Vie de J.-B. P. Molière: histoire de son théatre et sa troupe

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Garnier, 1892 - 416ÆäÀÌÁö
 

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149 ÆäÀÌÁö - J'en suis ravi, car c'est mon homme. Te souvient-il bien qu'autrefois, Nous avons conclu d'une voix Qu'il allait ramener en France Le bon goût et l'air de Térence? Plaute n'est plus qu'un plat bouffon, Et jamais il ne fit si bon Se trouver à la comédie ; Car ne pense pas qu'on y rie De maint trait jadis admiré, Et bon IN ILLO TEMPORE : Nous avons changé de méthode ; Jodelet n'est plus à la mode, Et maintenant il ne faut pas . Quitter la nature d'un pas.
216 ÆäÀÌÁö - C'est un art de qui l'imposture est toujours respectée ; et, quoiqu'on la découvre, on n'ose rien dire contre elle. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement ; mais l'hypocrisie est un vice privilégié qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d'une impunité souveraine.
222 ÆäÀÌÁö - Font d'abord le procès à quiconque ose rire. Ce sont eux que l'on voit, d'un discours insensé, Publier dans Paris que tout est renversé, Au moindre bruit qui court qu'un auteur les menace De jouer des bigots la trompeuse grimace. Pour eux, un tel ouvrage est un monstre odieux, C'est offenser les lois ; c'est s'attaquer aux cieux. Mais, bien que d'un faux zèle ils masquent leur faiblesse, Chacun voit qu'en effet la vérité les blesse.
189 ÆäÀÌÁö - ... les gens de votre siècle. En un mot dans les pièces sérieuses, il suffit, pour n'être point blâmé, de dire des choses qui soient de bon sens, et bien écrites. Mais ce n'est pas assez dans les autres, il y faut plaisanter; et c'est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens.
339 ÆäÀÌÁö - Rare et fameux esprit, dont la fertile veine Ignore en écrivant le travail et la peine, Pour qui tient Apollon tous ses trésors ouverts, Et qui sais à quel coin se marquent les bons vers, Dans les combats d'esprit savant maître d'escrime, Enseigne-moi, Molière, où tu trouves la rime. On dirait, quand tu veux, qu'elle te vient chercher...
314 ÆäÀÌÁö - Mille de ses beaux traits, aujourd'hui si vantés. Furent des sots esprits à nos yeux rebutés. L'ignorance et l'erreur à ses naissantes pièces, En habits de marquis, en robes de comtesses, Venaient pour diffamer son chef-d'©«uvre nouveau, Et secouaient la tête à l'endroit le plus beau.
178 ÆäÀÌÁö - Cela est vrai, elle a les yeux petits; mais elle les a pleins de feu, les plus brillants, les plus perçants du monde, les plus touchants qu'on puisse voir.
334 ÆäÀÌÁö - C'est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si, moins ami du peuple, en ses doctes peintures II n'eût point fait souvent grimacer ses figures, Quitté, pour le bouffon, l'agréable et le fin, Et sans honte à Térence allié Tabarin. Dans ce sac ridicule où Scapin s'enveloppe, Je ne reconnais plus l'auteur du Misanthrope.
208 ÆäÀÌÁö - Le soir, Sa Majesté fit jouer les trois premiers actes /d'une comédie, nommée Tartuffe, que le sieur de Molière avait faite contre les hypocrites ; mais, quoiqu'elle eût été trouvée fort divertissante, le \ roi connut .tant de conformité entre ceux qu'une véritable dévotion met dans le chemin du ciel, et ceux qu'une vaine ostentation des bonnes ©«uvres n'empêche pas d'en commettre de mauvaises, que son extrême délicatesse pour les choses de la religion ne put souffrir...
187 ÆäÀÌÁö - En vain mille jaloux esprits, Molière, osent avec mépris, Censurer ton plus bel ouvrage : Sa charmante naïveté S'en va pour jamais d'âge en âge Divertir la postérité.

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