gne du nom chrêtien répandre fon ame en la présence du Seigneur, s'anéantir devant fa Majefté, & ne plus reconnoître en foi-même comme l'ouvrage de fes mains , que la mifere & le néant du peché! ou s'il y trouve quelque femence de vertu, en rendre des actions de graces éternelles à Dieu, dont tout ce qu'il peut y avoir de bon & de faint en nous, annonce la magnificence & la liberalité. Quand une fois accoûtumez à méditer JESUS-CHRIST, nous fommes entrez jufques dans le fonds de nôtre être propre, & que ne nous diffimulant plus nôtre baffeffe & nôtre impuiffance: universelle au bien, nous avons vu JESUS-CHRIST, comme le feul guide qui puiffe nous conduire à Dieu fon Pere, parce qu'il a fortifié nôtre foibleffe, & a remedié amplement à tous nos maux: Qu'il nous devient aisé de remplir avec joïe tous les devoirs de la Religion, & d'avancer à pas de géant dans les fentiers de la vertu. Cet Ouvrage eft le fruit de la méditation de cette verité impor tante. Comme les livres faints font les fources pures & fécondes, où nous devons puifer les régles de nos mœurs, & étudier la maniere dont Dieu veut que nous le fervions, & que nous celebrions fes grandeurs & fes merveilles; on a pris les fujets de ces adorations, dans l'Hif toire même de JESUS CHRIST, de crainte de prendre le change, en donnant une trop libre carriere à l'imagination, qui fouvent a la plus grande part dans ces prieres étudiées, dont l'efprit a plus exactement mesuré les périodes, que le cœur n'a été fenfible à ce qu'on y dit à Dieu. On n'a voulu adorer JE. SUS-CHRIST, que par les chofes qui le rendent abfolument digne d'étre l'objet des prieres & des voeux d'une ame dont la pieté eft éclairée. Tels font fes Myfteres, les fondemens de toutes nos efpérances; fes Actions faintes, les feules modeles que nous devions fuivre ; Les divines Paroles, fur lesquelles il nous faut régler nôtre conduite; & enfin les Noms auguftes, &bes Qualitez qui lui font donnedans les faintes Écritures, lefquels font l'objet de nôtre foi, & les fources des graces qui nous rendent enfans de Dieu. On trouve encore dans ce Re ́cüeil, des Litanies tirées de l'Ecriture fainte, tres-capables de former à la vertu. Qu'un tel Ouvrage composé fous les yeux de Dieu, & par sils font exacts à lire ces Adorations & s'ils laiffent pénétrer & toucher leurs cœurs de cette pieté tendre & de cette onction fainte, que l'Auteur de cet Ouvrage fait paroître dans toutes les pages de ce Livre. A Paris çe 8. Mars 1714. D'ARNAUDIN. TABLE TABLE De ce qui eft contenu en ce |