Vers et prose, 1-5±Ç

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1905
 

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17 ÆäÀÌÁö - Proférant de chaque chose le nom, Comme un père tu l'appelles mystérieusement dans son principe, et selon que jadis Tu participas à sa création, tu coopères à son existence! Toute parole une répétition.
8 ÆäÀÌÁö - O mon âme ! le poëme n'est point fait de ces lettres que je plante comme des clous, mais du blanc qui reste sur le papier.
21 ÆäÀÌÁö - O mon amie ! car le monde n'était plus là Pour nous assigner notre place dans la combinaison de son mouvement multiplié, Mais décollés de la terre, nous étions seuls l'un avec l 'autre, Habitants de cette noire miette mouvante, noyés, Perdus dans le pur Espace, là où le sol même est lumière.
20 ÆäÀÌÁö - Et en effet je regardai et je me vis tout seul tout à coup, Détaché, refusé, abandonné, Sans devoir, sans tâche, dehors dans le milieu du monde, Sans droit, sans cause, sans force, sans admission. « Ne sens-tu point ma main sur ta main?
66 ÆäÀÌÁö - Chaque esprit qu'on trouve puissant, commence par la faute qui le fait connaître. En échange du pourboire public, il donne le temps qu'il faut pour se rendre perceptible, l'énergie dissipée à se transmettre et à préparer la satisfaction étrangère.
9 ÆäÀÌÁö - Que mon vers ne soit rien d'esclave! mais tel que l'aigle marin qui s'est jeté sur un grand poisson, Et l'on ne voit rien qu'un éclatant tourbillon d'ailes et l'éclaboussement de l'écume!
22 ÆäÀÌÁö - Erato ! tu me regardes, et je lis une résolution dans tes yeux ! Je lis une réponse, je lis une question dans tes yeux ! Une réponse et une question dans tes yeux ! Le hourra qui prend en toi de toutes parts comme de l'or, comme du feu dans le fourrage ! Une réponse dans tes yeux ! Une réponse et une question dans tes yeux.
3 ÆäÀÌÁö - Mais cette grosse flûte toute entrouée de bouches à tes doigts indique assez Que tu n'as plus besoin de la joindre au souffle qui t'emplit Et qui vient de te mettre, ô vierge, debout! Point de contorsions: rien du cou ne dérange les beaux plis de ta robe jusqu'aux pieds qu'elle ne laisse point voir! Mais je sais assez...
52 ÆäÀÌÁö - On voit, quand vient l'Automne, aux fils télégraphiques, de longues lignes d'hirondelles grelotter. On sent leurs petits c©«urs qui ont froid s'inquiéter. Même sans l'avoir vu, les plus toutes petites aspirent au ciel chaud et sans tache d'Afrique. ...Sans l'avoir jamais vu ! dis-je. C'est comme nous qui désirons le Ciel dans notre inquiétude. Elles sont là, perchées, pointues, faisant l'étude de l'air, ou décrivant le vol d'un cercle doux, pour venir repercher à l'endroit qu'elles quittent....
13 ÆäÀÌÁö - O grammairien dans mes vers ! Ne cherche point le chemin, cherche le centre ! mesure, comprends l'espace compris entre ces feux solitaires ! Que je ne sache point ce que je dis ! que je sois une note en travail ! que je sois anéanti dans mon mouvement ! (rien que la petite pression de la main pour gouverner).

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