(a); A A les lames qui font concaves, pointues & tranchantes en dedans; BB les branches: elles font agir les lames lorfqu'on les ferme, & fe remettent enfuite dans le même état quand la compreffion ceffe, comme dans les cizeaux de la fig. 12. à la faveur du reffort en C. Fig. 14. Bottines de Paré pour redreffer les jambes tortues des enfans, fur-tout lorsqu'ils ont le pied tourné en dehors ou en dedans: on voit ici ces bottines ouvertes; on peut les fermer avec les crochets a b c qui font reçus dans des anfes. Fig. 15. Les mêmes bottines fermées. Fig. 16. Autres bottines deftinées aux mêmes ufages par Hildanus (cent. VI. obf. 89 & 90); A A les côtés de la bottine faits avec du cuir fort, du bois léger, ou avec de plaques de fer ou de cuivre, fuivant la force ou la délicateffe des enfans. Ces plaques doivent s'adapter très-exactement à la jambe; BB pièce de cuir doux & flexible qui joint les deux plaques par derrière, afin qu'elles ne puiffent pas s'écarter l'une de l'autre ; CC deux cordons au moyen defquels on ferre les bottines autour de la jambe. Fig. 17. Les mêmes bottines appliquées fur une jambe vues en place; on en a désigné les différentes parties par les mêmes lettres que dans la figure précédente, & il n'y a de différence entre ces deux figures, finon que la 16. ne montre que l'intérieur de la bottine, au lieu que celle-ci la repréfente par le dehors & appliquée fur la jambe. (4) Traité des inftrum. tom. II. p. 242. Fin de la feconde Partie. 347 INSTITUTIONS CHAPITRE PREMIER. Des Bandages & Appareils en général. I. A connoiffance des bandages & Néceffité des appareils, n'eft pas moins des bandager néceffaire à un Chirurgien, que celle des opérations même. Cette affertion eft fondée non- feulement fur l'autorité d'Hippocrate (a), de Galien (b) & d'autres grands Médecins, mais encore fur ce qu'il n'y a prefque aucune maladie chirurgicale, où on ne foit dans le cas d'appliquer un appareil & un bandage. En effet, avec quelque précision que le Chirur (a) Lib. de officina medici. (b) Lib. de fafciis. gien executât tous les autres points du traitement, s'il n'étoit point en état d'appliquer méthodiquement le bandage convenable, tous fes foins feroient fouvent à-peu-près inutiles, furtout dans les fractures & les luxations des os, dans les fortes hémorragies, les grandes opérations ou l'amputation d'un membre confidéTable. Il y a même des cas, tels que les fractures & les luxations, dans lefquels les médicamens ne font prefque d'aucun fecours, & où le principal moyen de guèrifon confifte dans l'application jufte & méthodique d'un bandage propre à contenir les parties, pourvu qu'on en ait fait auparavant la réduction. L'expérience a auffi appris aux perfonnes verfées dans le traitement des maladies chirurgicales, que de tous les moyens connus pour arrêter une hémorragie confidérable, il n'en eft pas de plus prompt, de plus fûr, & de plus commode que celui qu'offre le bandage. D'ailleurs, l'art d'appliquer les bandages avec aifance & propreté, est dans un Chirurgien une qualité qui lui attire l'eftime des affiftans, & lui concilie la confiance du malade, ce qui eft un point très-important pour la guèrifon. Son habileté dans cette partie fait juger favorablement de fa capacité, les ignorans étant pour l'ordinaire fort mal-adroits dans l'application de l'appareil (a). D'après ces confidérations, j'ai cru devoir ici donner plus d'étendue à ce que j'ai dit dans l'Introduction fur les bandages, & décrire les principaux d'entr'eux avec la manière de les appliquer. (a) C'est ce que dit Galien dans le liv. des bandages, où il prefcrit de l'appliquer avec grace, promptement & proprement. |