dans l'esprit des populations. Recrudescence de superstition et d'attachement aux cultes idolâtriques. Impressions que produisent sur les classes populaires le dogme, la morale et les assemblées religieuses des chrétiens. L'imagination toute sensuelle des païens défigure et travestit la religion nouvelle. Leur fanatisme impute aux chrétiens des crimes imaginaires. Conditions faites à l'apologétique par cette troisième opposition. -Preuve de la divinité du christianisme tirée de son triomphe sur cette coalition des forces ennemies. Pages 52 à 68. QUATRIÈME LEÇON Origine de l'apologétique chrétienne. Quadratus, Aristide, saint - Justin. - Ce dernier mérite de figurer en tête des apoiogistes du deuxième siècle. Sa naissance et la première période de sa vie. Il entreprend de chercher la vérité dans les diverses écoles philosophiques de son temps. Sa première halte dans le stoïcisme.-Vice radical de ce système, l'absence d'un enseignement dogmatique qui pût servir à la morale de base et de point d'appui. Ce vice se retrouve dans le traité des Devoirs de Cicéron et dans toutes les théories qui veulent construire la morale en dehors d'un dogme certain. De l'école stoïcienne saint Justin passe à l'école d'Aristote, ses déceptions dans le péripatétisme. Il quitte Aristote pour Pythagore. Cette troisième tentative n'est pas plus heureuse que les précédentes. · Conclusion de ces divers faits. Comment la philosophie ancienne pouvait être à la fois un obstacle et une préparation à l'Évangile. CINQUIÈME LEÇON Pages 69 à 88. Suite de l'odyssée philosophique entreprise par saint Justin. Il croit avoir trouvé la vérité dans le système de Platon.-Qualités et défauts du platonisme. Comment cette théorie pouvait frayer les voies au christianisme. Elle amenait parfois un résultat tout contraire. Raison de ce fait. — L'insuffisance du platonisme fait incliner saint Justin vers la religion du Christ. Un incident particulier décide de sa conversion. L'étude des livres saints le confirme dans la foi.Nécessité morale d'une révélation extérieure et positive pour faire arriver l'homme à la vérité complète.-Caractère historique du récit et de la conversion de saint Justin.-Époque et lieu où il faut placer cet évènement. La défense et la propagation de la vérité, mobile unique de la conduite de saint Justin. — Triple controverse qui remplit sa carrière théologique et littéraire. - Sa polémique avec les païens, avec les Juifs et avec les hérétiques. - Le Discours aux Grecs, premier monument de la controverse païenne. Analyse de ce traité. Appréciation. L'apologétique chrétienne a-t-elle bien saisi le mouvement doctrinal des siècles païens ? Le polythéisme grec dans ses origines et dans ses formes diverses. Contraste entre la civilisation avancée des Grecs et leur infériorité religieuse. Les études mythologiques en France et en Allemagne. L'argumentation des Pères contre le polythéisme n'a rien perdu de sa force ni de sa justesse. Le monothéisme a été la croyance primitive du genre humain.-La déchéance originelle point de départ de l'idolâtrie. - La démonolâtrie, première forme du polythéisme. Comment l'homme est arrivé à déifier la Le naturalisme panthéistique, deuxième forme du polyPages 109 à 127. nature. théisme. SEPTIÈME LEÇON Suite de l'étude du polythéisme envisagé dans ses origines et dans ses formes diverses. Passage du naturalisme panthéistique à l'anthro -- pomorphisme ou à la déification de l'homme, troisième forme des religions polythéistes. C'est sous cet aspect particulier que saint Leur point de départ et Anthropomor Justin a considéré les cultes de la Grèce. HUITIÈME LEÇON Le fétichisme ou l'idolâtrie proprement dite, quatrième et dernière forme du polythéisme antique. Erreurs de quelques mythologues C'est modernes sur ce point. Le culte des idoles, comme telles, a NEUVIÈME LEÇON L'Exhortation de saint Justin aux Grecs, deuxième monument de la contradictions. -- L'unité, marque de la vraie doctrine, n'existe que dans les livres saints. Haute antiquité des écrits de Moïse et des prophètes comparés aux monuments poétiques, historiques et philosophiques de la Grèce. - Comment saint Justin fait valoir cet argument pour amener les païens à l'Évangile. Cette partie de l'apologétique chrétienne a conservé de nos jours toute sa force. - Vains efforts du rationalisme moderne pour dépouiller les écrits de Moïse de leur antiquité. DIXIÈME LEÇON Pages 170 à 192. Le Traité de la monarchie ou de l'unité divine, troisième monument de la controverse païenne. Le polythéisme réfuté par les poètes et les philosophes eux-mêmes. Témoignages rendus par ces derniers à Livres sybyllins, 'unité de Dieu et à plusieurs autres dogmes. poésies orphiques, fragments d'Eschyle, d'Euripide, de Sophocle et de Ménandre. Examen de l'authenticité de ces diverses citations.Origine de ces écrits apocryphes qui ont mis en défaut la critique de saint Justin. Les écrivains de l'école juive d'Alexandrie sont probablement les auteurs de ces documents supposés. Dans quel but ils s'efforçaient de placer leurs doctrines dans la bouche des philosophes et des poètes du paganisme. ONZIÈME LEÇON - Pages 193 à 211. Rapport de similitude entre le christianisme et certaines doctrines religieuses ou philosophiques de l'antiquité. — D'où provenait cette ressemblance?. Concordance des faits de l'histoire profane avec ceux de l'histoire sainte. Comment l'expliquer ? · Saint Justin admet un emprunt direct fait aux livres de Moïse par les philosophes grecs. Examen de ce sentiment. - Éléments traditionnels dans l'enseignement philosophique de la Grèce. Aveux de Platon, d'Aristote, de Cicéron sur ce point. Ce qu'il y a de vrai et de contestable dans l'opinion de saint Justin. L'hypothèse d'une influence directe des livres saints sur la philosophie grecque est admise pour la première fois par l'école juive d'Alexandrie.. - Saint Justin voit dans les fables païennes une altération des faits bibliques. — Examen de ce système embrassé par Clément d'Alexandrie, Origène, Eusèbe, et défendu par Huet, Vossius, Bochart, Thomassin. Conclusion. Controverse philosophique parallèle à cette discussion historique. Justin n'est ni rationaliste ni traditionaliste. - Il fait la part de l'élément rationnel et de l'élément traditionnel dans les connaissances de l'antiquité. DOUZIÈME LEÇON Première apologie de saint Justin. L'attaque et la défense.— Analyse du discours. Grandeur et beauté des sentiments qui s'y trouvent Dans quel sens l'apologiste revendique pour les chré exprimés. Il réclame le tiens le libre exercice du culte ou la tolérance civile. droit commun accordé aux diverses religions de l'empire. - Caractère et forme de cet argument personnel ou ad hominem. Deuxième base de l'argumentation: le droit essentiel et inhérent à la vérité. La liberté de conscience reven liquée par l'apologétique chrétienne n'a rien de commun avec les théories imaginées sur ce point par le rationalisme contemporain. - Examen de ces systèmes dans leur comparaison avec la doctrine et la pratique des premiers apologistes. Pages 233 à 255. TREIZIÈME LEÇON Preuve de la divinité du christianisme par l'excellence de sa morale. Caractère et valeur de cet argument. Forme dans laquelle saint Adressée aux Antonins, cette démonstration Justin le présente. pouvait être décisive. morale évangélique. Comparaison de la morale stoïcienne avec la Analogie et différence. Défauts essentiels de la théorie morale d'Épictète. - Les Pensées de Marc-Aurèle. Qualités de ce recueil de sentences morales. Vice radical du système. - Le stoïcisme éloigne les Antonins de la religion chrétienne plutôt qu'il ne les en rapproche. Action indirecte de la doctrine évangélique sur le stoïcisme romain au temps d'Épictète et de MarcAurèle. En constatant l'efficacité de l'Évangile pour la réformation des mœurs, l'apologétique s'appuyait sur un fait surhumain. QUATORZIÈME LEÇON Pages 256 à 274. L'éloquence chrétienne quilte tour à tour la défensive pour l'offensive en face des païens. En démontrant la divinité de l'Évangile, elle prouve la fausseté des religions polythéistes. Saint Justin attribue au démon l'origine de l'idolâtrie. Rôle du démon dans le paganisme. - Examen el justification de ce sentiment. - Rapport de cette question avec celle de l'origine du mal. Les trois solutions du problème la solution manichéenne, la solution panthéiste et la solution chrétienne. - Satan a introduit dans l'humanité le mal individualisé dans sa personne. L'idolâtrie, règne du mal ou de Satan. Croyance universelle du genre humain à l'action des puissances infernales sur la création terrestre. Rôle du démon dans les oracles du Controverse entre Fontenelle et le P. Baltus au dixhuitième siècle. Réhabilitation de Satan dans quelques écrit paganisme. tout l'empire. Les Toldos Jesu. signalé par saint Justin. Vice radical du rabbinisme Le rabbinisme ou le judaïsme moderne issu du Talmud s'est complétement écarté de la religion mosaïque. VINGT ET UNIÈME LEÇON - Pages 403 à 427. Saint Justin, interprète de l'Écriture sainte. Il affirme l'inspiration de l'Ancien et du Nouveau Testament. - Livres saints cités par l'apologiste. - Il reproduit d'ordinaire les passages de la Bible d'après la version grecque des Septante. Ses citations sont-elles textuelles, littérales, ou bien use-t-il d'une certaine liberté en cette matière ? — Parties du Nouveau Testament citées par saint Justin. - Ses écrits sont une preuve irréfragable de l'authenticité des quatre Évangiles Examen de cette question. canoniques. OEuvres perdues de saint Justin. Il résume le mouvement doctrinal et littéraire de l'époque au sein du christianisme. Saint Justin envisagé comme apologiste. Comme témoin de la foi. — Comme philosophe chrétien. Comme critique et comme érudit. Comme écrivain. Son rang dans l'histoire de l'éloquence sacrée. - Résumé et conclusion. - - |