Y comprise celle d'Espagne, La Troupe de MADEMOISELLE, fit, à (a) L'emplacement de ce Theatre, compofe depuis long-temps une grande maifon à porte cochere, c'cit la premiere à main droite, en entrant par le bas de la rue de Condé, il y a un paflage public, (mais qui ne l'eft que de jour) & qui conduit dans la rue des Boucheries. jouées par la Troupe de MADEMOISELLE; (4) mais on ignore abfolument 166*, le nom des autres Acteurs & des Actrices qui compofoient cette Troupe; ainfi il faut fe borner à rendre compte des Comédies que Dorimon fit paroître fur le Théatre qui fait le fujet de cet article. LE FESTIN DE PIERRE, O U LE FILS CRIMINEL, Tragi-Comédie de M. DORIMON, MOISELLE. Ous fuppofons que l'Auteur de cette Tragi-Comédie, la représenta à Paris, fur le fuccès qu'elle avoit eu à Lyon dans l'hyver de 1658. & qu'il avoit fait imprimer en cette Ville au commencement de l'année 1659. * Elle eft dédiée à M. le Duc de Roquelaure; après l'Epître fuit plufieurs petites Piéces La pera primer la Tra gi-Comédie miffion d'im du Festin de Pierre ou le Fils criminel, (a) Le Privilége'accordé à Dorimon, pour fes Ou- eft datée du vrages Dramatiques, le 26. Mars 1661. porte: « Per- 11. Janvier » mis au Sieur Dorimon Comédien de MADEMOI- 1659. » SELLE, de faire imprimer les Piéces de Théatre par » lui compofées, & représentées par la Troupe de Ma » DEMOISELLE, de vers à la louange de Dorimon; entr'autres, on en trouve une d'un nommé Dupérier, qui le complimente fur le rôle de Dom Jouan, qu'il a joué excellemment, & qui le met au-deffus de Mondori, &c. Dorimon étoit marié, & fa femme, Comédienne dans fa même Troupe, fe mêloit auffi du bel efprit, & de faire des vers on va juger de fon talent dans ce dernier genre, par le huitain fuivant, adreffé à fon mari, au fujet de fa Tragi-Comédie du Feftin de Pierre. Encore que je fois ta femme, Et que tu me doive ta foi, Le compte que nous avons à rendre de la Tragi-Comédie du Feftin de Pierre, ou le Fils Criminel, de Dorimon, fera bien fuccint, puifqu'elle n'est précisément que la même de de Villiers, dont nous avons parlé fous l'année 1659. excepté que dans celle-ci, le Valet de Dom Jouan s'appelle Briguelle. A l'égard de la verfification, elle eft encore plus foible que celle de de Villiers, Piéces de Théatre de Dorimon, Comédien LE FESTIN DE PIERRE OU LE FILS CRI- L'AMANT DE SA FEMME Comédie en vers en un Acte, 1661. L'INCONSTANCE PUNIE, Comédie en vers, en un Acte, 1661. L'ECOLE DES COCUS ou LA PRECAUTION INUTILE, Comédie en vers, en un Acte, 1661. LA FEMME INDUSTRIEUSE, Comédie en vers, en un Acte, 1661. LA COMÉDIE DES COMÉDIENS, Comédie en vers, en un Acte, 1661. LES AMOURS DE TRAPOLIN, Comédie en vers, un Acte, 1661. LA ROSELIE ou DOм GUILLOT, Comédie en vers, en cinq Actes, 1661. LE MÉDECIN DÉROBÉ, Comédie fans date. On donne cette derniere Piéce à Dorimon, dans les Recherches fur les Théatres de France, mais fans aucune preuve. 1661. 1661. DE L'A MANT SA FEMME, , Comédie en vers en un Acte de Repréfentée fur le Théatre de la rue des Quatre Vents. LÉandre, mari de Climene, devient amoureux d'une Dame Masquée, qu'il trouve dans la maison de Caliste, jeune coquette qui eft aimée de Lucidor. La paffion de Léandre eft fi vive, que dès la premiere entrevue, il jure à fon inconnue un amour éternel, & malgré les représentations de fon valet Scapin, promet de lui apporter la bague de fa femme, qui vaut quatre cent piftoles; Climene (car c'eft elle-même qui s'eft déguifée pour éprouver fon mari) n'a plûtôt reçu la bague, qu'elle fe démafque, Léandre fort furpris, fe jette aux genoux de Climene, fui demande pardon, & rejette fa faute fur l'effet d'une fimpathie qui le porte à l'aimer, même fans la connoître. Climene veut bien fe fatisfaire de cette excuse, & cet éclairciffement fert à défabuser Lucidor, qui avoit témoigné quelque jaloufie contre pas |