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à Paris en 1725. in-12. mais mal im- G. MA primée & pleine de fautes. Cette DELENET, réimpreffion n'étoit pas neceffaire, puifque la premiere édition eft encore affez commune, & qu'elle n'eft pas mêine fort recherchée.

V. Son Eloge par Pierre Petit à la tête de fes Poefies. Baillet, Jugemens des Savans.

JEAN REUCHLI N.

J&

LIN.

EAN Reuchlin ou Capnion naquit J.REUCH à Pforzheim, petite ville du Marquifat de Bade en Allemagne, le 28 Decembre 1455. de George Reuch, lin, & d'Elife Erine. Crufius dans fes Annales de Sueve met fa Naiffance en 1445. & Melchior Adam en 1454. Mais il eft fur qu'il fe trompent tous les deux; puifque Reuchlin nous apprend lui-même dans une Lettre à Jean Cufpinien de l'an 1512. qu'il faut la placer en 1455.

Ses parens, qui étoient d'affez bonne famille, lui voyant du penchant pour l'étude, n'eurent pas de peine à l'y appliquer, ravis de lui voir de Tome XXV.

L

LIN.

J.REUCH. fi bonnes difpofitions dans un temps où la Science étoit fi rare, & où quelque favoir fuffifoit pour acquerir une grande réputation.

Pendant qu'il étudioit les principes de la langue Latine, on lui fit auffi apprendre la Mufique, dans laquelle il fit de fi grands progrès, qu'on lui donna une place parmi les enfans de la Mufique de la Cour de Bade.

Quelque temps après, c'est-à-dire en 1473. on le choifit pour accompagner en France le jeune Marquis de Bade, Frederic, qui fut fait 23 ans après Evêque d'Virecht. Reuchlin étant arrivé avec lui à Paris, tâcha de profiter du féjour qu'il y fit, pour fe perfectionner dans les Sciences, qui y étoient plus floriffantes, que dans aucune autre Univerfité.

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Il s'y appliqua à la Grammaire fous Jean de la Pierre, Docteur en Théologie, de l'Ordre des Chartreux, à la Rhetorique fous Guillaume Tardif, & Robert Gaguin, & à la Langue Gréque fous les Difciples de Gregoire Tiphernas. Mais il ne put le faire aufli long-temps qu'il l'auroit

fouhaitté; car le Marquis de Bade J.REUCH étant retourné en Allemagne, il fut LIN. obligé de l'y fuivre. Cependant les avantages dont il étoit privé par-là étoient continuellement prefens à fon efprit, & il n'eut point de repos qu'il ne lui eût demandé fon congé, & qu'il ne fût revenu à Paris.

Il s'y donna avec une nouvelle ardeur à l'étude de la langue Gréque fous George Hermonyme de Sparte; fucceffeur de Tiphernas, qui lui apprit à écrire les lettres Gréques avec tant de netteté, que tous ceux qui vouloient avoir des copies exactes & nettes des Auteurs, qu'Hermonyme expliquoit, prioient Reuchlin de les faire. Ce travail fut pour lui d'une double utilité: car il y gagna de quoy pouffer fes études apprit par-là fi parfaitement la langue Gréque, que non feulement il entendoit entierement les Auteurs qu'il avoit tranfcrits; mais qu'il en favoit même une bonne partie par cœur; enforte qu'on l'a entendu dans un âge fort avancé reciter mot à mot de longues periodes d'in Stote.

& il

LIN.

J.REUCH- Jean Weffel de Groningue étoit alors à Paris, & Reuchlin apprit de lui les Elemens de la langue Hebraïque, qui étoit fort negligée dans ce temps-là, de même que la plupart des Sciences. Il le retrouva à Bafle où il s'étoit retiré, lorfque voulant retourner dans fon pays, il paffa par cette ville, où il reçut le degré de Docteur en Philofophie, à l'age de 20 ans.

Weffel & Andronique Contoblacas, Grec de Nation, qui étoit habile dans les langues Gréque & Latine & qui faifoit fon féjour à Bafle, contribuerent à l'arrêter dans cette ville, en lui perfuadant d'y enfeigner le Grec & le Latin à la jeuneffe. Ce qu'il fit avec beaucoup de fuccès, partageant fon temps entre l'inftruc tion des autres & la fienne propre. I aquit par-là beaucoup d'amis & une grande réputation, parce qu'il étoit alors fi rare de favoir les langues Gréque & Latine, que ceux qui en avoient une connoiffance même

mediocre, ne faifoient pas difficulté

de s'en faire un titre d'honneur. Les freres Amerbach drefferent alors une

Imprimerie à Bafle,qui donna moyen J.REUCH à Reuchlin de mettre au jour un des LIN. premiers Dictionnaires Latins, qui ait été imprimé, & quelques autres Ouvrages.

Après quatre années de féjour dans cette ville, il alla à Orleans dans le deffein d'y étudier en Droit, mais l'application qu'il y donna à cette étude ne l'empêcha pas d'enfeigner la langue Gréque dans la même ville, & de compofer une Grammaire en cette langue.

Ayant été réçu Bachelier en Droit à Orleans en 1479. il paffa à Poitiers, où continuant fes études de Jurif prudence, il fut fait Licentié le 14 Juin 1481. Il y enfeigna auffi la langue Gréque, comme il avoit fait à Orleans.

Quelques mois après, il reprit le: chemin d'Allemagne, & s'arrêta à Tubinge, dont l'Academie étoit alors celebre, & où il n'eut pas de peine: à fe faire diftinguer. Ce fut en cè lieu qu'il fe maria, & qu'il reçut enfuite le degré de Docteur en. Droit, fuivant la permiffion qui lui en avoit été accordée par l'Uni

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