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reparoît auffitôt devant Spadarille. Ce 1663. Jaloux admire la reffemblance, & laiffe paffer fa femme, qui fe fauve avec fon Amant. Cette Comédie eft du plus bas comique, & digne par le sujet, & le dialogue, de paffer aux Acteurs du Préau de la Foire.

1664,

LA BRADAMANTE

RIDICULE,

Comédie non imprimée, d'un Auteur
Anonyme,

Représentée pour la premiere fois fur le Théatre
du Palais Royal, le Vendredi 12. Janvier :
(cinq représentations.) Registre de Moliere.

'Auteur de la Bibliothèque des Théa

tres, attribue cette Comédie à M. le Duc de Saint Aignan, (Premier Gentilhomme de la Chambre du Roy, mort à l'âge de quatre-vingt ans, le 16. Juin 1687.) & ajoute, représentée à Guenegaud en préfence de la Cour. Nous avons tout lieu de préfumer que M. le Duc de Saint Aignan n'a point compofée cette Comédie. L'Abbé de Marolles, dans fon dénombrement des Auteurs, p. 435. dit en parlant de ce Seigneur : « Il a fait auffi «une Piéce de Théatre qui porte le nom

» de Bradamante, où il peint admirable»ment la valeur guerriere de cette belle 1664. » perfonne,à qui rien ne peut réfifter.(a)» Par ce paffage de l'Abbé de Marolles, on voit aifément que la Bradamante de M. le Duc de Saint Aignan, n'eft point une Piéce comique. A l'égard du fecond fait avancé par le même Auteur de la Bibliothéque des Théatres, que, la Bradamante ridicule fut représentée à l'Hôtel de Guenegaud; il eft abfolument faux par la date que nous citons; le Théatre de Guenegaud n'ouvrit que le Dimanche neuf Juillet 1673. De plus, en ajoutant, en présence de toute la Cour, cela fuppofe que cette représentation fut honorée de la présence du Roy, & jamais le Roy n'a été au Théatre de Guenegaud. Voilà un des articles le plus éxact de la Bibliothèque des Théatres : qu'on juge par cet échantillon du refte de l'Ouvrage.

(a) M, l'Abbé d'Olivet dans fon fecond Volume de l'Hiftoire de l'Académie Françoise, p. 239. à la notte édition de 1743. in-12. dit, « L'Abbé de Marolles dans »fon dénombrement d'Auteurs, fait mention de Bra» damante, fiéce de Théatre, qu'il attribue à M. le Duc » de Saint Aignan; il y a en effet une Tragi - Comédie » fous ce titre,( imprimée fans nom d'Auteur en 1637.) Cette Tragi-Comédie, pour être imprimée fans nom Auteur n'en appartient pas plus à M. le Duc de Saint Aignan, puifqu'elle eft très-furement de feu M. de la Calprenede.

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*1664.

LES AMOURS

DE CALOTIN,

Comédie en trois Actes & en vers; par M. CHEVALIER,

Représentée fur le Théatre Royal du Marais.

L

E premier Acte, & la premiere Scene du fecond, forment une espéce de Prologue au refte de la Piéce, avec laquelle ils n'ont aucun rapport. Un Marquis, partifan des Ouvrages de Moliere, difpute avec un Baron, qui donne la préférence au Théatre du Marais.

LE BARON.

Hors Moliere, pour vous, il n'eft point de falut.

LE MARQUIS.

Et pour te faire voir fa valeur infinie,
Il tire quatre parts dedans fa Compagnie.

- Arrivent le Chevalier, qui approuve
fort la Critique de l'Ecole des Femmes,
& le Comte, qui fait le récit de la Con-
tre-Critique. On voit paroître enfuite le
Baron de la Craffe, le Marquis de Mas
carille, M. de la Souche, la Comteffe
de Beaulieu & fa fille, qui demandenɛ
des places, & se retirent auffitôt qu'ils

s'entendent nommer, craignans de n'être pas plus épargnés fur le Théatre du 1664. Marais, qu'ils l'ont été au Palais Royal, & à l'Hôtel de Bourgogne. L'on s'attend que ce Prologue doit être fuivi de quelque portrait fatyrique, au moins dans le goût du Baron de la Craffe, mais rien de cela. Climene, vétue en Laquais paroît avec Rosette fa Suivante, qu'elle a fait déguifer en Page; elle lui fait confidence qu'elle ne s'eft échappée du Couvent, où fa mere l'avoit mise, & où elle la croit encore, que pour éclairer de près les actions de Therfandre, au fervice de qui elle vient s'offrir, fous le nom de Calotin.

THERS ANDRE.

N'as-tu pas demeuré dans quelqu'autre maison ?

CLIMENE.

Oui, Monfieur, j'ai déja fervi chez ung
Dame, &c.

GUILLOT, valet de Therfandre.
Que vous a-t-elle fait pour la quitter enfin?
CLIMENE.

C'eft que j'avois du mal comme un petit
lutin,

A frotter tous les jours les planchers de nos
Chambres;

Si bien qu'on éxerçoit en ce lieu tous mes

ACTE II.

SCENE V.

membres.

1664.

Et ce qui me faifoit encore plus pefter,
J'avois inceffamment une queuë à porter,
D'abord qu'elle fortoit..... Si jamais je sers

Dame.....

GUILLO T.

Vous aimez mieux fervir un homme qu'une femme.

CLIMENE.

Un homme, affurément, fera bien mieux mon fait.

?

Therfandre charge d'abord le prétendu Calotin d'une lettre pour Climene, qu'il croit au Couvent. Calotin fait cette commiffion, fans fortir de la maison & apporte la réponse. Toute cette intrigue, qui eft affez mal fondée, est terminée par la reconnoiffance de ces Amans & leur mariage, auquel les parens de part & d'autre, donnent leur confentement.

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