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OCEAN

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Loire

ESPAGNE

en vue et il ne parlera des empires que pour compléter mieux l'histoire de l'Eglise; et alors à qui s'adressera-t-il pour la lui révéler? vous comprenez que ce ne sera plus à un homme de guerre, à un conquérant, à un roi païen, comme il l'a fait ici. Ce sera à un homme de Dieu, à l'un de ses prophètes, à son cher serviteur Daniel.

Voilà donc ma première réflexion, et voici maintenant la seconde.

Quelles histoires politiques devons-nous nous attendre à trouver dans Daniel? Sera-ce l'histoire de tous les peuples, celle des Américains, celle des Chinois, celle des Africains, celle des Scythes? Non, sans doute; c'est l'histoire des seules nations qui aient eu affaire au peuple de Dieu. - C'est d'abord celle des Babyloniens, puis des Mèdes et des Perses, puis des Grecs, puis des Romains, puis des dix nations gothes, puis des Sarrasins, puis des Turcs, puis de l'empire écarlate ou démocratique des Latins, puis des Russes, peuple de Ross, de Mosc et de Tobol. Or, voici ma carte de géographie. Elle comprend tout ce qu'on appelle la terre prophétique; c'est le monde connu des anciens; ce sont les contrées avec lesquelles le peuple de Dieu s'est trouvé compromis; c'est le pays des Quatre Monarchies. Vous n'y distinguerez que trois couleurs: la mer est en bleu, les terres prophétiques sont en blanc; tandis que toutes les terres placées en dehors du théâtre des prophéties y sont peintes en rouge..

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Et maintenant, j'en suis assuré, chers enfants, il n'y en aura pas un de vous qui ne comprenne pourquoi l'Eternel, en envoyant un songe au roi de Babylone, avait voulu que le prince perdît le souvenir des visions qui avaient si violemment remué toute son âme? Qui de vous me le dira!

C'était pour procurer à Daniel l'occasion de les lui

révéler.

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Oui, c'était pour donner au prince la preuve manifeste que l'Eternel était avec Daniel, et que la révélation du sens de la vision n'était ni moins certaine ni moins divine que la révélation de la vision même. Daniel lui apprend à la fois deux mystères: celui du passé et celui de l'avenir. En entendant le mystère du passé, le roi s'est écrié : « Le voilà, c'est cela je le reconnais! certainement tout ceci vient de Dieu ! » Comment donc aurait-il des doutes touchant les mystères de l'avenir?

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Quand donc Daniel a parlé, le roi se lève, il tombe sur sa face, il se prosterne devant lui.

Nous aussi, mes amis (et vous allez le reconnaître), nous aussi, nous avons les mêmes raisons que Nébucadnétsar, nous avons des raisons encore plus nombreuses et plus fortes, pour nous prosterner avec adoration devant le Dieu de Daniel, lorsque nous lisons ici les admirables prophéties de cet homme de Dieu.

En effet, pour nous, comme pour Nébucadn étsar, ces prédictions renferment deux parties, dont la première doit nous faire adorer, dans la seconde, la puissance et la bonté du Dieu des cieux, qui est le Seigneur des rois et qui révèle les choses les plus cachées. Vous allez le voir; écoutez:

Il y avait pour le roi de Babylone, avons-nous dit, dans les paroles de Daniel, deux parties: la première était le récit du passé, c'était son songe même; la seconde était toute entière dans l'avenir: c'étaient les événements que figuraient les songes et qui devaient, lui dit Daniel, arriver après lui. (Il y aurait encore trois empires après le sien, et après ces empires, il en viendrait un cinquième, celui de Jésus-Christ, qui remplirait la terre et ne passerait jamais.)

Eh bien, chers enfants, cette prophétie qui, pour ce prince, était toute devant lui dans l'avenir, est en partie der

rière nous dans le passé. Pour nous, nous avons vu ces premières monarchies qu'attendait le roi de Babylone; elles sont venues, chacune en son temps, opprimer à leur tour le peu ́ple de Dieu; et elles sont venues précisément avec toutes les circonstances de détail qu'avait prédites le prophète il y a vingt-quatre siècles.

Ainsi, vous le voyez, mes amis, nous avons toute raison d'entrer en des adorations semblables à celles du roi Nébucadnétsar. Il nous faut d'abord adorer dans le passé la puissance et la vérité de Dieu qui nous vient attester, par de nouveaux et d'éclatants témoignages, la divinité des Ecritures; et il nous faut adorer dans l'avenir cette miséricorde qui nous y est promise; il faut attendre avec une ferme assurance, avec recueillement et avec prières, ce beau règne de JésusChrist qui doit remplir d'allégresse le peuple des saints du Souverain, et qui viendra prendre sa place dans le monde aussi certainement qu'on y a vu tour-à-tour arriver les Perses et les Grecs, les Romains et les Barbares. Il faut l'attendre, ai-je dit, il faut l'espérer, il faut s'en occuper, il faut s'y préparer, et, pour cela, demeurer en Jésus-Christ, afin que «< nous puissions subsister devant le Fils de l'homme, et » que nous ne soyons pas confus de sa présence quand il >> arrivera (1 Jean, II, 28). »

Maintenant donc, « ayant ceint les reins de votre entende» ment, et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce >>> qui vous est apportée pour le jour de la révélation de Jésus» Christ. » — « Soyez saints, parce qu'il est saint. »

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