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Ce qu'il faut faire pour

prévenir le

retour du mal.

l'inflammation reviennent , on les combattra encore de la même manière; dans le cours du traitement, il s'éleve quelquefois de la chair fongueufe, qu'on détruira avec de l'alun brûlé. I I I.

Mais, pour empêcher que l'ongle, en prenant de l'accroiffement, ne rentre de nouveau dans la chair (ce qui eft fort ordinaire lorsqu'on ne s'y oppose pas ), & que le malade n'effuye encore les mêmes douleurs, foit de la part du mal, foit par l'opération à laquelle il feroit encore obligé de fe foumettre, il n'y a rien de mieux, fuivant Dionis, & l'expérience m'en a convaincu, que de faire porter au malade des fouliers aifés, & de lui ratiffer l'ongle chaque mois avec un morceau de verre, ou avec un biftouri bien éguifé, jufqu'à ce qu'on l'ait affez eminci pour qu'il ne puiffe plus rentrer dans la

chair.

Ce que c'eft que les cors, & ce qui les produit.

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L furvient très-fouvent aux pieds, particuIlièrement au deffus ou entre lièrement au - deffus ou entre les orteils, de certains tubercules durs & femblables à des verrues plates, que les Auteurs Latins appellent clavi pedum, foit à caufe de leur figure, foit à raifon de la douleur qu'ils occasionnent, laquelle peut être comparée à celle que produiroit un clou enfoncé dans une partie (a). Ce

(a) Voyez Celfe, liv. V. chap. 28. n°. 14.

font

font encore les fouliers trop étroits qui font la caufe la plus ordinaire de ce mal, ainfi que du précédent ; & ceux qui fe font attirés des cors en portant de pareils fouliers, ne fouffrent jamais tant que pendant l'été, & lorfqu'ils font obligés de refter long-tems debout, ou de faire quelque grande marche. On a proposé pour extirper les cors, différens remédes, pris tant dans la claffe des émolliens, que dans celle des cauftiques; mais les meilleurs font ceux qui commencent d'abord par les amollir (a). pot

I I.

Or, il n'y a rien de mieux pour cela que le Traitement pédiluve fréquent & long-tems continué; on enleve enfuite avec le tranchant d'un biftouri prudemment conduit, la couche fupérieure & la plus dure des cors, ce qui fuffit souvent pour les faire difparoître tout-à-fait ; mais fioce moyen ne réuffit pas, & que les cors reviennent, on y appliquera, après en avoir emporté comme ci-devant, la couche la plus extérieure, l'emplâtre de cire verte, de gomme ammoniac, de mucilage, ou de celui de favon, ou enfin celui qu'on prépare avec des feuilles de la grande confoude, qu'on aura foin de renouveller chaque jour. Lorsqu'on a continué affidument ces remédes pendant quelque tems, on n'a pas de peine enfuite à détacher les cors avec l'ongle ou avec le biftouri (b); mais fi on fe fert du

(a) Quelques-uns, au rapport d'Hildanus (cent. VI. obf. 100.), appliquent fur les cors des corrofifs, tels que l'huile de vitriol, l'eau forte, ou l'arfenic; mais ils expofent par là quelquefois les malades à périr. (b) Suivant le précepte d'Hildanus. Tom. IV.

Y

dernier, il faut le faire agir avec beaucoup de prudence & de ménagement, de peur qu'on ne vint à bleffer les tendons des muscles extenfeurs des orteils, dont la lézion cause fouvent des douleurs atroces, l'inflammation, la gangrene, ou des convulfions, & peut même jetter le malade dans un danger très-preffant de mort, ainfi qu'on l'a vu arriver plus d'une fois (a). Du refte, quoiqu'en emportant les cors couche par couche comme nous venons de le prefcrire, on ne parvienne pas ordinairement à les extirper jufques dans leurs racines, & qu'ils aient coutume de repouffer après un certain tems, on ne laiffe pas quelquefois de s'en délivrer entièrement par ce moyen, ou du moins on fe trouve fort foulagé, fur tout fi on use d'une chauffure plus large, & fi on a foin de renouveller le traitement qui vient d'être indiqué à-peu-près tous les mois, ou toutes les fois que le befoin s'en fait fentir. Enfin, fi de vingt-quatre heures en vingt-quatre heures on applique fur les cors, après avoir emporté les lames fupérieures en les ratiffant, quelqu'un des emplâtres ci- deffus, ils périront infenfiblement, ou tout au moins ils reviendront plus tard & plus rarement, ce qui les rendra plus fupportables ou moins incommodes.

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(a) Hildanus, & d'autres Auteurs, ont rapporté plufieurs exemples funeftes de cette espèce.

L

CHAPITRE

CLXXVII.

Des pieds bots ou contrefaits.

I.

Es enfans viennent quelquefois au monde Defcription avec les pieds contournés, ou ils contractent enfuite peu-à-peu cette defagréable diffor mité par la faute de ceux qui en ont foin, lors qu'on les fait tenir trop tôt fur leurs pieds, qu'on les force à marcher avant le tems, ou qu'on leur fait quelqu'autre violence pareille. Dans quelques enfans, ce font les jambes mê mes qui font contournées, & dans d'autres les genoux; quelquefois le vice eft dans l'articulation de la jambe avec le tarfe, & dans ce cas les pieds font tournés ou en dedans, ce qui a fait appeller en latin ces fortes de fujets vari, ou ils le font en dehors, ce qui leur a fait don ner le nom de valgi (a).

I I.

La cure varie fuivant le fiége & la diverfité du mal. 1°. Le moyen le plus fûr & le plus doux pour garantir les enfans de la fâcheufe incommodité dont nous parlons, eft de les empêcher de fe tenir trop long-tems ou trop fouvent debout, de marcher, fur-tout ceux que la délicateffe de leur tempérament, ou une difpofition maladitelle que le rachitis ou la noueufe, y ren

ve,

(a) On peut voir dans Hildanus ( cent. VI. obf. 89 & 90) des defcriptions & des figures de ces fortes de difformités, & l'Auteur expofe très-bien les moyens de es corriger.

Cure

dent plus fujets que les autres. On tiendra donc ces enfans couchés ou affis, & lorfqu'on voudra leur faire prendre quelque exercice, on les fera porter entre les bras de quelqu'un fur qui on puiffe compter, & traîner fouvent dans un de ces petits chariots qui font à l'ufage des enfans, afin de donner aux os le tems de fe fortiVALO fier peu-à-peu, & de devenir plus folides par le progrès de l'âge. 2°. Mais fi la difformité exifte déja, ou fi l'enfant l'a apportée du ventre de la mere, après avoir fait précéder l'emploi des émolliens, fur lefquels Fab. Hildanus mérite très-fort d'être confulté, on aura recours à des espèces de bottines, dont on trouve la figure dans Paré (a) (voy. pl. XXXVI. fig. 14 & 15.), & dont on proportionne la groffeur à celle de la partie; ces bottines font faites avec du gros cuir, du bois, ou des lames de fer minces; le malade ne les quitte ni nuit ni jour, afin que la partie, qui s'y trouve exactement adaptée, ve nant à croîtrejfoit forcée de reprendre fa figure naturelle. 3°. Mais comme l'ufage de ces mêmes bottines eft affez fouvent incommode, fur-tout lorfqu'elles n'ont pas été faites comme il faut, les Chirurgiens ont imaginé pour cet effet d'autres inftrumens, dont on peut voir la figure pl. XXXVI. fig. 16.; les deux pièces A A faites d'un gros cuir ou d'un gros carton, ou bien de deux plaques de fer ou de cuivre fort minces, fe joignent avec la pièce BB, de façon qu'on peut en appliquer une intérieurement le long de la jambe & du pied, & l'autre extérieurement, comme on le voit fig. 17; on les ferre fortement par le moyen des cordons ou

(a) Oper. de chir. liv. XX. chap. XI.

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