Nouvelle bibliotheque d'un homme de gout, ou Tableau de la littérature ancienne & moderne, étrangere & nationale, dans lequel on expose le sujet, & l'on fait connôitre l'esprit de tous les livres qui ont paru dans tous les siecles, sur tous les genres, & dans toutes les langues, avec un jugement court, précis, clair & impartial, tiré des journalistes les plus connus, & des critiques les plus estimés de notre temps: Tome second, 2±Ç

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Rue Saint Jacques, au Grand Corneille, 1777 - 462ÆäÀÌÁö
 

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72 ÆäÀÌÁö - Trop indignes de leurs aînés. Plus pur, plus élégant, plus tendre , Et parlant au c©«ur de plus près , Nous attachant sans nous surprendre , Et ne se démentant jamais , Racine observe les portraits De Bajazet , de Xipharès , De Britannicus , d'Hippolyte.
88 ÆäÀÌÁö - Corneille lui étoit moins familière que celle de Molière. On en juge de même par la lecture de la tragédie de Sapor, qui ne mérite pas même qu'on en relève les défauts. Heureusement pour l'auteur, la pièce n'a jamais paru au théâtre. Celui de l'opéra étoit plus analogue à son génie; il y fit jouer le Carnaval de Denise. Tous les spectacles que cette ville offre aux étrangers pendant ce temps de divertissements sont ici réunis.
29 ÆäÀÌÁö - Jodelle eut le mérite de fentir le premier en France , ce que valoient les Anciens ; il eut le courage de vouloir fuivre leurs traces , & l'honneur de faire quelques pas dans la même carriere. C'étoit beaucoup alors ; il eut même une forte d'élévation dans le génie; mais la langue fe refufoit à fes idées. On peut le comparer à un habile Architecte, qui n'auroit que dela vafe & des cailloux pour confirmée un palais.
403 ÆäÀÌÁö - Rhétorique , de l'ordre , de l'exactitude & une grande fuite de principes & de raifonnemens bien liés. Les préceptes que ce Rhéteur philofophe fournit fur le genre délibératif, le démonftratif & le judiciaire; la peinture qu'il fait des m©«urs de chaque âge, de chaque état, de chaque condition; la maniere dont il explique les moyens d'exciter ou de cal...
120 ÆäÀÌÁö - ... plus naturel. Concluez donc que les défauts qu'on remarque dans les ©«uvres dramatiques de Marivaux , ne viennent que dune surabondance d'esprit, qui fait tort à la délicatesse de son goût : tels sont ces dialogues si spirituels et si ennuyeux , entre des interlocuteurs qui regorgent d'esprit , et manquent de sens ; qui épuisent une idée et jouent sur le mot, pour égayer ridiculement un...
96 ÆäÀÌÁö - Il a effayé , en quelque forte , tous les genres de Tragique , le fublime dans les Machabées , l'héroïque dans Romulus , le pathétique dans Inès , & le fimple dans ¨«dipe ; mais il manque par-tout de pureté , de clarté , de force , de noblefle & d'élégance.
48 ÆäÀÌÁö - Un mérite d'autant pins grand, qu'il étoit plus rare autrefois, c'eft que tous fes perfonnages font de la plus exacte décence. Ceux que l'on veut rendre odieux, ne le deviennent que par déférence pour les avis d'un Confident ambitieux, traître ou fcélérat, fur lequel on fait retomber les fuites funeftes de fes confeils. C'eft à l'aide de cette> machine , mais qui reparoît trop fou vent, que l'Auteur prétend excufer, pallier, diminuer les crimes ou les fatuTes démarches de fes Héros.
99 ÆäÀÌÁö - Les grandes paffions, ces puiflans refforts de la Tragédie , n'y .reçoivent le mouvement que par des éclats , des emportemens, des fureurs. Ici de longs entretiens, des fentimens communs, de grandes réflexions , laiffent un vuide confidérable ; là , une foule d'incidens fe fuccedcnt rapidement
41 ÆäÀÌÁö - Dramatique ; mais il y découvrait des fentiers qu'ils n'avoient point apperçus, & pafla de bien loin fes guides. Ce qu'il avoit fait , apprit à fa Nation ce qu'elle pouvoit faire. Il parvint à lui élever le génie , & donna le lignai aux Orateurs, aux Philofophes, aux Artiftes, &c.
153 ÆäÀÌÁö - L'art de lier les diverttffemens à l'attion , de les en faire naître, de les varier, de les rendre animés , fembloit lui être réfervé. Il a...

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