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QUATRIÈME LEÇON.

(Dan., ch. 11, v. 1-24.)

1. Or, en la seconde année du règne de Nébucadnétsar Nébucadnétsar songea des songes, et son esprit fut ému, son sommeil finit.

et

2. Alors le roi commanda qu'on appelât les magiciens, et les astrologues, et les enchanteurs, et les Chaldéens pour expliquer au roi ses songes; ils vinrent donc et se présentèrent devant le roi.

3. Et le roi leur dit : « J'ai songé un songe, et mon esprit s'est agité, tâchant de savoir le songe. »

4. Et les Chaldéens répondirent au roi en langue syriaque (araméenne) : « O roi, vis éternellement ! dis le songe à tes serviteurs, et nous en donnerons l'interprétation. »

5. Mais le roi répondit, et dit aux Chaldéens : « La chose m'est échappée. Si vous ne me faites connaître le songe et son interprétation, vous serez mis en pièces, et vos maisons seront réduites en voirie.

6. Mais si vous me manifestez le songe et son interprétation, vous recevrez de moi des dons, des largesses et un grand honneur. Quoi qu'il en soit, manifestez-moi le songe et son interprétation. »

7. Ils répondirent pour la seconde fois, et dirent : « Que le roi dise le songe à ses serviteurs, et nous en donnerons l'interprétation. »

8. Le roi répondit, et dit : « Je connais maintenant que vous ne cherchez qu'à gagner du temps, parce que vous voyez que la chose m'est échappée;

9. mais si vous ne me faites pas connaître le songe, il y a une même sentence contre vous; car vous vous êtes préparés pour dire devant moi quelque parole fausse et perverse en attendant que le temps soit changé. Quoi qu'il en soit, dites-moi le songe, et je saurai que vous m'en pouvez donner l'interprétation. »

10. Les Chaldéens répondirent au roi, et dirent: « Il n'y a aucun homme sur la terre qui puisse exécuter ce que le roi demande; et aussi, il n'y a ni roi, ni seigneur, ni gouverneur qui ait jamais demandé une telle chose à quelque magicien, astrologue ou Chaldéen que ce soit ;

11. car la chose que le roi demande est extrêmement difficile, et il n'y a que les dieux, lesquels n'ont aucune fréquentation avec la chair, qui la puissent déclarer au roi. »

12. C'est pourquoi le roi commanda avec grande colère et indignation qu'on mit à mort tous les sages de Babylone.

13. La sentence donc fut publiée, et on tuait les sages; et on cherchait Daniel et ses compagnons pour les tuer.

14. Alors Daniel détourna l'exécution du conseil et de

l'arrêt donné à Arioc, prévôt de l'hôtel du roi, qui était sorti pour tuer les sages de Babylone.

15. Et il demanda et dit à Arioc, commissaire du roi : « Pourquoi la sentence est-elle si pressante de par le roi? >> Et Arioc déclara le fait à Daniel.

16. Et Daniel entra, et il pria le roi de lui donner du temps, et qu'il donnerait l'interprétation au roi.

17. Alors Daniel alla en sa maison, et il déclara l'affaire à Hanania, à Misaël et à Hazaria, ses compagnons,

18. qui implorèrent la miséricorde du Dieu des cieux sur ce secret, afin qu'on ne mit point à mort Daniel et ses compagnons avec le reste des sages de Babylone.

19. Et le secret fut révélé à Daniel dans une vision de

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nuit; et là-dessus Daniel bénit le Dieu des cieux.

20. Daniel donc, prenant la parole, dit : « Béni soit le nom de Dieu depuis un siècle jusqu'à l'autre ! car à lui est la sagesse et la force;

21. et c'est lui qui change les temps et les saisons, qui ôte les rois et qui établit les rois; qui donne la sagesse aux sages, et la connaissance à ceux qui ont de l'intelligence.

22. C'est lui qui découvre les choses profondes et cachées ; il connaît les choses qui sont dans les ténèbres, et la lumière demeure avec lui.

23. O Dieu de nos pères ! je te célèbre et je te loue de ce que tu m'as donné de la sagesse et de la force, et de ce que tu m'as maintenant fait savoir ce que nous l'avons demandé, en nous ayant fait connaître la parole du roi ! »

24. C'est pourquoi Daniel alla vers Arioc, que le roi avait commis pour faire mourir les sages de Babylone; et, étant

arrivé, il lui parla ainsi : « Ne fais point mettre à mort les sages de Babylone, mais fais-moi entrer devant le roi, et je donnerai au roi l'interprétation qu'il souhaite. »

Chers enfants, nous allons entrer ensemble dans d'éclatantes révélations. Nous allons voir le Dieu des cieux dévoiler au jeune Daniel la suite des événements qui devaient ébranler le monde 1000 ans, 2000 ans, 3000 ans après lui, et qui se développent même encore aujourd'hui sous nos yeux dans les destinées des nations.

Vous voyez combien sont brillantes et sublimes ces manifestations de la gloire de Dieu; mais vous allez reconnaître bientôt aussi combien elles sont claires et faciles à comprendre, pour peu qu'on y porte une attention respectueuse, une âme recueillie, un cœur de prière. - Il faudra donc que vous écoutiez ici mes explications avec le plus grand soin. Elles seront à la portée des plus jeunes d'entre vous; mais il sera nécessaire que vous y repensiez dans vos maisons, que vous en entreteniez vos parents, et que vous leur demandiez quelquefois de vous montrer, sur une carte géographique, les pays dont nous parlerons, et sur une table chronologique, la suite des années où devaient s'accomplir les événements prédits par le prophète.

Dieu se proposait évidemment deux choses en envoyant à Daniel, et par lui à toute son Eglise, ces grandes révéla

tions :

Premièrement, il voulait honorer dès sa plus tendre jeunesse son serviteur Daniel; parce qu'il avait résolu, nonseulement d'en faire un guide, une lumière, une consolation pour son peuple d'Israël pendant les longues années de la captivité; mais encore de l'employer comme un instrument

de bénédictions éternelles pour un grand nombre d'âmes élues parmi les païens de ces siècles reculés.

Secondement, Dieu voulait encore, par l'éclat et la précision des prophéties de Daniel, mettre un nouveau cachet de divinité sur la sainte Ecriture. Il fallait qu'en la lisant, les hommes des siècles à venir fussent obligés de dire : « Voilà des pages miraculeuses! voilà certainement un livre de Dieu ! et comment en serait-il autrement? n'y voyons-nous pas sa marque et comme sa signature, puisqu'il y fait l'histoire anticipée des nations plus de 10, de 20, de 30 siècles à l'avance? »

Et pour tout cela, voyez par quel éclatant miracle le Seigneur faisait débuter Daniel: il opérait pour ce jeune prophète ce qu'il avait fait autrefois pour le jeune Joseph: il lui révélait les secrets de la pensée d'un roi, en même temps que les secrets de l'avenir!

C'était à Babylone, et c'était pendant la nuit. Daniel reposait tranquillement dans son lit; et le roi Nébucadnétsar, revenu dans sa capitale après d'immenses conquêtes, dormait également dans la magnificence de sa couche royale, lorsque tout-à-coup Dieu vint troubler le sommeil de ce puissant monarque par un songe tel qu'on n'en eut jamais; un songe effroyable; un songe terrible à voir, dit l'Ecriture (au v. 31); un songe si frappant et si divin, qu'un trouble inexprimable bouleversa tout son être, et qu'au matin, bien qu'il lui fût impossible de se rappeler ce qu'il avait vu, il était pénétré de la pensée que de grandes choses lui avaient été révélées, que ce songe n'avait aucun rapport avec les fantaisies ordinaires des rêves de la nuit, et que ce qu'il avait vu venait du Dieu des cieux. C'est une révélation! se disait-il. Il faut donc à tout prix qu'il la connaisse; il faut qu'il en sache la nature et le mystère; il n'a désormais plus de repos; il est malheureux, agité, saisi d'effroi.

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