit le fait des Fils de Dieu, qu'il étoit Dieu égal en tout à Dieu fon Pere; ni le prouver plus invinciblement, que par les miracles qu'il faifoit en confirmation de cette grande verité. Tout le monde le comprit affez; mais cette grande verité ne fit pas le même effet dans l'efprit de tout le monde. Les Pharifiens, les Prêtres & les Docteurs de la Loi, toûjours prevenus de leur faulle idée du Meffie, au lieu de reconnoître le Meffie dans la perfonne de Jesus-Christ, fortirent de l'affemblée, le cœur plus aigri contre lui que jamais ; & dés-lors livrez à leur paffion, jurerent de le perdre. Le Fils de Dieu connoiffant leur mauvaise volonté, fe retira vers la mer de Tiberiade, fuivi d'une multitude innombrable de malades, à qui il rendit à tous fur l'heure même, la fanté.. Puis s'étant retiré feul avec fes Difci6. ples fur la montagne, il en choisit douze à qui il

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le nom d'Apôtre, qui

& pour

fignifie envoyé, delegué; parce qu'il les deftinoit pour prêcher fon Evangile par tout le monde, le porter à toutes les Nations de la Terre. Ces douze premiers Miniftres, pour ainfi dire, de Jefus-Chrift, dont Pierre étoit le chef: Princeps Apoftolorum, furent Simon, furnommé Pierre, André fon frere; Jacques & Jean fils de Zebedée; Philippe, & Barthelemi qu'on croit être Nathanael; Thomas & Matthieu ; Jacques fils d'Alphée, & Jude fon frere dit Thadée; Simon le Cananéen, & Judas Iscariot, qui trahit depuis le Sauveur, Tels furent ces premiers Officiers que Jefus choisit pour lui conquerir tout l'Univers; pour être les colomnes inébranlables de l'Eglife, & la lumiere du monde ; tous gens groffiers, timides, ignorans, d'un efprit épais, d'un cœur lâche & tout materiel; gens pauvres, fans éducation, fans Lettres, fans nom; tous gens tirez de la lie du peuple; & ceshommes fi contemptibles, fi pauvres, fi ignorans, ont converti à la Foi tou, tes les Nations; ont conquis à JesusChrist toute la Grece, tout l'Empire Romain, tout l'Univers, & ils ont fait toutes ces merveilles, au feul Nom

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