MILLE ET UNE NUIT, CONTES ARABES, TRADUITS EN FRANÇOIS PAR M. GALLAND. NOUVELLE ÉDITION CORRIGÉE; TOME VI. A PARIS, PAR LA COMPAGNIE DES LIBRAIRES. M. DCC. XLV. Avec Approbation & Privilege du Roi. LES MILLE ET UNE NUIT. CONTES ARABES. A Sultane Scheherazade, n'ayant pû le jour précédent finir l'hiftoire de Cogia Haffan Alhabbal, à laquelle elle fentoit que le Sultan des Indes fon époux prenoit un fingulier plaifir, ne manqua pas auffi-tôt qu'elle fut éveillée par fa foeur Dinarzade, de la reprendre ainfi. Suite de l'Hiftoire de Cogia Haffan Alhabba Commandeur des Croyans, vous venez d'entendre comment Saadi me fit encore préfent de deux cent autres pieces d'or, pour tâcher de rétablir ma petite fortune. Je vous ai dit que fans reprendre mon travail, je rentrai chez moi, que je pris dix pieces d'or ; & ayant mis le refte enveloppé dans un linge, au fond d'un grand pot rempli de for, à l'infçu de ma femme & de Tome VI. A |